À vous présidents des États investis d’un droit de « veto » : États-Unis, Chine, Russie, France et Angleterre (au Premier ministre), je veux dire ma conviction que le respect de Dieu et le respect de l’homme vont de pair. Ils constituent le principe absolu qui permettra aux nations et aux blocs politiques de surmonter les antagonismes et d’équilibrer les intérêts humains.
Victime des terribles conflits qui ont germé durant des mois, le monde a vécu des crimes et de grandes souffrances qui l’ont ruiné et rendu exsangue. Maintenant, il y a quelque chose à raccommoder et à guérir chez l’homme blessé, esquinté par le naufrage de ces mois de feu.
Le chemin vers la paix devra donc comprendre le temps nécessaire de la réparation. Il suffit d’agir non pas par la force, mais par le fruit de la victoire sur les puissances d’injustice, d’égoïsme et de haine qui peuvent mener jusqu’à défigurer l’être humain.
Pareil état du monde, comme lieu de toutes les catastrophes, aggravées par les bouleversements de la temporalité, infirme le devoir d’inaugurer un programme de rencontres pour un dialogue et de discussions régulées en vue d’un consensus. L’objectif est aussi de répondre aux exigences du vivre ensemble à dessein de construire une paix durable.
Il est simple vérité de dire qu’il n’y a pas d’indications contre les évènements à venir sinon la ferme assurance que les puissances de l’âme : l’intelligence, la volonté et la mémoire, peuvent construire un nouvel ancrage du monde, dans un univers de paix, de justice et de lumière qui embrase et exalte les vivants.
Charles AZAR
Chevalier de l’Association
libanaise de l’ordre
souverain de Malte
Titulaire de la croix de
l’ordre Pro Merito Melitensi
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