
Le ministre sortant des Finances Youssef Khalil, lors d'une conférence de presse à son ministère le 21 octobre 2022. Photo di'llustration/NNA
Le ministre sortant des Finances, Youssef Khalil, a rejeté dans un communiqué publié par son ministère mardi les « informations erronées publiées par un journal local renommé » évoquant sa démission pour raisons de santé.
« Le bureau de presse (du ministère) rassure toutes les parties intéressées que le ministre Youssef Khalil exerce quotidiennement ses activités habituelles, qu'il est en bonne santé et qu'il n'a pas présenté sa démission à l’heure actuelle », a notamment écrit le ministère.
Dans un premier communiqué publié un peu plus tôt pendant la journée, le ministère avait indiqué que M. Khalil avait participé à une réunion en interne consacrée à évaluer l’état d’avancement du processus d’élaboration de l’avant-projet de budget pour 2025 qu'il s’est une nouvelle fois engagé à présenter au Conseil des ministres « dans les délais constitutionnels » (donc d’ici fin août).
« C’est l’objectif que j’ai en tête » a assuré le ministre que nous avons également contacté et qui a assuré que les problèmes de santé qu’il avait connus il y a quelques temps « étaient du passé ». Au début de l’année, le ministre avait notamment raté les séances parlementaires dédiées à l’examen du projet de budget pour 2024 « à la suite d'une intervention chirurgicale ». Une source au ministère a évoqué un « problème d’ordre musculaire » qui a depuis été traité.
Contacté via notre correspondante Hoda Chédid, le bureau de la présidence du Conseil des ministres a affirmé n’avoir « aucune connaissance » ni n'avoir été notifié d’aucune des informations avancées dans la presse.
L’information démentie par le ministère des Finances avait été relayée mardi par le quotidien an-Nahar, citant des « sources gouvernementales » et évoquant « des contacts (…) notamment avec le président Nagib Mikati », pour que la démission de Youssef Khalil pour des raisons de santé soit acceptée », ce dernier n’étant plus à même de « gérer et suivre les affaires du ministère au quotidien ».
Le quotidien soulignait que Youssef Khalil, affilié au mouvement Amal, avait déjà souhaité présenter sa démission « un an plus tôt » mais que le chef du parti chiite, le président du Parlement Nabih Berry, l’avait enjoint à rester à son poste. An-Nahar a également indiqué que des discussions avaient ensuite eu lieu entre Nagib Mikati et Youssef Khalil pour lui choisir un successeur, « malgré le fait que plusieurs obstacles s'opposent à cette action en l'absence d'un président », le poste étant vacant depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre 2022. Le quotidien indique que deux noms potentiels, tous deux membres du Amal, seraient sur la table : l’ancien ministre des Finances Ali Hassan Khalil et l’ancien ministre de l'Économie et du Commerce, Yassine Jaber.
Comment un ancien ministre de surcroît démissionnaire peut il démissionner? C’est une blague. D’ailleurs tous ces sortants ne s’appellent plus ministres mais offices de ministres depuis leur démission. Ils sont là toucher leurs salaires pour ne rien faire, ou pire pour opiner du chef à chaque exigence des vendus de notre pays pour l’anéantir. Du balai.
11 h 42, le 18 juillet 2024