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Société - Guerre au Liban

Appel à l’aide à Meis el-Jabal : quatre personnes âgées portées disparues au milieu des violences

« Depuis un mois je ne cesse de demander à la Croix-Rouge libanaise, au CICR, à la Finul et à l'armée libanaise de s'enquérir de leur sort », indique le président de la municipalité du village frontalier.

Appel à l’aide à Meis el-Jabal : quatre personnes âgées portées disparues au milieu des violences

Cette photo satellite fournie par Planet Labs PBC et datée du 24 octobre 2024 montre le village de Meis al-Jabal. Photo Planet Labs PBC / AFP

Le président de la municipalité de Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun), Abdelmenhem Choucair, a lancé un appel urgent via L’Orient-Le Jour pour demander à clarifier le sort de quatre personnes âgées disparues dans sa localité depuis près d'un mois, alors que l'armée israélienne intensifie son offensive militaire au Liban-Sud.

Depuis le 2 octobre 2024, Mohammed Abdallah Chartouni, Nemer Hamadi, Sabah Saïd Rizk et Hassan Moussa Kabalan, tous âgés de 85 à 90 ans, n'ont plus donné de nouvelles. Ils vivent seuls dans leurs maisons et ont refusé de quitter le village malgré les efforts de leurs familles pour les convaincre de partir. « Depuis un mois, je ne cesse de demander à la Croix-Rouge libanaise, au Comité international de la Croix-Rouge, à la Finul et à l'armée libanaise de connaître leur sort, indique M. Choucair. Je reçois toujours la même réponse : les Israéliens ne nous permettent pas d'entrer et la région est soumise à des opérations militaires. »

Entretien express

« Une destruction extensive de biens peut constituer un crime de guerre »

Depuis presque un mois l'armée israélienne procède à des destructions massives dans les villages du Liban-Sud où elle a pu entrer, souvent au terme de violents accrochages avec le Hezbollah. Elle a ainsi dynamité des quartiers entiers de plusieurs villages, comme Yaroun, Mhaybib, Blida ou encore Meis el-Jabal, Aïta el-Chaab et Kfar Kila, tout le long de la Ligne bleue. 

Village abandonné

« Malgré les efforts incessants de leurs familles pour les convaincre de partir, ces quatre personnes ont choisi de rester, indique le président du Conseil municipal. Au début, des membres de la Défense civile, de la Croix-Rouge et certains habitants prenaient soin d'eux. Mais depuis le 2 octobre, il n'y a plus personne dans la localité pour les aider ; tout le monde est parti et le village est devenu abandonné. »

M. Choucair a rapporté que dimanche, « une force israélienne avait détruit un quartier entier s’étendant sur une superficie de 10 000 m² autour de l'hôpital gouvernemental de Meis el-Jabal ». Cette destruction a anéanti des dizaines de villas, de maisons et d'immeubles. Lundi, des sources au courant des développements ont confirmé à L’Orient-Le Jour que des images circulant sur les réseaux sociaux et montrant l'explosion d'une longue bande de terrain bâtie montrent la détonation à l'explosif, par l'armée israélienne d'une zone de 500 mètres de long au sud de Meis el-Jabal.


« Meis el-Jabal est devenue un village sinistré. Ses bâtiments et maisons sont complètement dévastés. Des centaines de bâtiments ont été anéantis », assure M. Choucair. Selon lui,  « le village a subi plus de 500 frappes aériennes depuis le début de la guerre, avec plus de 5 000 obus de différents calibres tirés sur la région, y compris des obus à phosphore, qui ont ravagé nos terres agricoles et nos maisons ». Il ajoute que le réservoir d’eau du village et deux écoles ont été détruites. « Le bâtiment de la municipalité est également en ruines. Toute l'infrastructure est dévastée. À ce jour, nous avons enregistré 73 tués et des centaines de blessés ». 

Le président de la municipalité de Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun), Abdelmenhem Choucair, a lancé un appel urgent via L’Orient-Le Jour pour demander à clarifier le sort de quatre personnes âgées disparues dans sa localité depuis près d'un mois, alors que l'armée israélienne intensifie son offensive militaire au Liban-Sud.Depuis le 2 octobre 2024, Mohammed Abdallah Chartouni, Nemer...
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