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Politique - Tensions au Liban-Sud

Ce que l’on sait sur Mohammed Nasser, le commandant du Hezbollah tué par Israël près de Tyr

« La vengeance est en marche », déclare Hassan Nasrallah. L'armée israélienne a revendiqué l'attaque qui a éliminé ce haut gradé du parti chiite au Liban-Sud près de Tyr.

Ce que l’on sait sur Mohammed Nasser, le commandant du Hezbollah tué par Israël près de Tyr

Le commandant de l'unité « Aziz » du Hezbollah, Mohammad Nehmé Nasser, connu sous le nom de Hajj Abou Nehmé. Photo diffusée par le bureau de presse du parti chiite.

Le commandant de l'unité Aziz du Hezbollah, Mohammad Nehmé Nasser, connu sous le nom de Hajj Abou Nehmé, a été tué mercredi après que sa voiture a été prise pour cible en début d’après-midi par un drone israélien à el-Haouch, près de Tyr. Un autre milicien du parti chiite, Mohammed Khachab, a aussi été tué dans l’explosion.

Dans un communiqué, le Hezbollah a rapidement reconnu l'assassinat de son haut commandant avant d’annoncer qu'il allait organiser une procession funéraire en son honneur jeudi à 14h à Sayyed el-Chouhada, dans la banlieue sud de Beyrouth.

Contacté, le bureau de presse du Hezbollah n'a pas fait de commentaire, mais a publié une réaction du secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, communiquée via WhatsApp et déclarant que « la vengeance est en marche ». Mohammad Nehmé Nasser était un haut gradé du parti, et l’unité qu’il dirigeait surpervisait l'ensemble du secteur occidental du Liban-Sud, qui comprend notamment le caza de Tyr.

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Biographie communiquée par le Hezbollah

Dans la soirée de mercredi, le Hezbollah a d'abord diffusé une vidéo de Nasser datée du 15 mai 1999, lors d'un raid sur un site israélien à Beit Yahoun, dans le caza de Bint Jbeil, soulignant son rôle pendant les 22 années d'occupation du Liban-Sud par Israël, qui a été contraint de s'en retirer en 2000.

Le parti a ensuite publié des éléments de la biographie de son commandant. Né le 5 juin 1965, et âgé de 59 ans, Mohammad Nehmé Nasser est originaire de Haddatha, dans le caza de Bint Jbeil, au Liban-Sud. Il a rejoint les rangs du Hezbollah en 1986, et a participé à de nombreuses opérations militaires contre les positions de l'armée israélienne pendant l'occupation du Liban-Sud. « Il a été blessé plus d'une fois » lors de ces opérations, et est progressivement monté en grade, précise le parti chiite.

Parmi ses faits d'armes, le Hezbollah cite sa participation à « la réponse héroïque à l'agression israélienne contre le Liban en juillet 2006 », ou encore  « à la lutte contre les organisations terroristes en Irak et en Syrie de 2011 à 2016 », où il a été une nouvelle fois blessé en 2015. Il a été nommé à la tête de l'unité Aziz en 2016 après la mort du commandant Hassan Mohammed al-Hajj.

Le parti chiite précise que Mohammad Nehmé Nasser « a planifié, dirigé et supervisé de nombreuses opérations militaires contre les sites, les installations, les bases et les points de déploiement de l'ennemi israélien dans le nord de la Palestine occupée, lors des opérations du déluge d'Al-Aqsa », le nom donné à l'attaque du 7 octobre dernier par le mouvement palestinien Hamas en Israël et qui marque le déclenchement de la guerre de Gaza. 

Le commandant de l'unité Aziz du Hezbollah, Mohammad Nehmé Nasser (à g.) aux côtés du général iranien Qassem Soleimani, tué en 2020. Photo non datée publiée par Al-Markazia

Responsable des opérations en Galilée

Selon Kassem Kassir, un analyste proche du Hezbollah contacté par L'Orient-Today, les médias israéliens présentent Mohammad Nehmé Nasser comme « le commandant en chef du secteur ouest du Liban-Sud, responsable des opérations en Galilée occidentale pendant la guerre » et estiment que son assassinat est un lourde perte pour le parti chiite. Pour ces médias, ce commandant serait du même calibre que Taleb Abdallah, tué le 12 juin à Tyr, qui était considéré comme le plus important responsable du parti à avoir été tué depuis que le début de la guerre de Gaza a commencé à déborder au Liban-Sud le 8 octobre dernier.

Dans son communiqué publié mercredi, l’armée israélienne a affirmé que « Mohammad Nehmé Nasser avait mené des attaques à la roquette et au missile antichar à partir du sud-ouest du Liban contre des civils, des communautés et des forces de sécurité israéliennes depuis 2016 ». Elle a ajouté qu’il avait aussi « occupé des rôles clé au sein du Hezbollah et a dirigé de nombreuses attaques contre Israël avant et pendant le conflit ». « Si ces informations sont exactes, il s'agit d'une opération d'assassinat très importante, qui devrait provoquer une réponse du Hezbollah », a indiqué M. Kassir à L'Orient Today.

Dans un communiqué publié sur Telegram, le Jihad islamique palestinien lui a rendu hommage. L’armée israélienne a, elle, fini par revendiquer la frappe en fin d’après-midi en joignant même une courte biographie du défunt qui avait pris ses fonctions actuelles en 2016.

Une centaine de roquettes Katioucha

Le parti chiite a, lui, commencé à lancer ses premières attaques en représailles mercredi vers 17h, avec notamment une centaine de roquettes Katioucha qui ont ciblé la caserne de Nafah, située à environ 20 km de la frontière.

Selon notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah, tout semblait indiquer mercredi soir que le parti chiite n’allait pas ménager ses efforts pour venger l'assassinat de son commandant.

En janvier dernier, le Hezbollah avait perdu Wissam Hassan Tawil, un haut dirigeant de la force d'élite du parti al-Radwane, tué par une voiture piégée. Ce chef militaire « tenait un rôle de premier plan dans la direction des opérations militaires dans le sud » d'après un responsable sécuritaire libanais.

Selon notre décompte, le Hezbollah a perdu 364 membres et combattants au Liban et en Syrie depuis que le parti chiite pro-iranien et l’armée israélienne ont commencé à échanger des tirs dans le sillage du déclenchement de la guerre à Gaza.

Le commandant de l'unité Aziz du Hezbollah, Mohammad Nehmé Nasser, connu sous le nom de Hajj Abou Nehmé, a été tué mercredi après que sa voiture a été prise pour cible en début d’après-midi par un drone israélien à el-Haouch, près de Tyr. Un autre milicien du parti chiite, Mohammed Khachab, a aussi été tué dans l’explosion.Dans un communiqué, le Hezbollah a rapidement...
commentaires (2)

Un terroriste iranien de moins !

Wow

15 h 16, le 04 juillet 2024

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Commentaires (2)

  • Un terroriste iranien de moins !

    Wow

    15 h 16, le 04 juillet 2024

  • On en a mais alors rien à cirer de ces gens là. Il n’est pas nécessaire de leur accorder la moindre ligne dans votre journal

    Sissi zayyat

    11 h 04, le 04 juillet 2024

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