
Illustration Jaimee Lee Haddad
Depuis que les combats entre le Hezbollah et Israël ont commencé le 8 octobre 2023, le Liban a subi d’énormes pertes en vies civiles, des déplacements massifs, ainsi que des dommages et des perturbations dans ses infrastructures, notamment les secteurs de la santé et de l’éducation, en sus de la destruction environnementale.
Mardi, avant la conférence de Paris sur le Liban, qui se tiendra jeudi, le ministre sortant de l’Environnement, Nasser Yassine, qui coordonne la réponse à la crise dans le pays, a déclaré à Reuters que son gouvernement avait besoin de 250 millions de dollars par mois pour aider une partie des 1,3 millions de personnes déplacées par les bombardements israéliens.
La conférence ministérielle internationale du 24 octobre vise à « mobiliser la communauté internationale pour répondre aux besoins de protection et de secours d’urgence de la population libanaise », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, dans un communiqué le 9 octobre.
Depuis septembre, le nombre de personnes déplacées de force par les frappes israéliennes et les ordres d’évacuation a considérablement augmenté. La majorité des personnes ont trouvé un logement privé chez des proches, dans des hôtels ou dans des hébergements informels. Les prix de certains appartements meublés ont quadruplé dans certaines régions, tandis que ceux des appartements non meublés ont également connu une augmentation significative, bien que moins dramatique. D’autres personnes ont trouvé refuge dans des abris gouvernementaux, bien que la capacité soit limitée. L’afflux de personnes déplacées a également provoqué des tensions entre communautés dans plusieurs régions du pays, car l’armée israélienne a menacé de bombarder les personnes affiliées au Hezbollah, où qu’elles se réfugient.
En plus des civils et des combattants du Hezbollah tués et blessés dans la guerre, cinq soldats de la Finul ont été blessés, provoquant une condamnation internationale. Cela s’ajoute aux 15 Casques bleus qui auraient été blessés par du phosphore blanc tiré par Israël dans le sud du Liban, selon un rapport confidentiel divulgué au Financial Times.
La guerre au Liban menace de « déstabiliser encore plus » l’économie du pays fragilisée par des années de crises, s’est pour sa part alarmée l’ONU mercredi, prévoyant une baisse de 9,2 % du PIB en 2024 si le conflit se poursuit jusqu’à la fin de l’année.
Le secteur de l’éducation a par exemple été considérablement perturbé par le conflit : 60 % des écoles publiques sont utilisées comme abris, ce qui signifie qu’elles sont actuellement fermées à des fins éducatives.
Le ministre sortant de l’Éducation, Abbas Halabi, a, lui, déclaré lundi que son ministère n’avait « aucune intention » d’évacuer les personnes déplacées qui se réfugient dans les écoles publiques dans les régions touchées par les frappes israéliennes. Il a appelé à des « alternatives » pour garantir un bon début d’année scolaire dans le secteur public le 4 novembre.
Le Liban a également subi des dommages environnementaux considérables. Depuis juillet, il y a eu 175 attaques israéliennes dans le sud du Liban utilisant du phosphore blanc, dont beaucoup ont déclenché des incendies ayant affecté plus de 600 hectares de terres agricoles, selon le Conseil national libanais de la recherche scientifique, cité par Reuters.
Israél montre son vrai visage de sauvagerie!!Ce n'est pas un pays c'est une bande d'assassins!
23 h 08, le 24 octobre 2024