En réponse aux récentes frappes israéliennes sur la plaine libanaise de la Békaa, le Hezbollah a revendiqué mercredi une attaque sur deux bases militaires israéliennes : la base logistique de Tsnobar, sur le plateau du Golan syrien occupé, avec des roquettes Katioucha, et la base d'Amiad, au nord du lac de Tibériade, avec un essaim de drones.
Selon le parti chiite, les frappes sur Tsnobar ont « atteint leurs cibles » et répondent aux attaques israéliennes sur l'est du Liban, au cours desquelles Israël a bombardé ce qu'il a affirmé être un « dépôt d'armes du Hezbollah » dans la Békaa dans la nuit de mardi à mercredi. Ces frappes ont tué une personne et blessé 20 autres, dont huit enfants et une femme enceinte.
De son côté, l'État hébreu a indiqué que les roquettes du Hezbollah étaient tombées dans des zones résidentielles, blessant une personne, et a menacé de riposter.
Une base à 18 km de la frontière
La base de Tsnobar (« pinetree » en hébreu) est située sur le Golan, à environ 18 kilomètres de la frontière libanaise. Protégée par le Dôme de fer, elle est une plateforme affiliée au commandement nord de l'armée israélienne, sert de terrain d'entraînement pour les forces d'infanterie et abrite un centre de munitions d'artillerie, rapportent des informations publiées par le Hezbollah.
Selon le site de l'armée israélienne, la base de Tsnobar, ainsi qu'une autre appelée Al-Furan, est un camp d'entraînement relativement nouveau qui a été inauguré sur le Golan en février 2018 dans le cadre du programme de rénovation des infrastructures militaires dans la région. L'armée explique que l'objectif était « d'améliorer considérablement l'infrastructure » pour les combattants à la frontière et « de permettre aux unités qui viennent s'entraîner dans la zone de commandement de bénéficier d'une logistique de qualité élevée et réactive ».
Une vue en temps réel de la base sur Google Maps montre différents bâtiments situés dans un champ ouvert, à l'est de la ville de Katzrin. Alors que le Hezbollah a affirmé avoir visé la base de Tsnobar, l'armée israélienne a déclaré qu'une cinquantaine de projectiles avaient été tirés depuis le Liban et que certains étaient tombés à Katzrin.
L'armée israélienne a précisé que des zones résidentielles avaient été touchées et des maisons détruites sans qu'il n'y ait de cible militaire dans la région.
Fin juillet, le Hezbollah avait pris pour cible une autre base militaire dans le Golan occupé, juste avant l'attaque de la localité de Majdel Chams, qui a tué 12 enfants et adolescents. Israël et les États-Unis imputent cette attaque au Hezbollah, tandis que le parti chiite nie son implication.
Deuxième frappe
C'est la deuxième fois que le Hezbollah vise la base de Tsnobar, après une première attaque avec 50 roquettes Katioucha en mai dernier. Selon ce parti, les frappes avaient « atteint leurs cibles » et étaient une réponse à «l'agression de l'ennemi israélien contre les villages de Houla et de Najariya dans le sud du Liban», qui a tué deux enfants et un membre du Hezbollah.
Le porte-parole du Hezbollah, Mohammad Afif Naboulsi, a déclaré à L'Orient Today que le groupe visait le Golan «afin de dissuader l'ennemi de poursuivre sa politique d'élimination de nos combattants».
Pour des experts militaires, le déplacement de la guerre sur le plateau du Golan permet au Hezbollah de diversifier ses cibles et de poursuivre les hostilités sans franchir certaines lignes rouges.
La formation chiite renforce également ses positions dans la région depuis un certain temps, Israël ayant précédemment révélé une tentative présumée du Hezbollah d'établir une unité secrète dotée de capacités accrues pour opérer contre Israël à partir de la partie syrienne du plateau du Golan.
La base d'Ami'ad
Toujours en réponse aux attaques israéliennes sur la Békaa, le Hezbollah a indiqué avoir lancé des escadrons de drones sur le quartier général de réserve du corps militaire nord israélien, la base de réserve de la division de Galilée (la 91e division des Forces de défense israéliennes) et ses entrepôts logistiques à Ami'ad, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Tsnobar, en Haute-Galilée.
Cette base est située au nord du lac de Tibériade. Peu d'informations sont disponibles sur ces infrastructures. Les médias israéliens ont rapporté, il y a deux jours, que c'est dans ce camp que deux soldats ont été mordus par des rats au nez et aux oreilles alors qu'ils dormaient, au cours du week-end dernier.
Les échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël sont devenus quasi quotidiens depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, en octobre 2023. Ces affrontements ont fait au moins 586 morts au Liban, principalement des combattants du Hezbollah, mais aussi au moins 108 civils, selon le décompte de L'Orient-Le Jour. En Israël et dans le Golan, 23 soldats et 26 civils ont été tués, selon les autorités israéliennes.
Les craintes d'un conflit généralisé sont élevées depuis la frappe israélienne qui a tué le chef militaire du Hezbollah, Fouad Chokor, dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth, fin juillet, et l'assassinat du chef du mouvement palestinien Hamas, Ismaïl Haniyé, à Téhéran, que l'Iran a imputé à Israël. L'Iran et le Hezbollah ont promis de riposter.
Apparemment les barbus sont en passe de faire trembler les israéliens car depuis leurs actions héroïques sur le chemin de Jérusalem l'ennemi n'ose plus les attaquer à part quelques combattants de plus morts par si par là, de plus en plus de bien et de maisons détruites ... mais apparement la dissuasion est en marche, nous sommes sauvés ... que vive l'Iran Libre ...
21 h 41, le 21 août 2024