Le ministre sortant libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a appelé au cours de la réunion ministérielle préparatoire en vue du prochain sommet arabo-islamique à Riyad les pays arabes et islamiques à soutenir le Liban afin de mettre fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël. Il a affirmé que l’objectif de l’État hébreu est de « créer une zone tampon invivable » le long de la frontière-sud du Liban.
Le 23 septembre, une semaine après l’escalade de son conflit avec le Hezbollah, l’armée israélienne a lancé une offensive terrestre au Liban-Sud, piégeant et détruisant depuis lors des dizaines de maisons et quartiers dans plusieurs villages frontaliers libanais.
Renforcement des forces armées
« Beyrouth est déterminé à renforcer le déploiement de ses forces armées au Liban-Sud. Le gouvernement a décidé de recruter et de former environ 1 500 soldats en vue de l’envoi de 5 000 hommes supplémentaires pour rejoindre les 4 500 déjà déployés dans cette région », a affirmé M. Bou Habib dans son discours.
Depuis plus d’un an, le Hezbollah et Israël sont engagés dans un conflit ayant causé plus de 3 130 décès et déplacé plus de 1,4 million de personnes au Liban. La résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée en 2006 pour mettre fin aux hostilités entre le Hezbollah et Israël, stipule que seules l’armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) peuvent opérer au sud du fleuve Litani. Cependant, le Hezbollah maintient une présence significative dans cette région, que les frappes aériennes et offensives terrestres israéliennes prétendent détruire.
Le gouvernement libanais avait approuvé le 6 novembre des fonds pour le recrutement de 1 500 soldats, allouant au ministère de la Défense 1,3 million de dollars (113,25 milliards de livres libanaises) pour couvrir les frais de recrutement jusqu’à la fin de l’année.
« Ramener le Liban à l’âge de pierre »
Abdallah Bou Habib a exhorté les pays arabes à soutenir les efforts de défense du Liban. « Aujourd’hui plus que jamais, le Liban a besoin du soutien du monde arabe et islamique pour arrêter cette guerre », a-t-il déclaré dimanche, avant d'ajouter : « Israël tue quotidiennement des dizaines, voire des centaines de personnes de manière systématique, sans distinction entre femmes, enfants, personnes âgées, personnel médical, journalistes et civils », soutenant que l’État hébreu cherche « à créer une zone tampon invivable dans la zone frontalière et à ramener le Liban à l’âge de pierre ».
Le Liban appelle à une solution durable, en demandant « un cessez-le-feu immédiat, le retour au calme et à la stabilité à la frontière, ainsi que le retour de toutes les personnes déplacées dans leurs villages des deux côtés, à travers une mise en œuvre complète de la résolution 1701. Cela garantirait que l’unique autorité légitime au sud du fleuve Litani soit celle du gouvernement libanais, où il n'y aurait pas d'armes sans son autorisation », a détaillé le chef de la diplomatie.
« Il n'y a pas d'autres armes que les armes légales », a de son côté affirmé le Premier ministre sortant Nagib Mikati à la veille du sommet. « L'occasion est donnée aujourd'hui de faire revenir tout le monde à l’État, et que celui-ci soit le seul décisionnaire en tout », a-t-il ajouté. « Nous surmonterons cette phrase difficile le plus vite possible, nous parviendrons à un cessez-le-feu et à une application des résolutions internationales, avec la résolution 1701 comme base », a poursuivi M. Mikati en appelant à « renforcer la présence de l'armée au Liban-Sud ».
Patrimoine en péril
M. Bou Habib a également souligné l'engagement du Liban à l'égard de la Finul, condamnant les récentes attaques des forces israéliennes contre le personnel et les installations de la force onusienne. Il s'est engagé à renforcer la coopération avec la force de maintien de la paix. « Nous pensons que les demi-solutions par le biais d'un cessez-le-feu et d'un réengagement à mettre en œuvre la résolution 1701 sont de loin préférables à la poursuite de la guerre. Quiconque souhaite vivre en paix avec le Liban doit cesser ces violations et mettre fin à l'occupation des territoires libanais », a-t-il déclaré.
« Le Liban, a-t-il ajouté, espère que le monde arabo-islamique fera pression sur les pays influents et les forums internationaux pour mettre un terme à la destruction par Israël du patrimoine libanais, menacé de disparition ».
Une réunion spéciale aura lieu à l’Unesco le 18 novembre pour discuter de la protection des sites du patrimoine libanais, notamment à Tyr, Saïda et Baalbeck. Le sommet de Riyad est prévu pour lundi. La délégation libanaise, qui comprend le ministre de l'Agriculture Abbas Hajj Hassan, est dirigée par le Premier ministre sortant Nagib Mikati, arrivé dimanche à Riyad. Il a été reçu par le vice-gouverneur de la ville, le prince Mohammad ben Abdel Rahman ben Abdel Aziz.
Il n’a y pas de zone tampon ou de zone de non droits qui tiennent. Le HB doit déposer ses armes aussi bien lourdes que légères s’il veut qu’Israël cesse ses survols illégitimes et que les libanais puissent vivre en paix sans l’épopée de Damoclès au dessus de leur tête. C’est le moment où jamais pour se débarrasser de toutes les milices indésirables et terroristes sur notre sol, ou alors, préparons-nous a une nouvelle guerre plus violente et plus destructrice dans les mois ou années à venir. Ces organisons ne se nourissent de que de sang quelque soit les nationalités qui le versent, pourvu qu'i
13 h 55, le 11 novembre 2024