L'émissaire américain Amos Hochstein a entamé mercredi sa tournée à Beyrouth à Aïn el-Tiné puis a tenu une courte conférence de presse au cours de laquelle il a insisté sur le fait que la fin des tensions à la frontière entre le Liban-Sud et Israël était étroitement liée au succès des discussions pour instaurer une trêve à Gaza.
« Mon message aux Libanais est très simple. Les États-Unis sont en accord avec les Libanais qui veulent reprendre leur vie en paix et sécurité, et ne veulent pas vivre dans la peur constante de la menace et de la guerre. Cette région a assez souffert et plus le temps passe avec la poursuite de conflits quotidiens, plus le risque d’incident pouvant provoquer une escalade incontrôlable devient grand. Il faut reprendre les discussions d’urgence. Nous pensons que nous pouvons mettre fin au conflit aujourd’hui au Liban, mais nous reconnaissons également qu’il faut travailler pour mettre fin au conflit à Gaza », a notamment déclaré Amos Hochstein, en réponse à une question, à l'issue d'une réunion avec le président du Parlement Nabih Berry.
« Je l'espère, je le crois »
Interrogé sur la possibilité qu'Israël et le Hezbollah évitent de déclencher une nouvelle guerre, il a répondu : « Je l'espère, je le crois ».
Fraîchement débarqué à Beyrouth pour une visite surprise, l'émissaire américain a constaté que « les hostilités entre le Hezbollah et Israël n’ont cessé de s'aggraver depuis (son) dernier passage » en juin dernier.
« Le président du Parlement et moi avons eu une bonne conversation sur la situation au Liban et la nécessité de calmer la situation le long de la ligne bleue et dans la région. Le président Joe Biden travaille précisément sur cette question et m’a demandé de venir au Liban en amont des discussions qui doivent en principe reprendre ce jeudi entre le Hamas et Israël. Lui et moi sommes d’accord : il n’y a plus de temps à perdre et plus aucune raison valable pour aucune partie de retarder davantage », a-t-il poursuivi.
« L'accord sur Gaza permettra de trouver une solution diplomatique au Liban, d'éviter une guerre plus importante et de créer les conditions nécessaires au retour des déplacés libanais dans le sud du pays, ainsi qu'au retour des habitants du nord d'Israël dans leurs foyers », a encore dit l'émissaire avant de conclure : « Nous devons profiter de cette fenêtre pour trouver une solution diplomatique. Ce moment se joue maintenant. »
M. Berry a, pour sa part, réitéré la nécessité de mettre un terme à la guerre, faisant part de sa « profonde inquiétude » face aux mesures d'escalade israéliennes, aux niveaux politique et militaire. « La politique israélienne d'assassinats transfrontaliers et les massacres quotidiens à Gaza et au Liban démontrent la détermination d'Israël à poursuivre l'escalade militaire et à contrecarrer tous les efforts visant à arrêter la guerre », a-t-il fait valoir, rappelant «l’engagement du Liban sur le renouvellement du mandat de la Finul et la résolution 1701».
Mise en œuvre de la 1701
L’émissaire américain s’est par la suite entretenu avec le Premier ministre sortant, Nagib Mikati au Grand sérail, en présence de l’ambassadrice américaine, Lisa Johnson. Côté libanais, ont pris part à la réunion le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, le directeur général de la Présidence de la République, Antoine Choucair, et les conseillers Boutros Assaker et Ziad Mikati.
M. Mikati a insisté sur «la nécessité d’exercer des pressions sur Israël pour qu'il cesse son agression et ses menaces». Il a précisé que « la solution réside dans un cessez-le-feu à Gaza » et dans « la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, qui garantit la stabilité dans le Sud ». « La résolution 1701 est la garantie de la stabilité dans le sud », a réagi l’émissaire américain, selon des propos rapportés par le Grand sérail.
Dans le cadre de sa visite, Amos Hochstein s'est aussi entretenu, au Parlement, avec les députés de l'opposition Georges Adwan, Elias Hankache, Michel Doueihy et Fouad Makhzoumi.
Le Hezbollah, soutenu par l'Iran, échange quotidiennement des tirs avec l'armée israélienne depuis le 8 octobre 2023, au lendemain du début de la guerre à Gaza opposant l'État hébreu au Hamas. La situation s'est particulièrement dégradée depuis fin juillet, avec une succession d'événements qui a commencé par une frappe meurtrière à Majdel Chams, ville druze du plateau du Golan syrien annexé par Israël, que ce pays a imputée au Hezbollah, lequel a démenti.
Suite à cette frappe, Israël a bombardé la banlieue sud de Beyrouth, tuant le 30 juillet un haut commandant du Hezbollah, Fouad Chokor. Quelques heures plus tard, le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyé, a été tué par une explosion à Téhéran que l'Iran a attribuée à Israël.
L'Iran a prévu de riposter, mais d'intenses efforts diplomatiques sont menés depuis plusieurs jours pour tenter de calmer la situation. Le Hamas et Israël ont, quant à eux, été appelés par le Qatar, l'Égypte et les États-Unis à reprendre les discussions pour une trêve à Gaza.
- HIER DEUX MILLE JUIFS, -DE LA PROVOCATION, - ONT REMPLI L,.ESPLANADE, - D,AUTRES A AL AQSA, - POUR PRIER DIRENT-ILS. - EST-CE LEUR SYNAGOGUE, - OU BIEN ISLAMISES, - SONT-ILS ALLER PRIER, - TAPIS A LA SECONDE - EN MAIN, ET SANS KIPPAH, - ET ALLAHOU AKBAR, - CRIEZ TOUS A LA FOIS.
21 h 57, le 14 août 2024