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Économie - Conjoncture

Le Liban a toujours besoin d’un accord avec le FMI, estime Bank Audi

En difficulté depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, l’économie libanaise a connu une croissance négative au cours du premier semestre de 2024, note le rapport.

Le Liban a toujours besoin d’un accord avec le FMI, estime Bank Audi

Beyrouth, côté front de mer. Photo G.B.

Au lendemain du discours du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, et en plein contexte géopolitique tendu, le département de recherche de Bank Audi a publié son deuxième rapport trimestriel de cette année, dans lequel il souligne que l’économie libanaise a connu une « croissance négative au cours du premier semestre de 2024 », principalement plombée par les « retombées de la guerre au Sud et ses effets négatifs sur le secteur touristique et (…) l’investissement ».

Ce constat a été établi avant l'assassinat par Israël de Fouad Chokor, militaire haut gradé du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth dans la soirée du 30 juillet, et celui d'Ismaïl Haniyé, chef politique du Hamas, à Téhéran, quelques heures plus tard. Déjà en janvier de cette année, le département de recherche Bank Audi précisait que la guerre qui a éclaté dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023 et ses répercussions au Liban-Sud avaient anéanti les espoirs de croissance que nourrissait le pays après une saison estivale portée par les dépenses de la diaspora en 2023.

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Mais, avec les derniers événements, la situation économique du pays risque sans doute de s’aggraver encore plus, alors que le secteur touristique, l’un des principaux moteurs de la reprise de l’activité en 2023, est celui qui se retrouve « le plus sévèrement touché » cette année. Le nombre de passagers à l’aéroport de Beyrouth a ainsi diminué de 5,3 % au cours des six premiers mois de l’année, en glissement annuel, alors que celui des touristes étrangers est en baisse de 14,5 %. Ces derniers événements risquent aussi de refroidir davantage les investisseurs, déjà découragés, les poussant à décaler une fois de plus la mise en œuvre de précédentes décisions d’investissement.

Dans ce contexte géopolitique tendu, les auteurs du rapport, élaboré sous la direction de l’économiste Marwan Barakat, soulignent que le Liban a réussi à dégager un excédent budgétaire d’environ 0,6 milliard de dollars au cours des cinq premiers mois de l’année, avec des recettes publiques atteignant prêt de 1,7 milliard de dollars et des dépenses s’élevant à 1,1 milliard de dollars.


Des signaux positifs insuffisants

Toujours au niveau monétaire, le texte souligne le maintien de la stabilité du taux de change, l’endiguement de la masse monétaire en circulation et l’augmentation des réserves de devises de la Banque du Liban de 1,7 milliard de dollars, depuis que Wassim Manssouri en est devenu le gouverneur, en août 2023. En ce qui concerne le secteur bancaire, les auteurs du rapport de Bank Audi précisent que les dépôts s’élevaient à 90 milliards de dollars à fin avril 2024, enregistrant une baisse de 1,2 milliard de dollars pendant les quatre premiers mois de l’année. Sur cette enveloppe totale, ils notent que 3,5 milliards sont libellés en dollars « frais », par opposition aux dollars bloqués en banque dans la foulée de la crise économique enclenchée en 2019. En parallèle, les crédits en devises octroyés par le secteur bancaire totalisaient 6,8 milliards de dollars en avril (en baisse de 0,8 milliard de dollars depuis janvier 2024) alors que ceux libellés en monnaie nationale atteignaient 10,4 mille milliards de livres libanaises (en baisse de 1 000 milliards de livres depuis janvier).

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Malgré certains indicateurs positifs, dont la stabilisation du taux de change de la livre depuis 15 mois, les auteurs du rapport estiment néanmoins que « le Liban a toujours besoin » de la mise en place d’un programme complet avec le Fonds monétaire international, et cela afin de maintenir cette stabilité à moyen et long terme, et aussi pour enclencher une reprise économique durable. Si cette la stabilité monétaire « est la bienvenue », elle ne peut pas remplacer le besoin « crucial de réformes structurelles, fiscales et financières », estiment-ils. Et d’ajouter : « Nous pensons qu’en l’absence d’un accord avec le FMI, une détérioration plus importante est à prévoir aux niveaux macroéconomique, financier et social. »

Enfin, en plus de la nécessité d’un accord avec le FMI, les auteurs du rapport réitèrent qu’un « scénario positif pour le Liban dépend d’une fin prochaine de la guerre dans le Sud, de l’élection d’un président de la République, de la formation d’un gouvernement efficace et efficient et de la mise en œuvre des réformes ». 

Au lendemain du discours du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, et en plein contexte géopolitique tendu, le département de recherche de Bank Audi a publié son deuxième rapport trimestriel de cette année, dans lequel il souligne que l’économie libanaise a connu une « croissance négative au cours du premier semestre de 2024 », principalement plombée par les «...
commentaires (2)

- O PEUPLE, LES BANQUIERS, - VEULENT TES SOUS RAFLER, - DE MANIERE LEGALE. -F.M.I. EST LA BALLE. - TROIS MILLIARDS SUR QUATRE ANS, - EN PRETS ET NON EN DONS. - BERRY ET MIKATI, - FINANCEZ LE PAYS, - POUR VOUS DEUX CE MONTANT, - EST PRIX D,UN CUREDENT. - ON EST ET MILLIARDAIRE, - ET MULTIMILLIONNAIRE. - VOUS SAUVEZ LE PAYS, - DES POIDS DU F.M.I.

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 32, le 03 août 2024

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Commentaires (2)

  • - O PEUPLE, LES BANQUIERS, - VEULENT TES SOUS RAFLER, - DE MANIERE LEGALE. -F.M.I. EST LA BALLE. - TROIS MILLIARDS SUR QUATRE ANS, - EN PRETS ET NON EN DONS. - BERRY ET MIKATI, - FINANCEZ LE PAYS, - POUR VOUS DEUX CE MONTANT, - EST PRIX D,UN CUREDENT. - ON EST ET MILLIARDAIRE, - ET MULTIMILLIONNAIRE. - VOUS SAUVEZ LE PAYS, - DES POIDS DU F.M.I.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 32, le 03 août 2024

  • Si les crapules de la Audi (et des autres banques d'ailleurs) souhaitaient vraiment le retablissement du pays, ils s'attacheraient a trouver des solutions correctes avec leurs clients au lieu de perorrer leurs insanites dans la presse, La premiere base d'un accord (souhaitable ?) avec le FMI serait l'instauration une fois pour toutes d'un taux de change UNIQUE pour la LL. Ce que les crapules bancaires (et a leur tete la Audi) refusent categoriquement. Par ailleurs, un audit serieux de leur banque ferait apparaitre les manquements deja remarques par les justices Francaise et Brittaniques.

    Michel Trad

    08 h 32, le 03 août 2024

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