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Société - Guerre au Liban

Non, les frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth ne risquent pas de provoquer des séismes

Tony Nemer, professeur de sismologie, a expliqué sur X l'impact de l'utilisation de bombes "anti-bunker".

Les décombres d'un bâtiment après une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le 6 octobre 2024. Photo Mohammad Yassine/L'Orient-Le Jour

Après certaines des frappes aériennes israéliennes intenses sur la banlieue sud de Beyrouth depuis l'escalade des combats entre le Hezbollah et Israël le 23 septembre, des habitants de la capitale ont rapporté avoir ressenti ce qui semblait être des tremblements de terre.

Dans une série de messages sur X, Tony Nemer, professeur de géologie, de géologie structurale et sismologie, a expliqué dimanche le lien entre ces bombardements et les vibrations ressenties, et pourquoi ces énormes détonations ne risquent pas de provoquer des séismes. 

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« Les bombes utilisées, notamment celles destinées à pénétrer les bunkers, génèrent des secousses extrêmement violentes qui ressemblent beaucoup aux secousses provoquées par les ondes sismiques, notamment lors du processus de pénétration puis au moment de l'explosion », a-t-il précisé. « Ces secousses ou ondes sont générées sur les lieux de l'explosion, où elles atteignent leur maximum, puis commencent à s'atténuer en se propageant dans le sol et le long de la surface, où nous les ressentons », a poursuivi M. Nemer.

Failles éloignées de la banlieue sud de Beyrouth

Par conséquent, « leur effet devient faible, voire inexistant, pour ce qui est de déclencher des tremblements de terre naturels sur les failles sismiques libanaises, d'autant plus que ces failles sont éloignées des endroits visés par les bombes utilisées dans la banlieue sud de Beyrouth », a-t-il ajouté.

« La faille de Yammouné est à 25 km, celle de Roum à 30 km et la faille offshore la plus proche à 15 km », a-t-il précisé. 

« Compte tenu de ce qui précède, conclut M. Nemer, la possibilité de déclencher des tremblements de terre naturels sur les failles sismiques libanaises en raison des bombardements israéliens extrêmement violents (...) sur la banlieue sud de Beyrouth est très faible, voire quasi inexistante. »

Il a fait également valoir que cette explication « répondait à des questions répétées sur ce sujet et ne visait pas à minimiser l'ampleur de la catastrophe destructrice que connaît le Liban ».

Plus de 30 frappes israéliennes, dont certaines de grande puissance, ont secoué la banlieue sud de Beyrouth dans la nuit de samedi à dimanche. Cette nuit a été décrite par certains médias et observateurs comme encore plus violente que celle du vendredi 27 septembre, suite à l'assassinat du leader du Hezbollah Hassan Nasrallah, au cours de laquelle la banlieue sud avait été bombardée des dizaines de fois.

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