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Une voiture de la Finul brièvement immobilisée dans la banlieue sud

Des membres du contingent indien, en route vers l’aéroport, « se sont trompés de bifurcation », selon le porte-parole des Casques bleus.

Une voiture de la Finul brièvement immobilisée dans la banlieue sud

Capture d'écran de la vidéo qui montre la foule coupant la route au véhicule de la Finul.

Le porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) Andrea Tenenti a confirmé mercredi à L’Orient-Le Jour qu'un incident impliquant un véhicule de la Finul et des habitants de la banlieue sud de Beyrouth a bien eu lieu mardi soir, rappelant qu’il est « loin d’être isolé ». Selon lui, des membres du contingent indien se dirigeaient vers l’aéroport international de Beyrouth (AIB) quand ils « se sont trompés de bifurcation », avant de se retrouver dans le quartier où ils ont été bloqués. L’incident, selon lui, n’a pas pris d’ampleur, et s’est terminé après une intervention de l’armée libanaise.

Mardi soir, une vidéo publiée par la correspondante du site Lebanon 24 et qui circulait sur les réseaux sociaux, montrait un véhicule de la Finul bloqué par des habitants, dans le quartier de « Aïn el-Delbé » dans la banlieue sud de Beyrouth, considérée comme le fief du Hezbollah. Selon ces images, un groupe de personnes lui aurait interdit l’accès au quartier, estimant qu'il se trouve « au-delà de la zone d’opérations ».

Interrogé sur cette propension à barrer la route aux véhicules de la Finul dès que ceux-ci se trouvent hors de leur zone d’opérations habituelle, Andrea Tenenti a souligné que les Casques bleus doivent dans tous les cas se diriger vers l’AIB pour voyager, et que rien ne devrait interdire leur circulation dans les rues de la capitale.

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Sollicité par L’OLJ, le président du conseil municipal de Bourj Brajné, duquel ce quartier dépend, Atef Mansour, assure que l’incident, qui n’est pas le premier, a été provoqué par des individus « qui agissent de leur propre chef » et ne sont donc pas en service commandé. « Il arrive que les chauffeurs de ces véhicules de la Finul dépendent trop du GPS pour circuler, et que celui-ci les emmène parfois dans des dédales hors des rues principales, ce qui provoque des problèmes avec certains habitants qui estiment qu’ils ne doivent pas être là », poursuit-il. L’élu ajoute que « les itinéraires des voitures de la Finul sont bien connus et l'ancienne route de l’aéroport (le secteur où a eu lieu l’incident, NDLR) en fait partie », ajoutant que « ce genre d’incidents est généralement désamorcé sur le champ et ne s’aggrave pas ».

La Finul, composée de quelque 10.000 Casques bleus, est déployée depuis 1978 pour faire tampon entre le Liban et Israël, toujours en état de guerre, d’autant plus que l’Etat hébreu est en conflit ouvert avec le Hezbollah depuis le 8 octobre 2023. Des incidents ont déjà opposé par le passé des patrouilles des Casques bleus à des partisans du Hezbollah, le plus grave ayant eu lieu le 14 décembre 2022, lorsqu’un soldat irlandais avait été tué et trois autres blessés au Liban-Sud. 

Le porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) Andrea Tenenti a confirmé mercredi à L’Orient-Le Jour qu'un incident impliquant un véhicule de la Finul et des habitants de la banlieue sud de Beyrouth a bien eu lieu mardi soir, rappelant qu’il est « loin d’être isolé ». Selon lui, des membres du contingent indien se dirigeaient vers l’aéroport...