Le Liban a décidé vendredi d'extrader vers la France Abdel Karim Touil, un narcotrafiquant recherché par Interpol depuis 2023, une décision prise lors du Conseil des ministres débuté en matinée à Beyrouth. Il avait été interpellé par les autorités libanaises à l’Aéroport international de Beyrouth le 17 mars dernier, quelques semaines après sa libération par les Émirats arabes unis, selon l’AFP. Bien que d’origine franco-tunisienne, M. Touil était muni d’un passeport algérien à son arrivée au Liban. Ce dernier n’étant pas libanais, le gouvernement avait remis une demande de restitution à la France.
Or, trois jours après son arrestation, le narcotrafiquant avait été libéré, sous contrôle judiciaire, par les autorités libanaises, qui lui ont fourni un titre de séjour. Pour justifier ce choix, une source judiciaire libanaise citée par l’AFP avait précisé qu’un maintien en détention aurait « constitué une entrave à sa liberté, vu qu’une demande d’extradition peut parfois prendre des mois ». Les autorités l’avaient toutefois placé sous surveillance judiciaire, lui avaient retiré son passeport et interdit de voyage jusqu’à ce qu’une demande d’extradition soit formulée par la France.
Bien que la plupart des médias le présentent comme originaire de Lyon, les origines de M. Touil, parfois situées à Anvers ou au Havre, restent floues. Cet homme de 38 ans faisait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis la saisie de 730 kg de cocaïne dans la région de Bordeaux en janvier 2020. La cargaison de bois, en provenance du Brésil et dissimulée à l’insu du destinataire, était arrivée par erreur dans une société de Moutussan en Gironde, et non comme prévu à Montluçon dans l’Allier.
Cette déconvenue a permis aux autorités françaises de saisir la marchandise. En octobre 2023, le tribunal de Bordeaux a condamné par contumace Abdel Karim Touil, surnommé le « Professeur » et leader de l’opération. Il figurait parmi les cibles prioritaires de l’office antistupéfiants (Ofast) et faisait l’objet d’une notice rouge d’Interpol. La notice n’est plus visible sur le site d’Interpol probablement suite à son arrestation.
À l’automne 2023, M. Touil avait échappé à une extradition depuis Dubaï, où il s’était réfugié comme de nombreux narcotrafiquants français – une trentaine selon les chiffres de la police française révélés dans une enquête du site Le Nouvel Obs. En effet, les nombreuses facilités offertes par ce paradis fiscal des Émirats arabes unis en font une base de repli privilégiée pour les narcotrafiquants notoires recherchés. Ainsi, les services de sécurité français basés à Dubaï déplorent l’absence de coopération de la justice émiratie.
Son nom figurait sur la liste prioritaire remise par le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin à son homologue émirati lors de sa visite du 25 octobre 2023. Bien qu’interpellé après cette visite, il avait été libéré pour des raisons obscures, selon Le Nouvel Obs. En janvier, les autorités émiraties l’avaient relâché car Paris n’avait pas soumis la demande d’extradition dans les délais impartis.
Contre toute attente, les autorités libanaises ont de nouveau arrêté Abdel Karim Touil le 22 mars, alors que leurs homologues français se sentaient « irritées » par la décision de le placer sous surveillance judiciaire, selon une source judiciaire à l’AFP. Abdel Karim Touil est passible de dix ans de prison et d’un nouveau mandat d’arrêt après les décisions du tribunal de Bordeaux relayées par le journal Sud-Ouest.
Ce dernier n’étant pas libanais, le gouvernement avait remis une demande de restitution à la France. Or, trois jours après son arrestation, le narcotrafiquant avait été libéré, sous contrôle judiciaire, par les autorités libanaises, qui lui ont fourni un titre de séjour. Pour justifier ce choix, une source judiciaire libanaise citée par l’AFP avait précisé qu’un maintien en...
Une dictature comme on ne refait plus. Ces dirigeants pourris méritent d’être derrière les barreaux pour le restant de leur vie pour toutes les misères qu’ils ont causé au libanais et sa population. On vient nous parler de justice et de droits? Une mascarade de plus. Honte à tous les magistrats et justiciers vendus de ce pays.
11 h 05, le 18 juin 2024