Tout au long du week-end, le Liban a retenu son souffle. L’attaque israélienne contre le port de Hodeïda au Yémen, en riposte au drone venu de ce pays qui a atteint Tel-Aviv, a été immédiatement considérée comme un développement dangereux dans la guerre qui se déroule dans la région depuis le 7 octobre 2023, à Gaza et sur les autres fronts. Surtout que les houthis du Yémen ont aussitôt annoncé leur détermination à répondre à cette attaque. Les Israéliens qui pensaient, par l’ampleur de leurs bombardements – surtout en comparaison au drone qui a atteint Tel-Aviv, dont les dommages étaient essentiellement psychologiques et symboliques, en plus d’un mort et de deux blessés –, donner une leçon à « l’axe de la résistance » et l’empêcher ainsi de réagir se sont retrouvés dans un état d’alerte maximale. En parallèle, les messages diplomatiques entre les États de la région et les États-Unis se sont multipliés, dans une tentative de circonscrire toute possibilité d’escalade. Les Américains ont même fait parvenir, via de nombreux émissaires notamment arabes, des messages aux houthis qu’il vaudrait mieux en rester là, un coup contre un autre et chacun y trouve son compte. Les houthis n’ont visiblement pas été convaincus par ces « conseils ». Leur chef Abdel Malak el-Houthi a réitéré dimanche ses menaces. Au Liban, qui est aussi impliqué dans les développements régionaux en tant que front de soutien à Gaza, la question est de savoir dans quelle mesure le Hezbollah est prêt à soutenir le Yémen en cas d’intensification des attaques israéliennes, et surtout de comprendre si ce qui se passe est le prélude à l’élargissement de la confrontation à l’ensemble de la région, comme le laisse entendre le communiqué publié par le Hezbollah à la suite de ces développements.
Tout au long du week-end, les alliés et les partisans du Hezbollah étaient soucieux de connaître la vision et les intentions véritables de la formation. Comme c’est le cas dans ce genre de situation, les responsables du Hezbollah refusent de donner des positions précises, estimant que le flou fait partie de la guerre psychologique, laquelle est partie intégrante de la confrontation contre les Israéliens. La seule phrase qui revenait régulièrement dans leurs réponses c’est que le front du Liban a été ouvert le 8 octobre en soutien à Gaza et il devrait conserver cette fonction jusqu’à la fin de la guerre. C’est aussi le cas du front ouvert par le Yémen dans la mer Rouge et celui de la participation irakienne aux opérations ainsi que celui du front ouvert au Golan. Les responsables du Hezbollah ont ainsi répété à ceux qui le leur ont demandé que cette guerre est celle de Gaza, et qu’il n’est donc pas question de lui voler le premier rôle, surtout que l’ampleur des souffrances des habitants de Gaza ainsi que l’intensité des combats qui s’y déroulent ne peuvent pas être comparées à ce qui se passe sur les fronts de soutien.
Sans en dire plus, les responsables du Hezbollah font ainsi comprendre à ceux qui les interrogent que la fameuse équation annoncée par son chef Hassan Nasrallah au début des événements de Gaza est toujours en vigueur : pour le Hezbollah, la situation du front ouvert à partir du Liban est tributaire des développements à Gaza. Ce ne sera donc pas le Hezbollah qui choisira d’élargir le champ de la confrontation. Au contraire, il répond à chaque fois aux attaques israéliennes en diversifiant les armes et les cibles dans le but de dissuader les Israéliens d’aller plus loin. Mais si les Israéliens décidaient, eux, d’élargir la confrontation et de recourir à une guerre totale contre le Liban, le Hezbollah considérerait alors qu’il doit se défendre et défendre le Liban. Par conséquent, il ne devrait plus y avoir de garde-fous, ni de plafond. D’ailleurs, lorsqu’il a été question de la part des Israéliens d’élargir le champ de bataille avec le Liban, les autres membres de « l’axe de la résistance » ont immédiatement annoncé qu’ils seraient prêts, dans ce cas, à participer au combat aux côtés du Hezbollah. Même l’Iran a alors brandi la menace de l’éclatement d’une guerre régionale. Ce qui n’a pas été le cas à la suite du bombardement du port de Hodeïda. À part le communiqué du Hezbollah qui est resté assez vague, il n’y a pas eu de véritable menace d’entrer dans la confrontation aux côtés du Yémen. Ce qui, selon des sources proches du Hezbollah, montre qu’un regain d’attaques entre les Israéliens et les Yéménites ne devrait pas modifier le cours de la bataille qui se déroule à Gaza, mais simplement appuyer les Palestiniens, en portant des coups aux Israéliens, notamment sur le plan économique (en empêchant les navires d’arriver dans les ports israéliens) et sur celui de la sécurité (en montrant que les Israéliens ne sont pas en sécurité, même à Tel-Aviv ou ailleurs).
En frappant les réservoirs de carburants et des installations électriques dans le port de Hodeïda, les Israéliens ont donc voulu porter un coup spectaculaire dissuasif aux différents membres de « l’axe de la résistance ». Mais selon des proches de l’axe, ils ont augmenté la détermination des houthis à riposter, sans toutefois changer le cours de la confrontation, à Gaza, au Liban ou ailleurs. Au contraire, ils ont donné aussi l’occasion aux houthis de montrer qu’ils ne craignent pas la confrontation et qu’ils ont des moyens suffisants pour se défendre, sans avoir besoin d’un « front de soutien ».
- O PEUPLE M,ENFOUTISTE, - DU FRONT MOUMANA3ISTE, - CHAQUE ARMEE FORMATION, - GITE DANS TA NATION, - SANS MEME T,IRRITER, - APRES TON NARGUILE, - TU FUMES ET TU SUIS, - TES PANURGES DE SUIE. - TES CHEFS SONT DES IDIOTS, - SINON DES RIGOLOS, - DES PIETRES COQS SANS CRETE, - AYANT PERDU LEURS TETES. - ENTRE EUX ILS S,ENTRETUENT. - POUR LE BIEN DES BARBUS. - COMMENCE A NETTOYER, - TON PITEUX POULAILLER, - CHANGE TES COQS CHANTEURS, - PAR DES COQS BATAILLEURS. - ALORS LES MERCENAIRES, - EVACUERONT TES TERRES.
15 h 24, le 23 juillet 2024