Les organismes économiques réunis le 29 octobre, au siège de la Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban. Photo ANI
Plus d'une semaine après avoir tiré la sonnette d’alarme sur la situation économique, le président des organismes économiques et ancien ministre Mohammad Choucair, a lancé jeudi un « appel urgent à toutes les responsables politiques », les incitant à « faire le nécessaire pour empêcher l’effondrement du Liban », déjà « épuisé » par des «crises multiples».
Dans un communiqué, M. Choucair réitère son appel à un « arrêt immédiat de la guerre », à « lancer le processus constitutionnel pour élire un président » et à « appliquer la résolution 1701 » du Conseil de sécurité de l'ONU. « Seul ce processus pourra mener au salut du Liban », ajoute-t-il.
Le président des organismes économiques a aussi estimé que l’ensemble des pertes directes subies par le Liban jusqu’à ce jour, suite à l'escalade militaire israélienne, est compris entre 10 et 12 milliards de dollars. Cette enveloppe tient compte des pertes dans tous les secteurs économiques et des dommages causés aux bâtiments et aux infrastructures.
Le 22 octobre dernier, M. Choucair avait avancé une fourchette « de 85 à 90 % » pour quantifier la baisse de «l’activité économique» du pays, sans détailler ce qu'il entendait précisément par ce terme, hormis qu'il excluait «l'activité liée aux denrées alimentaires et à certains produits de base et essentiels», ni indiquer la période de référence.
Dans son dernier communiqué de presse, M. Choucair revient sur l’activité de plusieurs secteurs économiques, mentionnant que certains souffrent de ralentissements plus ou moins importants en fonction de la nature des produits ou des services, notamment les secteurs commercial et industriel, alors que d’autres sont presque à l’arrêt, à l’instar des secteurs de la restauration, de l’hôtellerie, de la location de voitures de l’événementiel ou encore des boîtes de nuit.
