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Environnement - Déchets

Au Akkar, la décharge de Srar en feu pour la 4e journée consécutive

Le propriétaire du site a fait venir des bulldozers pour tenter de diminuer l’ampleur du sinistre en jetant de la terre sur les déchets incinérés.

Au Akkar, la décharge de Srar en feu pour la 4e journée consécutive

Des camions transportant du sable et des bulldozers sont utilisés le mercredi 26 juin dans la décharge de Srar pour tenter d'éteindre l'incendie qui fait rage depuis quatre jours. Photo Michel Hallak

La principale décharge sauvage du Akkar (extrême nord), à Srar, continue de brûler pour la quatrième journée consécutive, dégageant des émanations toxiques qui affectent tout le voisinage. Selon notre correspondant au Liban-Nord, Michel Hallak, six camions de pompiers ont lutté contre le feu durant la journée de mardi. Mercredi, des remorques de terre ont été déversées pour couvrir le brasier.

Le propriétaire du terrain sur lequel a été aménagée la décharge (de la famille Yassine), qui est aussi à la tête de l’entreprise al-Amana al-Douwaliya chargée de la collecte et du transport des quelque 250 à 300 tonnes de déchets quotidiens venant de la plupart des villages du Akkar, a fait venir mercredi des bulldozers pour retourner et couvrir les déchets en feu. « En espérant que l’opération puisse permettre d'éteindre l’incendie d’ici demain (jeudi) », ajoute Michel Hallak.

Lundi soir, une dizaine de personnes des villages de Srar et de Qachlak (à proximité) ont été hospitalisées pour des difficultés respiratoires. Les émanations des incinérations sauvages de déchets sont extrêmement toxiques, du fait des différentes matières incinérés, les ordures étant enfouies sur le site sans aucun tri ou traitement préalables. Cette décharge, qui n’est pas dotée d’un isolant ou d’un système de traitement des émanations, est la plus importante du mohafazat du Akkar. Elle est aménagée sur un terrain privé de plus de deux millions de mètres carrés et est accréditée par 90 % des municipalités des 133 villages du mohafazat pour recevoir leurs déchets ménagers.

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Les incendies de ce type dans les décharges sauvages sont monnaie courante, et servent à diminuer le volume des déchets pour augmenter la capacité de stockage du site, précise notre correspondant. Abdallah Sakr, membre du conseil municipal de Qachlak, n’a pas de mots assez durs pour dénoncer la négligence et l’incurie des exploitants du site. Selon Michel Hallak qui l'a interrogé, il les accuse « de ne faire aucun cas des droits des habitants à une vie saine et à la santé, ne donnant d’importance qu’au profit ».

« Nous demandons aux forces de sécurité d’ouvrir une enquête sur les causes de l’incendie, et d’effectuer, avec les habitants, un recensement des dégâts dans le voisinage du site, sur les champs agricoles, les arbres, les animaux ou encore les ruches », poursuit Abdallah Sakr . Il a également demandé au ministère de l’Environnement, en coopération avec ceux de l’Intérieur et des Finances, d’exproprier le terrain sur lequel se trouve la décharge afin de la réhabiliter et d’ouvrir la voie à une exploitation plus respectueuse de l’environnement.


Mardi, le ministre sortant de l’Environnement Nasser Yassine avait affirmé dans un communiqué que « les efforts avancent pour résoudre la crise des déchets dans la région du Akkar ». Il a révélé la possibilité d’une solution, en coopération avec la Banque mondiale, et avec le financement du Fonds pour l’environnement mondial (GEF), en vue de financer la réhabilitation et le fonctionnement de l'usine de tri et la création d'une cellule sanitaire à Srar. 

La principale décharge sauvage du Akkar (extrême nord), à Srar, continue de brûler pour la quatrième journée consécutive, dégageant des émanations toxiques qui affectent tout le voisinage. Selon notre correspondant au Liban-Nord, Michel Hallak, six camions de pompiers ont lutté contre le feu durant la journée de mardi. Mercredi, des remorques de terre ont été déversées pour couvrir le brasier.Le propriétaire du terrain sur lequel a été aménagée la décharge (de la famille Yassine), qui est aussi à la tête de l’entreprise al-Amana al-Douwaliya chargée de la collecte et du transport des quelque 250 à 300 tonnes de déchets quotidiens venant de la plupart des villages du Akkar, a fait venir mercredi des bulldozers pour retourner et couvrir les déchets en feu. « En espérant que l’opération puisse permettre...
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