Trois des cinq victimes, Wassila Beydoun et les enfants Hassan et Amira Fadlallah, dans des photos qui circulent sur les réseaux sociaux. Photos prises du compte X d'Ahmad Hariri, secrétaire général du Futur
Le bilan de la frappe israélienne qui a visé mardi soir un haut responsable du Hezbollah, Fouad Chokor, dans un immeuble de Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, s'élève à au moins cinq victimes civiles collatérales parmi les habitants du bâtiment, ainsi que plus de 70 blessés aux alentours. Le sort de Fouad Chokor lui-même n’a pas encore été dévoilé par le Hezbollah qui s'est contenté de confirmer, dans un communiqué publié mercredi matin, sa présence dans le bâtiment touché. Selon l'armée israélienne, Chokor a été tué.
Voici ce que l’on sait sur les victimes civiles de cette frappe :
- Deux des victimes sont des enfants d’une même fratrie. Amira (6 ans) et Hassan Fadlallah (10 ans) ont été retrouvés dans les décombres de leur appartement situé dans le bâtiment visé. Leurs photos ont vite fait le tour des réseaux sociaux, provoquant une vive émotion dans le pays. Selon notre correspondant au Sud Mountasser Abdallah, ils sont les petits-enfants de l’uléma Mohammad Hussein Fadlallah. Interrogé par L’OLJ, Riyad Fadlallah, président du conseil municipal de Aïnata, le village d’origine de la famille au Liban-Sud, indique que le grand frère des deux victimes a été brûlé dans la frappe et qu’il est hospitalisé à l’hôpital Geitaoui. Le père a lui aussi été blessé, tandis que la mère est indemne, se trouvant à l’extérieur du domicile au moment de la frappe. « Les deux enfants ont été trouvés enlacés sous les décombres... C’est d’une tristesse inouïe. Ils ont dû avoir très peur avant de se retrouver ensevelis », lâche Riyad Fadlallah. Le village d'Aïnata est en état de deuil, a-t-il ajouté. Les funérailles ont eu lieu mercredi après-midi à Ghobeïri dans la banlieue sud.
- Une autre victime, une femme, a également été extraite des décombres de l’immeuble touché et transportée à l’hôpital Bahman tout proche, comme les deux enfants. Il s’agit de Wassila Beydoun, 45 ans, originaire du village de Chehabiyé (Liban-Sud) et résidant dans la banlieue sud. Selon les informations de Mountasser Abdallah, récoltées auprès des proches de la victime, elle était divorcée d’un cheikh et mère de quatre filles dont la plus jeune est encore à l’université. Wassila Beydoun vivait seule dans son appartement, ses filles résidant chez leur père.
- La quatrième victime s’appelle Hana Hakim. Elle était arrivée à l’hôpital Sahel, dans la banlieue sud également, avec une forte blessure à la tête. Elle a été déclarée morte peu après, selon notre journaliste sur place Lyana Alameddine, à qui des proches ont expliqué qu'elle était en train de prier au moment de la frappe. C'était « quelqu'un de pur », ont-ils décrit. Hana Hakim était mère de trois filles, dont une se trouve aux États-Unis. L'une d'elles, la cinquantaine, pharmacienne, divorcée et mère de deux enfants, habitait avec elle. Il n'y a pas d'informations jusque-là sur ce qui lui était arrivé, selon des proches interrogés.
- Selon des informations obtenues par L'OLJ auprès d'un proche de la famille à l'hôpital al-Sahel, la cinquième victime, s'appelle Salwa Bitar et elle est la fille d'une autre des victimes, Hana Hakim. Elle était pharmacienne à la retraite et âgée d'une cinquantaine d'années. Divorcée, elle avait un fils et une fille d'une vingtaine d'années.
Reposer en Paix Chers anges Amira Et Hassan
19 h 27, le 01 août 2024