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Politique - Liban-Sud

À Nabatiyé, des écoliers échappent de justesse à une frappe israélienne

Israël a tué un professeur de physique, qui serait également le « responsable des infrastructures de production d’armes de combat » au sein du Hezbollah.

À Nabatiyé, des écoliers échappent de justesse à une frappe israélienne

Des parents d’élèves vus à travers le pare-brise endommagé d’un bus après la frappe israélienne sur une route reliant Kfar Dejjal à Choukine, près de Nabatiyé, au Liban-Sud, le 23 mai 2024. Photo Mahmoud Zayyat/AFP

Des enfants qui se rendaient jeudi matin en bus à l’école dans le sud du Liban ont échappé de justesse à une frappe israélienne qui visait un membre du Hezbollah, tué au volant de sa voiture. Mohammad Ali Farran, un professeur de physique de 45 ans au Lycée officiel Hassan Kamel el-Sabbah de Nabatiyé, a été tué dans une frappe de drone ciblant sa voiture, sur une route reliant Kfar Dejjal à Choukine.L’armée israélienne a affirmé, dans la bouche de son porte-parole arabophone Avichai Adraee, que la victime était « responsable des infrastructures de production d’armes de combat » au sein du Hezbollah. Celui-ci s’est contenté de regretter Mohammad Ali Farran comme un « martyr sur le chemin de Jérusalem », la formulation habituelle utilisée pour présenter ses membres tués depuis le 8 octobre, sans plus de détails quant à son rôle au sein du parti. Des élèves d’une autre école, le Lycée public de Choukine, se sont retrouvés malgré eux aux premières loges de ce bombardement. Le minibus les conduisant à l’école roulait sur la route visée par la frappe. Plusieurs d’entre eux, traumatisés, ont été légèrement blessés. « Je conduisais le car et, soudain, la frappe a eu lieu sur la voiture devant nous », a raconté à l’AFP le chauffeur du bus, Ahmad Kobeissy, 57 ans, qui emmenait 18 enfants à l’école. « Au début, on n’a pas compris ce qui se passait, et ça a été la panique parmi les enfants, a-t-il ajouté. Le pare-brise s’est cassé (...) je suis revenu en arrière, et à ce moment-là un deuxième projectile a visé la voiture » qui précédait le car, a poursuivi le chauffeur.Au téléphone, un responsable de ce lycée a affirmé à notre journal que deux élèves de cinquième et de huitième ont été légèrement touchés par des éclats de verre. « Ils ont été admis à l’hôpital gouvernemental de Nabatiyé, mais ils devraient revenir bientôt au lycée », a-t-il raconté. Trois enfants ont été blessés et hospitalisés, selon les témoignages et la Défense civile. Selon une image fournie par notre correspondant au Liban-Sud Mountasser Abdallah, les vitres du minibus ont volé en éclats. « Les élèves ont dû être traumatisés », se désole le responsable.

« On allait à l’école et il y a eu une frappe (..) Le verre a volé en éclats (..) la voiture devant nous brûlait », raconte à l’AFP un des écoliers blessés, Mohammad Ali Nasser, 11 ans. « On a mis nos cartables sur nos têtes pour se protéger », ajoute le garçon, étendu sur un lit de l’hôpital de Nabatiyé, le front bandé. À ses côtés, sa tante montre son costume maculé de sang.

Une « catastrophe »

Du côté du Lycée Hassan Kamel el-Sabbah, on n’en revient toujours pas de la mort de l’enseignant. « Il avait une rotation de surveillance des examens ce matin, nous l’attendions au lycée », a dit le proviseur, Abbas Choufani, à notre journal. C’est par les réseaux sociaux que l’école a appris son décès, d’autant plus que ses proches angoissés appelaient pour s’assurer qu’il était arrivé à son lieu de travail. Mohammad Ali Farran, qui enseignait depuis sept ans, était « poli et créatif, il n’avait jamais fait d’histoires à l’école », a affirmé Abbas Choufani. « Nous n’avions aucune idée de sa vie personnelle ou de ses engagements par ailleurs », a-t-il souligné. Une minute de silence a été observée dans l’établissement à la mémoire de l’enseignant. De son côté, la Ligue des professeurs de l’enseignement élémentaire a publié un communiqué rendant hommage à la victime, dénonçant une « catastrophe » subie par le secteur de l’éducation et « un nouvel assaut contre le droit humanitaire et l’enfance ». En début d’après-midi, des élèves d’une école publique de Saïda ont manifesté devant leur établissement « en solidarité » avec les jeunes blessés dans la frappe. « Notre Sud saigne » pouvait-on notamment lire sur une pancarte tenue par un des élèves qui brandissaient des drapeaux libanais.

Huit attaques du Hezbollah

Outre cette attaque, des avions de combat israéliens ont effectué des raids sur les villages de Aïta el-Chaab et Kfar Kila ainsi que sur une zone située entre les villages de Adaïssé et de Markaba. De même, des drones israéliens ont effectué un raid sur une zone dans les environs de Yater, ainsi que sur le village de Mansouri. Des témoins oculaires ont déclaré que cette dernière frappe visait visiblement une moto, qui n’a au final pas été touchée. Cependant, selon l’Association des scouts d’al-Rissala, affiliée au mouvement Amal, deux personnes ont été blessées par des éclats d’obus. Des tirs d’obus se sont également abattus sur Aïta el-Chaab, Houla, Jibbein et Yaroun. Enfin, des véhicules de la Défense civile qui travaillaient à éteindre un feu dans le village de Bani Hayane ont été ciblés par un bombardement israélien, selon des habitants cités par notre correspondant. L’incendie a été provoqué par des ballons thermiques lâchés par des avions de guerre israéliens alors qu’ils survolaient la zone à basse altitude.De son côté, le Hezbollah – qui a intensifié ses opérations au cours des derniers jours, employant des drones et de nouveaux types d’armes – a revendiqué pas moins de huit attaques contre Israël, dont deux spécifiquement en guise de riposte à la frappe de Nabatiyé. Il s’agit du lancement « des dizaines de roquettes Katioucha » sur le « nouveau quartier général de la 91e division de l’armée israélienne, dans la base d’Ayelet » faisant face à la localité libanaise de Aïtaroun ainsi que des dizaines de roquettes Katioucha et Falaq sur le quartier général du « bataillon du Sahel de la 769e brigade » israélien à la base de Beit Hillel, qui fait face à Houla. L’armée israélienne a indiqué qu’une trentaine de projectiles avaient été tirés depuis le sud du Liban mais n’a pas fait état de victimes.

Des enfants qui se rendaient jeudi matin en bus à l’école dans le sud du Liban ont échappé de justesse à une frappe israélienne qui visait un membre du Hezbollah, tué au volant de sa voiture. Mohammad Ali Farran, un professeur de physique de 45 ans au Lycée officiel Hassan Kamel el-Sabbah de Nabatiyé, a été tué dans une frappe de drone ciblant sa voiture, sur une route reliant Kfar...
commentaires (1)

Notre ennemi perd les pédales et tue des profs et fait peur à des enfants .. tfehh Facile de cibler des civils !! Le Hezbollah ne vise que des militaires .. c’est la difference avec cet ennemi sournois et en perte de vitesse

TAMIN FAROUCK

08 h 44, le 24 mai 2024

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Commentaires (1)

  • Notre ennemi perd les pédales et tue des profs et fait peur à des enfants .. tfehh Facile de cibler des civils !! Le Hezbollah ne vise que des militaires .. c’est la difference avec cet ennemi sournois et en perte de vitesse

    TAMIN FAROUCK

    08 h 44, le 24 mai 2024

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