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Moyen-Orient - Conflit

Israël décidera seul des cibles à frapper en Iran, affirme Netanyahu

Le chef de la Force al-Qods Esmaïl Qa’ani réapparaît en public.

Israël décidera seul des cibles à frapper en Iran, affirme Netanyahu

Le commandant iranien Esmaïl Qa’ani est réapparu en public, mardi 15 octobre 2024, au cours des funérailles de Abbas Nilforoushan organisées à Téhéran. Photo AFP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mardi que son pays déciderait seul des éventuelles cibles à frapper en Iran en représailles à l’attaque aux missiles iranienne, après des appels du président américain Joe Biden à épargner les sites pétroliers et nucléaires. « Nous écoutons les opinions des États-Unis, mais nous prendrons nos décisions finales en fonction de notre intérêt national », a indiqué Benjamin Netanyahu, après des informations du Washington Post selon lesquelles il a dit à M. Biden qu’il envisageait de frapper l’armée iranienne lors d’une conversation téléphonique la semaine dernière. M. Biden avait précédemment réitéré son opposition à des frappes contre des installations nucléaires ou pétrolières iraniennes.

L’Iran, qui répète être prêt à se « défendre » face à son ennemi juré, a affirmé avoir lancé le 1er octobre des missiles contre Israël pour venger la mort du général iranien Abbas Nilforoushan et du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, tués le 27 septembre dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth.

Mardi, les funérailles de Abbas Nilforoushan ont été organisées à Téhéran. Devant une foule brandissant drapeaux iraniens, palestiniens et du Hezbollah, le commandant iranien Esmaïl Qa’ani est réapparu en public, après que des médias avaient affirmé qu’il avait été la cible de frappes israéliennes le 4 octobre dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.

Scandant « Mort à Israël » et portant des banderoles jaunes du Hezbollah et des drapeaux iraniens et palestiniens, la foule s’est rassemblée pour la procession funèbre sur la place Imam Hossein, dans le centre de Téhéran.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, s’est rendu au Liban, en Syrie, en Arabie Saoudite, au Qatar, en Irak et à Oman, pour des discussions axées sur la recherche d’un cessez-le-feu au Liban et à Gaza, et les moyens d’empêcher une propagation de la guerre à toute la région. Dimanche, il a réaffirmé que l’Iran était « totalement prêt à faire face à une situation de guerre », assurant toutefois « nous ne voulons pas la guerre, nous voulons la paix ».

Alors que les dirigeants israéliens affirment préparer la riposte à l’Iran, leur armée poursuit sans répit ses offensives contre le Hezbollah au Liban et le Hamas palestinien à Gaza, deux alliés de Téhéran.

Frappe sur un hôpital à Gaza

Dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, la Défense civile a annoncé qu’une frappe aérienne sur la ville de Deir al-Balah (centre) a fait lundi quatre morts dans l’enceinte de l’hôpital des Martyrs d’al-Aqsa, abritant des déplacés. L’armée israélienne a dit avoir mené une frappe sur un « centre de commandement » du Hamas.

L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 206 personnes en Israël, en majorité des civils, selon un décompte basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité à Gaza.

Au moins 42 344 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, dans l’offensive de représailles israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Dans ce contexte, l’ONU a estimé mardi que la population de la bande de Gaza était confrontée aux pires restrictions de l’aide depuis le début de la guerre il y a un an, s’inquiétant notamment de l’impact dévastateur de cette situation sur les enfants. « Chaque jour, la situation des enfants devient pire que la veille », a déclaré James Elder, le porte-parole de l’agence des Nations unies pour l’enfance, l’Unicef.

De larges zones de la bande de Gaza ont été dévastées par les représailles israéliennes après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. L’État hébreu a intensifié ses opérations dans le nord de ce territoire palestinien, où des centaines de milliers de personnes sont prises au piège, selon les Nations unies.

« La quantité d’aide humanitaire acheminée dans la bande de Gaza en août a été la plus faible sur un mois depuis que la guerre a éclaté », a dit M. Elder, ajoutant qu’il y avait eu « plusieurs jours au cours de la semaine dernière (où) aucun camion de marchandises n’avait été autorisé à pénétrer dans la bande de Gaza ». « Nous assistons aujourd’hui aux pires restrictions probablement que nous ayons jamais connues en matière d’aide humanitaire », a-t-il dénoncé.

Au début de l’année, à un moment où les Nations unies craignaient une véritable famine dans la bande de Gaza, il y a eu « une véritable pression pour ouvrir de nouveaux itinéraires et de nouveaux points d’accès », a souligné M. Elder.

Mais aujourd’hui, « nous avons assisté à un renversement complet de la situation », a-t-il expliqué, ajoutant que depuis le mois de mai, « les points d’entrée ont été systématiquement bloqués ». Le nord de la bande de Gaza, quant à lui, « n’a reçu aucune nourriture, aucune aide alimentaire pendant tout le mois d’octobre », a-t-il déploré. Le manque cruel d’aide, associé aux frappes incessantes et au fait qu’environ 85 % de la bande de Gaza a fait l’objet d’un ordre d’évacuation sous une forme ou une autre, a rendu le territoire « pour l’essentiel invivable », a déclaré M. Elder.

Source : AFP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mardi que son pays déciderait seul des éventuelles cibles à frapper en Iran en représailles à l’attaque aux missiles iranienne, après des appels du président américain Joe Biden à épargner les sites pétroliers et nucléaires. « Nous écoutons les opinions des États-Unis, mais nous prendrons nos décisions finales en...
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