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Société - Liban-Nord

Église taguée à Kfar Habou : les autorités démentent toute arrestation

L'enquête se poursuit autour de la dégradation de la paroisse de ce village du caza de Denniyé la semaine dernière.

Église taguée à Kfar Habou : les autorités démentent toute arrestation

L'entrée de l'église de Kfar Habou vandalisée au matin du 17 avril 2024. Photo fournie par notre correspondant Michel Hallak

« L'enquête suit son cours car nous n'avons arrêté personne ». Une semaine après la vandalisation de l'église de Kfar Habou, une localité à majorité chrétienne dans le caza de Minié-Denniyé, au Liban-Nord, les Forces de sécurité intérieures (FSI) ont démenti avoir procédé à l'arrestation de « deux jeunes hommes adhérents des Forces libanaises (FL)», comme cela a été largement relayé sur les réseaux sociaux ces derniers jours. « Nous ne savons pas d'où vient cette rumeur qui circule depuis plusieurs jours, mais je peux vous affirmer qu'aucun suspect n'a pour le moment été identifié », a affirmé la source sécuritaire précitée.

« Ce sont des calomnies, a de son côté lancé le prêtre du village, le père Georges Chaghouri, contacté par L'Orient-Le Jour. « Il y a un parti qui diffuse des mensonges sur l'autre pour des raisons politiques », a-t-il ajouté, sans préciser quel parti aurait intérêt à jeter le discrédit sur les Forces libanaises. « Je peux confirmer que les deux personnes prétendument arrêtées n'étaient pas présentes ce jour-là dans le village. D'ailleurs, ces deux jeunes organisent une campagne de dons pour la Pâque orthodoxe, ils n'ont rien à voir avec cette histoire », a-t-il appuyé.

De son côté, le bureau des FL dans le village a publié un communiqué dans lequel il a également affirmé qu'aucune arrestation n'avait été effectuée « contrairement à ce qui a été publié sur des sites suspects, qui œuvrent à créer des dissensions ». Le texte a encore appelé les forces de l'ordre à trouver rapidement les coupables. Condamnant l'incident, les FL ont assuré « tenir au vivre-ensemble ».

Alors qu'il se rendait comme chaque jour à son église au petit matin du mercredi 17 avril dernier, le prêtre de la paroisse avait eu la mauvaise surprise de découvrir au niveau de la porte d'entrée des tags inscrits à la peinture rouge reprenant une phrase de la « Chahada », la profession de foi musulmane « Il n'y a de Dieu que Dieu » d'un côté, et de l'autre le mot « Syrie ».

« Certains veulent semer la discorde parmi nous »

Depuis le début de l'affaire Pascal Sleiman, cadre FL tué dans la région de Jbeil dans des circonstances floues, la question de la présence des réfugiés syriens est à nouveau revenue sur le devant de la scène au Liban. Un climat tendu qui a donné lieu à de nombreuses scènes d'hostilité à l'égard des exilés du pays voisin dans de nombreuses régions du pays.

Malgré les remous provoqués par cette affaire, l'incident de Kfar Habou n'a pas entaché la cohabitation qui prévaut au cœur de cette région du Liban-Nord.

« Nous avons des familles venues de Syrie qui vivent avec nous depuis une quinzaine d'années. Avec le temps, nous avons fraternisé et ils se sont parfaitement intégrés », se félicite le père Chaghouri, tout en affirmant que l'ambiance reste « calme » à l'approche de la Pâque orthodoxe la semaine prochaine. « J'espère quand même que les forces de sécurité trouveront les responsables et que ceux qui veulent semer la discorde dans le village seront arrêtés », conclut le prêtre.

« L'enquête suit son cours car nous n'avons arrêté personne ». Une semaine après la vandalisation de l'église de Kfar Habou, une localité à majorité chrétienne dans le caza de Minié-Denniyé, au Liban-Nord, les Forces de sécurité intérieures (FSI) ont démenti avoir procédé à l'arrestation de « deux jeunes hommes adhérents des Forces libanaises (FL)», comme cela a...

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