Un réquisitoire contre la corruption

4 août 2020… 4 août 2024...

4 ans déjà et l’affaire est lâchée.

Avez-vous oublié ces centaines de victimes ? Cette mère qui souffre toujours de la perte de son fils ? Cette veuve qui reste dans ce monde illusoire, emmitouflée dans le souvenir de son mari ?

Reprenons la définition d’une nation, car il semble que beaucoup l’ont oubliée : une nation désigne un peuple, non pas des institutions et des partis politiques ! Rappelons-nous les paroles de Danton au XVIIIe siècle : « Une nation se sauve, elle ne se venge pas. » Et vous ? Aveuglés par la vengeance, vous ne vous rendez pas compte que c’est une arme à double tranchant. Vous êtes ciblés par les grenailles de plomb tirées par un pistolet que vous tenez vous-mêmes.

Où êtes-vous ? Vous, les prétendus gouverneurs ? Que faites-vous ? Toujours noyés dans vos mensonges ? Vos billevesées ? Vos promesses illusoires ? Dommage qu’un pays comme le Liban soit la victime de vos mains insalubres !

Et vous, citoyens libanais, où êtes-vous ? Votre identité n’est pas un galimatias ! Toujours des somnambules plongés dans l’illusion ? Où sont votre complétude et votre plénitude ? Elles sont perdues dans la recherche continue de la complaisance et de la satisfaction de vos maîtres ! Oui, MAÎTRES, et non pas gouvernants. Puisqu’ils vous manipulent inlassablement comme des marionnettes. Notre drapeau deviendra bientôt entièrement doté de rouge. Pas de vert ni de blanc. La lutte de vos aïeux est enterrée dans un sarcophage morne et profond...

Et vous, les judicieux ? Encore entre les bras de Morphée ? Relancez l’enquête, agissez sur-le-champ ! Ces ruisseaux de sang ne sont pas modiques. Toutes ces larmes versées ne sont pas anodines ! Nous vivons au sein d’un État handicapé, pire, une nation couarde. Le 4-Août, ce n’est pas une simple enquête ou un enjeu politique. C’est un droit humain et un devoir qui engagent chacun et chacune d’entre nous. Alors, agissez ! Cherchez le chemin de la justice et non pas le chemin corrompu qui remplit les poches...

Rita P. Younès

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