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Culture - Rentrée littéraire

Mélissa Da Costa, la numéro un du roman, s’éloigne du « feel good »

Elle a détrôné en 2023 Guillaume Musso comme la romancière que les Français ont le plus achetée en librairie.

Mélissa Da Costa, la numéro un du roman, s’éloigne du « feel good »

L’écrivaine française Mélissa Da Costa. Joël Saget/AFP

Mélissa Da Costa a connu le succès avec un roman « feel good », jusqu’à devenir numéro un des ventes en France. Et finalement, ce n’est pas son genre, comme le comprendront ses fans à la lecture de Tenir debout.

Si tout le monde ne connaît pas encore le nom de cette jeune femme de 34 ans, cela va venir. Elle a détrôné en 2023 Guillaume Musso comme la romancière que les Français ont le plus achetée en librairie. Et son premier roman de 2019, Tout le bleu du ciel, un best-seller qui continue de bien s’écouler, est actuellement adapté en série pour TF1.

En cette rentrée littéraire, il est impossible de rater dans les vitrines des libraires Tenir debout, aux éditions Albin Michel, imprimé à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. Le roman semble le plus attendu parmi les centaines de la rentrée littéraire.

Photo en noir et blanc, lettres rouges : comme le suggère la couverture, le sujet est sombre.

François, comédien à l’apogée de sa carrière théâtrale, est en train de divorcer pour une femme bien plus jeune, Léonore, quand son scooter est percuté par un bus. Il en sort paraplégique. « Léo » va devoir choisir de s’accrocher ou non à son couple, alors que son compagnon déprime.

« Plus honnête »

Pire : ce personnage est odieux, et la relation vire au toxique. « Je n’aurais pas supporté un dixième de ce qu’elle a supporté », dit Mélissa Da Costa.

Mère de deux jeunes enfants, elle mène une vie à l’opposé, apparemment tout ce qu’il y a de plus tranquille et harmonieuse, dans un grand pavillon des Yvelines où elle accueille volontiers les journalistes.

Tout va bien pour elle, qui a vendu plus de 2,7 millions de livres. Mais le « feel good », les histoires réconfortantes où la moralité, la résilience et l’empathie l’emportent sur le mal, ne l’attirent visiblement plus. Car sur la plupart des 600 pages, l’un de ses protagonistes exaspère, et l’autre, guidée par son esprit de sacrifice, devrait heurter les plus féministes.

« C’est ça qui est intéressant aussi, de ne pas avoir tout le temps des personnages héroïques, doux, sympathiques », estime l’autrice de Je revenais des autres.

Les quelques critiques littéraires qui la lisent n’ont rien à redire sur son succès, comme cette fois Louis-Henri de la Rochefoucauld dans L’Express. « Dieu merci, Mélissa Da Costa ne fait pas du développement personnel déguisé (...) Elle est plus honnête et plus sombre que ses consœurs à succès. »

« À l’instinct »

« Il y a toujours eu des personnages détestables dans mes romans, admet la romancière. Et il y a toujours eu des lecteurs qui les laissaient tomber en cours de route. Pas grave ! (...) Maintenant, j’ai pour défi de m’attaquer aussi au pire. »

Léonore, qui alterne comme narratrice avec François, va sauver sa vie par l’écriture. Son destin rappelle celui de Mélissa Da Costa, issue d’un milieu modeste et chargée de communication qui s’épanouissait moyennement dans ce métier, sans croire à ses chances d’être publiée un jour.

« Je n’étais pas dans un quotidien morose et dépressif », tient-elle à dire. Des années plus tard, les centaines de milliers d’exemplaires n’ont pas altéré son mode de vie, ni sa façon d’écrire : « À l’instinct, décrit-elle. Je tâtonne, j’essaie. »

La maternité non plus : la littérature a colonisé son cerveau et ne la quitte jamais. « Je peux faire la lecture à mon fils, donc lire les phrases, tout en étant en train de penser à autre chose ou d’écrire la suite de mon roman. »

Source : AFP

Mélissa Da Costa a connu le succès avec un roman « feel good », jusqu’à devenir numéro un des ventes en France. Et finalement, ce n’est pas son genre, comme le comprendront ses fans à la lecture de Tenir debout.Si tout le monde ne connaît pas encore le nom de cette jeune femme de 34 ans, cela va venir. Elle a détrôné en 2023 Guillaume Musso comme la romancière que les...
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