Un panneau représentant le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à Téhéran. Le leader chiite a été le 27 septembre par une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth. Atta Kénaré/AFP
Israël a porté au Hezbollah un coup spectaculaire en éliminant son chef Hassan Nasrallah le 27 septembre, parmi d'autres commandants tués dans une série d'assassinats qui ont affaibli considérablement le puissant mouvement libanais pro-iranien.
Voici les principales figures du Hezbollah visées par Israël depuis la reprise des affrontements transfrontaliers il y a près d'un an, lorsque le Hezbollah a ouvert un « front de soutien » au Hamas dans la bande de Gaza.
- Hassan Nasrallah
Le chef du Hezbollah a été tué le 27 septembre par une frappe israélienne sur le quartier général du mouvement chiite dans la banlieue sud de Beyrouth.
Hassan Nasrallah était l'homme le plus puissant du Liban et le chef charismatique du parti depuis 1992, lorsqu'il a succédé à Abbas Moussaoui, lui aussi assassiné par Israël. Sa mort, à l'âge de 64 ans, a été confirmée le lendemain par le Hezbollah. Ennemi juré d'Israël, il n'était plus apparu que rarement en public depuis la guerre de 2006 entre Israël et son mouvement, et son lieu de résidence était tenu secret.
- Ali Karaki
Considéré comme le numéro trois militaire du Hezbollah, Ali Karaki a été tué dans la frappe qui a également coûté la vie à Hassan Nasrallah.
Commandant du front avec Israël dans le sud du Liban, Ali Karaki avait survécu à une frappe le visant le 23 septembre.
Nasrallah a péri avec « plus de 20 autres terroristes » du Hezbollah dans la frappe ayant détruit le QG de l'organisation fin septembre, a indiqué dimanche l'armée israélienne. Mais le numéro deux du mouvement, Naïm Kassem, a affirmé lundi que Nasrallah avait été tué en même temps que quatre autres personnes, parmi lesquelles Karaki, Samir Harb Jihad et Ibrahim Hussein Jezzini, qui est « parmi les plus proches associés de Nasrallah », selon l'armée israélienne.
- Fouad Chokor
Le chef militaire du Hezbollah, tué le 30 juillet dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, est l'une des cibles les plus importantes abattues dans une attaque attribuée à Israël.
Cet homme de l'ombre, un des fondateurs du Hezbollah et bras droit de Hassan Nasrallah, jouait « un rôle de premier plan dans les opérations » du mouvement « contre Israël depuis le sud du Liban », selon une source proche de la puissante formation libanaise. Fouad Chokor était notamment responsable, selon Israël, d'une attaque qui a tué 12 enfants et adolescents le 27 juillet sur la partie du Golan syrien occupée et annexée par Israël. Le Hezbollah avait nié toute implication et a promis de venger la mort de son chef militaire.
- Ibrahim Akil
Chef de la redoutable unité d'élite Al-Radwan du Hezbollah, qu'il avait fondée en 2008, Ibrahim Akil a été tué le 20 septembre avec 15 autres membres de cette force dans une frappe israélienne sur un immeuble de la banlieue sud de Beyrouth. La frappe a fait au total 55 morts dont des civils, selon les autorités libanaises. Considéré comme « terroriste » par le Département d'Etat américain, Ibrahim Akil était recherché par Washington pour son implication dans les sanglants attentats antiaméricains de Beyrouth en 1983.
- Ibrahim Kobeissi
Ibrahim Kobeissi a été tué le 24 septembre dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth.
Selon l'armée israélienne, Kobeissi, qui commandait plusieurs unités, dont une de missiles guidés de précision, a été visé avec d'autres commandants de la force des missiles et roquettes du Hezbollah. « Kobeissi était une source importante de connaissances dans le domaine des missiles et entretenait des liens étroits avec les hauts responsables militaires du Hezbollah », selon l'armée israélienne. Ibrahim Kobeissi avait rejoint le mouvement en 1982 et occupé plusieurs postes militaires, dont celui de chef de l'unité Badr, chargée de l'une des trois zones d'opérations du Hezbollah dans le sud du Liban, selon la formation chiite.
- Mohammed Srour
Le chef de l'unité de drones du Hezbollah, Mohammed Srour, a été tué le 26 septembre dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth.
Le commandant était né en 1973 dans la ville d'Aïta al-Chaab dans le sud du Liban, selon le Hezbollah. Selon une source proche de la formation libanaise, le mathématicien faisait partie des hauts commandants du mouvement envoyés au Yémen pour entraîner les rebelles houthis, eux aussi soutenus par l'Iran. Il a été ciblé par des avions de chasse, selon l'armée israélienne, les autorités libanaises précisant que la frappe avait tué deux personnes et blessé quinze autres.
- Nabil Kaouk
Responsable de la sécurité du Hezbollah, Nabil Kaouk a été tué le 28 septembre dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth. Il était membre du conseil central du Hezbollah et était considéré comme « proche des commandants de haut rang » du groupe, selon un communiqué de l'armée israélienne. Nabil Kaouk avait rejoint l'organisation dans les années 1980 et y avait occupé plusieurs hautes fonctions, ajoute l'armée.
- Wissam Tawil
Parmi les autres figures proéminentes du Hezbollah, Wissam Tawil, un commandant de l'unité d'élite Al-Radwan est mort en janvier dans une frappe israélienne sur son véhicule dans le sud du Liban. Deux des trois commandants des secteurs du sud du Liban ont également été tués: Mohammed Nasser et Taleb Abdallah.
Pouvez vous preciser ce que vous entendez par j accuse hitler…
09 h 22, le 01 octobre 2024