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Santé - Épidémies

Mpox, des premiers cas aux campagnes de vaccination

Mpox, des premiers cas aux campagnes de vaccination

Une infirmière à côté d’une salle d’isolement nouvellement créée pour la variole dans un hôpital civil d’Ahmedabad, le 10 septembre 2024. Photo Sam Panthaky/AFP

Maladie virale potentiellement mortelle, le mpox a connu plusieurs épidémies, principalement en Afrique, depuis sa première détection en 1970 jusqu’à l’actuelle flambée de cas sur ce continent.

Maladie d’origine animale, provoquant des lésions cutanées et causée par un virus de la même famille que celui de la variole, maladie éradiquée depuis 1980, elle est passée par de grandes dates.

Son virus a été isolé pour la première fois en 1958 sur des macaques. D’où son nom initial de variole du singe ou « monkeypox » en anglais. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise, depuis novembre 2022, l’appellation « mpox », considérée comme moins stigmatisante.

Mpox a été détecté pour la première fois chez l’homme en 1970 en République démocratique du Congo (RDC, à l’époque Zaïre), selon l’OMS. À compter de cette date, des cas sporadiques de cette zoonose (maladie transmise de l’animal à l’homme) sont répertoriés dans des zones rurales ou forestières en Afrique centrale, Afrique de l’Est et Afrique de l’Ouest.

Deux groupes distincts de virus du mpox sont identifiés : le « clade 1 » dans le bassin du Congo et le « clade 2 » en Afrique de l’Ouest.

Une première flambée en dehors du continent africain se déclare aux États-Unis : en juin 2003, les autorités sanitaires rapportent 87 cas (dont 20 confirmés par analyses) mais aucun décès.

La maladie s’y serait répandue après la contamination de chiens de prairie domestiques par des rongeurs importés du Ghana eux-mêmes porteurs du virus.

À partir de 2017, le Nigeria connaît « une épidémie de grande envergure », avec plus de 500 cas suspects, plus de 200 cas confirmés et un taux de létalité d’environ 3 %, selon l’OMS.

Des cas sporadiques chez des voyageurs venant du Nigeria sont signalés hors d’Afrique : en Israël, au Royaume-Uni, à Singapour et aux États-Unis.

À partir de mai 2022, des cas se multiplient dans des pays où la maladie n’était pas présente de façon endémique, principalement en Europe et Amérique du Nord.

Cette flambée, due au « clade 2 », affecte principalement des hommes homosexuels et bisexuels : le virus se transmet par contact direct prolongé ou rapproché, notamment lors d’un rapport sexuel. Les personnes avec partenaires multiples sont plus à risque.

Des campagnes de vaccination ciblées sont mises en place dans différents pays touchés. L’OMS lance, le 23 juillet, son plus haut niveau d’alerte. Quelques jours plus tard, les tout premiers décès hors d’Afrique sont recensés : deux en Espagne et un au Brésil.

L’OMS lève son alerte en mai 2023 après avoir recensé pour cette épidémie 87 400 cas et 140 morts.

En 2024, une nouvelle flambée épidémique touche principalement la RDC, avec, cette fois, deux épidémies concomitantes : l’une provoquée par le « clade 1 », touchant surtout des enfants, et l’autre due à l’émergence d’un nouveau sous-groupe, « clade 1b », frappant surtout les adultes dans l’est de la RDC et, dans une moindre mesure, les pays limitrophes : Ouganda, Rwanda, Burundi et Kenya.

La multiplication des cas pousse, mi-août, l’OMS à déclencher, à nouveau, son plus haut niveau d’alerte mondiale.

La RDC est de loin le pays le plus atteint par cette flambée : depuis janvier, ce pays a enregistré plus de 30 000 cas de mpox et près de 990 décès, avec une mortalité accrue constatée chez les enfants, selon les derniers chiffres donnés par le ministre de la Santé du pays.

Selon un bilan global diffusé le 3 octobre par Africa CDC (agence de santé de l’Union africaine), plus de 34 000 cas ont été recensés en Afrique depuis le début de l’année. La toute première campagne de vaccination en Afrique a débuté au Rwanda le 17 septembre.

La RDC a démarré sa campagne de vaccination le 5 octobre, après avoir reçu 265 000 doses de vaccins de la part de l’UE et des États-Unis.

Olivier THIBAULT/AFP

Maladie virale potentiellement mortelle, le mpox a connu plusieurs épidémies, principalement en Afrique, depuis sa première détection en 1970 jusqu’à l’actuelle flambée de cas sur ce continent.Maladie d’origine animale, provoquant des lésions cutanées et causée par un virus de la même famille que celui de la variole, maladie éradiquée depuis 1980, elle est passée par de grandes...
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