
Une branche d'Ogero à Hazmieh, à l'est de Beyrouth. Photo P.H.B.
Le ministre libanais sortant des Télécommunications, Johnny Corm, a dressé vendredi matin un bilan des pertes dans ce secteur, dus aux bombardements israéliens et aux déplacements de population. Dans un entretien à la Voix du Liban, le ministre a révélé que « 113 stations de l’opérateur de téléphonie mobile Touch sont désormais hors service, 61 pour des raisons en lien avec la sécurité et 15 suite à des vols, tout comme 114 stations de l’autre opérateur, Alfa ». Il a ajouté que « 26 des 266 stations d’Ogero, l’opérateur officiel, sont, elles aussi, hors service, ce qui touche 15 000 abonnés, soit 2,2 % de l’ensemble des abonnés ». Il a promis qu’Ogero publierait des mises à jour quotidiennes sur l’état de son réseau.
La guerre entre Israël et le Hezbollah a commencé il y a presque un an, avec un pilonnage quotidien des régions du Liban-Sud. Il y a environ deux semaines, Israël a eu brusquement recours à une escalade, bombardant régulièrement, outre le Liban-Sud et Nabatiyé, les différentes régions de la Békaa ainsi que la banlieue-sud de Beyrouth. Des centaines de milliers d’habitants sont désormais déplacés dans d’autres régions.
Par ailleurs, M. Corm a indiqué que « les régions ayant connu une arrivée massive de déplacés ont enregistré une pression supplémentaire sur les infrastructures de télécommunications ». « Afin d’y faire face, nous avons activé le service ”National Roaming”, et avons procédé à une redistribution des ressources, notamment en augmentant la capacité des stations qui sont davantage sollicitées », a-t-il poursuivi.
Une des mesures d’urgence prises par le ministère pour aider la population à faire face à la crise actuelle a été de « prolonger le délai d’utilisation des lignes prépayées de sept jours, et de reporter le délai de paiement pour les lignes cellulaires fixes d’un mois », a-t-il annoncé.
Selon le ministre, les cazas ayant le plus souffert d’une baisse du niveau des services sont ceux de Marjeyoun (2 %), Tyr (35 %), Hasbaya (32 %) et Nabatiyé (59 %). Tous sont au Liban-Sud, la région ayant connu le plus de dégâts dus à la guerre.