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Politique - Biographie express

Ce que l’on sait sur Ali Karaki, responsable du front sud, visé par Israël à Beyrouth

Depuis l’assassinat de Fouad Chokor et Ibrahim Akil, ce chef militaire s’est retrouvé quasiment à la tête de l’organigramme militaire du Hezbollah.
Ce que l’on sait sur Ali Karaki, responsable du front sud, visé par Israël à Beyrouth

L’armée et les forces de l’ordre déployées dans la banlieue sud de Beyrouth après un raid israélien visant un responsable militaire du Hezbollah, lundi 23 septembre 2024. Photo AFP

Encore un haut commandant du Hezbollah visé. Lundi, dans la foulée de son escalade au Liban, Israël a mené une frappe ciblée dans le quartier de Bir el-Abed, dans la banlieue sud de Beyrouth. Il s’agit du quatrième raid visant la périphérie de la capitale depuis le 8 octobre. Cette fois-ci, l’attaque israélienne avait pour objectif de tuer Ali Karaki, décrit comme le dirigeant du front sud au sein du Hezbollah. Si le Hezbollah a affirmé dans un communiqué que cette tentative a échoué, affirmant que Ali Karaki était en « parfaite santé » et « en lieu sûr », l’opération montre à quel point Israël semble déterminé à en découdre avec le leadership militaire du parti. Citant deux sources israéliennes, le site américain Axios décrit Ali Karaki comme étant le commandant militaire le plus éminent du parti après les assassinats du chef d’état-major Fouad Chokor, en août, puis du leader de l’unité d’élite al-Radwane Ibrahim Akil, la semaine dernière. Voici ce que l’on sait sur « Aboul Fadel ». 

Ali Karaki, qui dispose également de la nationalité guinéenne, est né en 1967 et est originaire du caza de Nabatiyé. Comme Chokor et Akil avant lui, il siège au sein de la plus haute instance militaire du Hezb, le Conseil du jihad. Les membres de ce conseil, responsable des principales décisions stratégiques, militaires et sécuritaires du parti, sont des cibles privilégiées pour l’État hébreu. Selon le site israélien mako, affilié à la chaîne publique 12, Ali Karaki tire de sa position de responsable des opérations au Liban-Sud un prestige important au sein de la formation, d’autant qu’il joue un « rôle-clé dans la guerre » en cours.

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Selon l’armée israélienne, il était le supérieur hiérarchique direct de Taleb Abdallah et Mohammad Nasser, les commandants respectifs des unités « Nasr » et « Aziz » du Hezbollah, qui se partagent la zone d’opération au sud du fleuve Litani. L’assassinat de ces deux chefs de guerre, entre juin et juillet, a été considéré comme un coup dur pour le Hezbollah dont le chef, Hassan Nasrallah, a prononcé un discours lors de leurs funérailles. 

Le site précité précise également que Ali Karaki fait partie, avec Mohammad Haïdar (ancien député, en charge de réseaux du Hezbollah opérant hors du Liban) et Talal Hamiyé (chef de l’unité 910, responsable des actions clandestines), des derniers membres encore en vie de ce conseil. Selon le média Maariv, Ali Karaki avait déjà survécu à la frappe ciblée qui a tué, le 8 février dernier, Abbas el-Debs, un autre commandant du parti chiite. En septembre 2019, il a été sanctionné par les États-Unis, avec d’autres membres du Conseil du jihad.

De son côté, le Yediot Aharonot rapportait, le 21 septembre, qu’à la suite de l’assassinat d’Ibrahim Akil, chef de l’unité d’élite al-Radwane du Hezbollah, Ali Karaki faisait figure de favori pour lui succéder. Certains médias israéliens, comme le site Zman, affirment même qu’il s’agit du nouveau commandant de facto de cette unité. La chaîne 11 souligne dans ce cadre que Karaki était récemment monté en puissance et dirigeait, en tandem avec Ibrahim Akil, l’aile militaire du Hezbollah après l’assassinat de Fouad Chokor. Behedrei Haradim, un site d’information ultraorthodoxe, confirme cette version, indiquant que Ali Karaki était le numéro 4 du conseil, derrière Fouad Chokor et Ibrahim Akil. Depuis, il s’est retrouvé quasiment à la tête de l’organigramme militaire du Hezbollah, tout juste derrière Hassan Nasrallah.

Comme toujours après une tentative d’assassinat contre un chef du Hezbollah, une page wikipédia en hébreu a été mise sur pied tout de suite après la frappe.

Encore un haut commandant du Hezbollah visé. Lundi, dans la foulée de son escalade au Liban, Israël a mené une frappe ciblée dans le quartier de Bir el-Abed, dans la banlieue sud de Beyrouth. Il s’agit du quatrième raid visant la périphérie de la capitale depuis le 8 octobre. Cette fois-ci, l’attaque israélienne avait pour objectif de tuer Ali Karaki, décrit comme le dirigeant du front sud au sein du Hezbollah. Si le Hezbollah a affirmé dans un communiqué que cette tentative a échoué, affirmant que Ali Karaki était en « parfaite santé » et « en lieu sûr », l’opération montre à quel point Israël semble déterminé à en découdre avec le leadership militaire du parti. Citant deux sources israéliennes, le site américain Axios décrit Ali Karaki comme étant le commandant militaire le plus éminent...
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