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Campus - PARCOURS

Andréa Azzi : la passion au bout des doigts

Entre Beyrouth et Paris, la jeune pianiste au talent prometteur a dédié sa vie à la musique.

Andréa Azzi : la passion au bout des doigts

Andréa Azzi. Photo DR

Installée depuis 2016 en France pour poursuivre une formation rigoureuse de pianiste à l’École normale de musique de Paris (ENMP) fondée en 1919 par Alfred Cortot, Andréa Azzi obtient en juin 2024 le diplôme supérieur d’exécution avec mention très bien. Celui-ci vient compléter le diplôme supérieur d’enseignement obtenu en 2021 de cette même institution de renommée mondiale, qui attire chaque année des jeunes du monde entier soucieux d’exprimer leur sensibilité artistique, et pour qui cette école représente bien plus qu’une étape dans leur parcours formatif, une porte ouverte sur un avenir prometteur. « Ces années passées à l’ENMP sont d’une grande richesse aussi bien sur le plan humain qu’académique. Pour commencer, ma rencontre avec mon mentor, le pianiste américain Michael Wladkowski, m’a profondément marquée et j’ai pu m’épanouir grâce à une formation qui m’a permis de maîtriser des techniques pianistiques et artistiques », raconte la jeune femme. En s’installant en France, et plus particulièrement dans la Ville Lumière, l’artiste en herbe s’est trouvée entourée de musiciens talentueux de toutes les nationalités, passionnés, assidus et déterminés à faire partie des professionnels du quatrième art. « À Paris, résume-t-elle, je suis devenue une musicienne à plein temps. » Ces dernières années, Andréa a eu grâce à son école l’opportunité de participer à des sessions de formation avec des pianistes de grande renommée, comme Pilar Alvero, Alexander Kobrin, Gloria Campaner, Aquiles Delle Vigne et Agathe Leimoni. Elle a également pu suivre une formation intensive de piano à New York sous la direction de deux prestigieux enseignants : Marilyn Nonken et Eduardus Halim.Dès son plus jeune âge, Andréa Azzi a baigné dans un environnement musical. « Je suis née dans une maison où la musique était toujours présente », confie-t-elle. Entre un père passionné de musique classique et une sœur pianiste, c’est naturellement qu’Andréa s’est tournée vers le piano dès l’âge de cinq ans. Bien que ses premiers pas incluent également des cours de violon et de flûte à bec, c’est le piano qui devient rapidement son instrument de prédilection. En 2001, consciente que la maîtrise de son instrument préféré requiert une discipline rigoureuse, Andréa entre au Conservatoire national de musique du Liban pour perfectionner son apprentissage du piano et du solfège. Trois ans plus tard, elle devient l’élève de Zeina Alam à la faculté de musique de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK) où elle étudie également le solfège, la théorie et l’harmonie avec Rabih Abi Rached et Édouard Torikian. En 2016, elle décroche le diplôme du IIe degré de piano avec la mention excellent et, en parallèle, une licence en économie de l’Université américaine de Beyrouth (AUB). « Mes années à l’USEK ont été très enrichissantes, avec un corps professoral de très haut niveau, compétent et encourageant, des sessions de formation avec des pianistes internationaux, des auditions annuelles et des opportunités de concert, pour ne citer que cela », se souvient-elle.

Les défis d’une jeune musicienne

Malgré un parcours sans faute, Andréa Azzi n’a pas été épargnée par les défis, notamment ceux liés à la reconnaissance de la musique classique au Liban en particulier. « Il me semble, regrette-t-elle, que de nos jours la musique classique est peu appréciée, mal jugée et très peu connue, notamment par la jeune génération, et surtout au pays du Cèdre. Malgré quelques personnes qui s’engagent à promouvoir cette musique et à y organiser des concerts, ce monde reste peu accessible au grand public. » L’artiste gère elle-même sa carrière, notamment en devant trouver le financement nécessaire pour pouvoir partager sa passion et son talent et en allant à la rencontre du public. Au fil des années, la jeune pianiste arrive à se produire en concert en solo au Liban et à l’international. Parmi ses performances les plus mémorables, Andréa cite des récitals au Liban et en France. « Le récital à l’Assembly Hall de l’AUB en 2021, celui à la salle Cortot à Paris en 2022 et plus récemment un dernier à la chapelle de la fondation Eugène Napoléon, en juin 2023, comptent parmi mes plus beaux souvenirs », confie-t-elle avec émotion. La jeune pianiste trouve son inspiration chez les plus grands du répertoire classique, particulièrement dans la musique romantique, baroque et classique. « Le défi ultime reste, pour moi, de réussir pleinement un concert, vaincre le trac, toucher le public et être à la hauteur de ses attentes », admet-elle. Pour l’avenir, Andréa Azzi souhaite élargir son répertoire, multiplier les concerts et partager sa passion avec la nouvelle génération de musiciens. « J’ai aussi un projet d’enregistrement de morceaux en tête et j’espère pouvoir un jour avoir les moyens de concrétiser cela », ajoute-t-elle. Son message aux jeunes qui aspirent à devenir des musiciens professionnels : « Persévérez, n’arrêtez jamais d’apprendre, restez curieux et humbles et suivez votre cœur ! »


Installée depuis 2016 en France pour poursuivre une formation rigoureuse de pianiste à l’École normale de musique de Paris (ENMP) fondée en 1919 par Alfred Cortot, Andréa Azzi obtient en juin 2024 le diplôme supérieur d’exécution avec mention très bien. Celui-ci vient compléter le diplôme supérieur d’enseignement obtenu en 2021 de cette même institution de renommée mondiale,...
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