« Les attaques meurtrières du Hezbollah ne resteront pas sans réponse. » C’est la menace qu’a lancée l’armée israélienne jeudi à 22h40, sur les réseaux sociaux, après que des tirs de roquettes du parti chiite sur le nord d’Israël ont tué, dans la journée, sept civils israéliens. Peu après, la menace était mise à exécution avec des frappes violentes sur Nabatiyé (Liban-Sud) puis, vendredi à l’aube, avec une quinzaine de bombardements sur la banlieue sud de Beyrouth, qui avait pourtant été épargnée depuis dimanche soir. Au moins dix frappes ont été menées sur la banlieue, provoquant de fortes explosions et transformant des immeubles entiers en amas de gravats et de cendres fumantes.
Elles sont survenues quelques heures après une visite à Jérusalem de deux émissaires américains qui ont tenté, sans réussir, de négocier une issue à la guerre opposant depuis septembre Israël au Hezbollah. Dans le quartier de Kafaat, un immeuble brûlait encore vendredi, émergeant d’un champ de débris et de voitures calcinées, noyant les environs dans une épaisse fumée. Tout autour, des militants du Hezbollah, vêtus de noir, certains portant des mitraillettes dans leur étui, ont établi un cordon de sécurité. L’armée israélienne a affirmé avoir frappé des cibles du mouvement chiite dans les secteurs de Beyrouth et de Nabatiyé. Celle-ci a été visée par plusieurs frappes vendredi dans la journée aussi.
Des bombardements ont aussi visé la région de Baalbeck-Hermel, dans la Békaa, faisant au moins dix morts selon les autorités libanaises. Tout au long de la journée, l’Agence nationale d’information (ANI) a rapporté des frappes sur plusieurs secteurs de la Békaa, qui n’avaient pas été précédées par des appels à évacuer de l’armée israélienne. Des frappes ont également visé la ville de Tyr, au Sud, où un immeuble s’est effondré en front de mer, selon un correspondant de l’AFP.
Nouvelle frappe ciblée
En outre, une frappe israélienne menée pendant la nuit de jeudi à vendredi a visé un appartement dans le lieu-dit de Aïn el-Remmané, dans le caza de Aley, tuant un homme qui y résidait et ses deux femmes, et blessant leurs trois enfants, a rapporté à L’Orient-Le Jour une source au sein de la municipalité de Aïn el-Remmané (à ne pas confondre avec le quartier du même nom, dans la banlieue sud de Beyrouth). La frappe avait été d’abord été recensée à Qmatiyé, localité voisine. « L’homme tué possédait un bipeur.
L’attaque du 17 septembre ne l’avait pas tué », indique cette source, en faisant référence à l’explosion simultanée de milliers de petits appareils de communication de membres du Hezbollah et qui avait fait plus de 30 morts et des centaines de blessés à travers tout le Liban. Quelques jours après cette attaque, le 23 septembre, Israël a intensifié son offensive au Liban, lançant son opération « Flèches du Nord ».Quatre jours plus tard, l’aviation israélienne tuait le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans un bombardement massif sur la banlieue sud de la capitale.
Le Hezbollah n’a pas répondu aux sollicitations de L’OLJ pour confirmer l’information et indiquer si l’homme en question était membre ou non du parti. Contacté, un porte-parole de l’armée libanaise a pour sa part affirmé « ne pas disposer d’informations » sur la frappe en question. « Cela faisait longtemps que l’homme habitait dans cet appartement avec ses deux femmes et leurs trois enfants. Ils sont de la famille Achmar », précise la source au sein de la municipalité. Les trois enfants ont été blessés, deux légèrement et un dans un état plus grave. Ce dernier a été hospitalisé. « Le lieu de la frappe n’est pas accessible, des membres du Hezbollah sont venus et ont quadrillé l’espace », ajoute la source. Le ministère de la Santé avait indiqué, de son côté, que cette frappe avait fait au moins trois morts et cinq blessés, dont des enfants, dans un bilan provisoire. Aucun avertissement israélien n’a été donné préalablement à cette frappe. La localité de Qmatiyé fait partie de ceux qui ont été frappés à plusieurs reprises par Israël dans la région de Aley. À quelques kilomètres de là se trouvent les localités de Kahalé et Araya, situées sur l’autoroute internationale reliant Beyrouth à la Békaa et la Syrie, et où plusieurs frappes ont également ciblé des véhicules ces dernières semaines, dont au moins un contenait des roquettes.
Disparus...
Enfin, un homme et sa femme, des bergers résidant à Houla, dans le caza de Marjeyoun, sont portés disparus, selon la municipalité de cette localité du Liban-Sud. Les deux disparus s’appellent Zainab et Mahmoud Yacoub. « Une patrouille du bataillon népalais de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a effectué des recherches dans les lieux possibles de leur présence dans les quartiers de la ville, et à la suite de cette tournée, ils n’ont pas été trouvés, ni aucune trace de leur troupeau, indique encore le communiqué de la municipalité. Par conséquent, aucune information concernant leur sort ne peut être confirmée ou infirmée. »
Si plus de 1,2 million de personnes ont fui les bombardements israéliens qui se sont intensifiés depuis septembre, que ce soit au Liban-Sud, dans la Békaa ou dans la banlieue sud de Beyrouth, certains irréductibles sont restés sur place, voire attendent la dernière minute pour partir. Le 22 octobre, des soldats de la paix ghanéens ont ainsi aidé à évacuer les deux derniers habitants de Qouzah, village du caza de Bint Jbeil, vers la localité voisine de Rmeich, selon un communiqué de la Finul. « Bien que la plupart des Libanais du Sud aient été déplacés par le conflit, les deux sœurs âgées ont choisi de rester dans leur maison aussi longtemps qu’elles le pouvaient », a précisé la Finul.
Avec l’intensification des frappes israéliennes, de plus en plus de personnes sont portées disparues, en plus de celles qui sont tuées ou blessées. Dans la Békaa, 12 personnes n’ont toujours pas été retrouvées à la suite de trois frappes aériennes israéliennes distinctes qui ont visé Younine, Bednayel et Saaidé, dans le caza de Baalbeck plus tôt dans la journée, selon notre correspondant dans la Békaa.
L'on assiste à La décomposition d'une classe sociale, pire d'une décivilisation en continuant cette cause perdue et dire qu'il en est certains qui croient qu'il suffirait d'adresser nos doléances aux israéliens afin de stopper cette machine en marche, compte non tenu des dégâts matériels il ya actuellement plus d'un million de Libanais qui ont tout perdu en raison de l'obstination de certains dirigeants irano/libanais qui à travers le nouveau secrétaire qui lors de son premier et probablement dernier discours déclarait avoir infligé une défaite à israel et à l'amérique !!! pas moins.
06 h 51, le 03 novembre 2024