Ahmad Farran avait de bonnes raisons d'applaudir ses joueurs au moment du coup de sifflet final. Alors que le tableau d'affichage affichait un score de 75-75 à une minute du terme, Riyadi n'a pas à rougir de sa prestation malgré ce « money-time » qui a tourné à l'avantage de leurs adversaires australiens (75-80), dimanche à Singapour.
Les Libanais passés tout proches de s'offrir une place sur le podium de la plus prestigieuse des compétitions à laquelle il est donné à une équipe libanaise de participer : la Coupe intercontinentale de la FIBA. Face aux Tasmania JackJumpers, les champions d'Australie, la lutte fut acharnée dans ce match décernant la troisième place de la compétition. Le score final de 75-80 témoigne de l'intensité du duel, où chaque équipe a eu ses moments de domination.
Première participation, premier succès
Ils pourront toutefois regretter ce 13-2 encaissé en entame de 4ᵉ quart-temps, qui a fait fondre l'avance acquise lors de la précédente reprise conclue sur le score de 58-51 en faveur de Waël Arakji et des siens. Le meneur de l'équipe de Manara a de nouveau éclaboussé la rencontre de son talent. Avec 13 points et 6 passes, et des paniers de grande classe inscrits dans les moments importants de la partie, le « MVP » asiatique a fait briller ses partenaires, qui ont déjà montré que leur soif de victoires a loin d'avoir été étanchée par leurs titres nationaux et continentaux accumulés la saison passée.
Hayk Gyokchyan, avec 19 points et 8 rebonds, a été le meilleur marqueur du match, jouant un rôle central dans la remontée de Riyadi lors du troisième quart-temps (26-12). Insuffisant toutefois pour contenir le réveil des JackJumpers dans les dernières minutes du match.
Grâce à une adresse diabolique dans le dernier quart-temps, les Australiens de l'île de Tasmanie ont finalement empoché la mise grâce notamment aux 19 points de Will Magnay et aux 12 d'Anthony Drmic, auteur d'un panier à trois points décisifs dans les dernières secondes alors que les deux équipes étaient à égalité (75-75).
Malgré cette défaite, Riyadi a une fois de plus fait honneur au basket libanais sur la scène internationale, affirmant sa place au sommet du basket asiatique. La veille, la machine à gagner du pays du Cèdre – vainqueur du championnat du Liban, de la WASL (super ligue d’Asie de l’ouest), puis de la BCL Asia (championnat d'Asie des clubs champions) la saison dernière – s'était imposée 80-75 contre Petro de Luanda, le club angolais, champion d’Afrique en titre.
L'Unicaja championne
Cette victoire constituait le premier succès libanais dans l'histoire de cette compétition qui regroupe six équipes issues de six confédérations différentes. De quoi permettre de se mesurer à ce qui se fait de mieux dans le basket FIBA, quitte à se faire surclasser par les Espagnols de l’Unicaja Malaga, champions d’Espagne en titre et vainqueurs de la Ligue des champions européenne (compétition parallèle et concurrente de l’Euroligue), larges vainqueurs de Riyadi lors de la première journée (59-96).
La marche était trop haute face à des Espagnols qui ont finalement remporté haut la main la compétition en l'emportant (75-60) face aux jeunes Américains de la NBA G League United en finale.
Le retour à la normale s'effectuera entre fin octobre et début novembre pour Riyadi, période à laquelle devrait reprendre la saison régulière du championnat libanais de basketball (sauf imprévu...). Et autant dire, vu le niveau déjà affiché par les champions en titre lors de cette fenêtre intercontinentale, que Riyadi part grand favori pour se succéder à lui-même.