
Vue du hall des voyageurs à l'Aéroport international de Beyrouth en janvier 2024. Photo Mohammad Yassine
Jean Abboud, président du syndicat des propriétaires d’agences de voyage et de tourisme au Liban, a précisé dans un communiqué que « les réservations de voyages au départ du Liban » à travers l’aéroport de Beyrouth avaient diminué « au cours des dix derniers jours, de 20 à 30 % par rapport à la période précédente ».
Une situation qui est due au fait que bon nombre de Libanais ont déjà quitté le pays en urgence avec l’intensification des frappes israéliennes sur le pays le 23 septembre, et après laquelle toutes les compagnies aériennes, à l’exception de la compagnie aérienne libanaise Middle East Airlines (MEA), avaient arrêté de desservir le Liban.
« D'ici le début du mois de novembre, nous assisterons à une diminution du nombre de vols », continue Jean Abboud, ajoutant qu’il y aura « par exemple, un seul vol par jour de la MEA vers la France ou vers l'Afrique au lieu de deux par jour, car la demande de vols a diminué de manière significative ». Selon des déclarations faites il y a deux semaines par le PDG de la MEA, celle-ci assurait une moyenne de 36 vols aller et 36 vols retour chaque jour, pour pallier l’absence des autres compagnies internationales. Cela avait amené de nombreux Libanais à saluer le courage de la compagnie, des pilotes et des passagers des avions de la MEA, qui continuent d'assurer les vols alors que les environs de l’aéroport de Beyrouth sont pilonnés par Israël.
Enfin, en ce qui concerne les avions de la MEA qui effectuent le vol retour vers Beyrouth, Jean Abboud a précisé que « les avions qui arrivent sont presque vides, alors que le nombre de personnes qui retournent au Liban est très faible ». Et de conclure que les avions qui effectuent le vol retour vers le Liban, ne sont en moyenne pleins qu’à hauteur de « 10 % ».