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Moyen-Orient - Dans la presse

Les États-Unis font pression pour une normalisation entre Riyad et Tel-Aviv dans les prochains mois

En  échange, le Premier ministre israélien doit s'engager à ce que les Palestiniens aient leur propre État, rapporte le Wall Street Journal.

Les États-Unis font pression pour une normalisation entre Riyad et Tel-Aviv dans les prochains mois

Le président américain Joe Biden à la Maison Blanche, le 15 avril dernier. Elizabeth FRANTZ/Reuters

L'administration du président américain Joe Biden fait pression en faveur d'un « accord diplomatique à long terme dans les mois à venir qui pousserait le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à accepter un nouvel engagement en faveur de la création d'un État palestinien en échange d'une reconnaissance diplomatique » par l'Arabie saoudite, ont déclaré des responsables américains et saoudiens au journal américain Wall Street Journal (WSJ), sous couvert d'anonymat.

Selon un rapport du WSJ publié jeudi, la Maison Blanche offre à Riyad une « relation plus formelle avec Washington en matière de défense, une assistance pour l'acquisition de l'énergie nucléaire civile et un nouvel élan en faveur d'un État palestinien ». Les fonctionnaires américains affirment qu'ils en sont aux dernières étapes de la négociation de ce paquet de décisions.

La Maison Blanche a déjà fait pression en faveur d'un accord diplomatique, mais le début de la guerre de Gaza en octobre a retardé les pourparlers. Le principal avantage d'un tel accord pour Israël est un « accord de normalisation historique avec Riyad », selon le Wall Street Journal.


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Outlines of Saudi-Israel normalization



Percée avant les élections 

Samedi dernier, l'Iran a lancé plus de 300 drones et missiles sur Israël en représailles à l'attaque de l'annexe du consulat iranien à Damas. Pendant l'attaque iranienne, l'armée de l'air jordanienne a intercepté et abattu des drones iraniens qui se dirigeaient vers l'Etat hébreu, tandis que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont joué un rôle essentiel dans la neutralisation de cette attaque.

Selon des responsables américains, « le succès des efforts déployés par plusieurs pays pour abattre les missiles et les drones iraniens samedi devrait faire comprendre à Israël que sa sécurité face aux menaces de Téhéran peut être renforcée par une intégration plus étroite avec l'Arabie saoudite ».

Pour Joe Biden, un tel accord offrirait la possibilité d'une « percée significative » avant les élections présidentielles américaines prévues en novembre.

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Convaincre Netanyahu

Toutefois, convaincre Benjamin Netanyahu et son gouvernement « d'accepter des pourparlers sur la création d'un État palestinien reste un obstacle difficile à franchir », ont déclaré des responsables américains et israéliens au WSJ.

Depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, les membres de droite du gouvernement et une grande partie du public israélien sont opposés à la création d'un État palestinien, selon des responsables américains et israéliens. Un récent sondage d'opinion réalisé en janvier montre que 59 % des Israéliens juifs s'opposent à un accord qui conduirait à la création d'un État palestinien, même s'il débouche sur des accords de paix avec les États arabes.

Depuis des décennies, des diplomates saoudiens haut placés affirment que « la création d'une voie vers une solution à deux États fait partie du prix à payer pour la normalisation ». Aujourd'hui, des responsables saoudiens ont indiqué en privé aux États-Unis qu'ils pourraient « accepter des assurances verbales de la part d'Israël qu'il s'engagerait dans de nouveaux pourparlers sur la création d'un État palestinien afin de garantir les autres parties de l'accord qui intéressent davantage Riyad », ont confié des responsables saoudiens.

Ces derniers ont ajouté que cet accord pourrait « aider Israël dans le cadre d'une stratégie potentielle de sortie de Gaza une fois que le conflit aura pris fin ». Selon le Wall Street Journal, les États-Unis ont « esquissé un plan d'après-guerre qui ferait appel à des troupes d'États arabes pour sécuriser Gaza ».

Cependant, plusieurs contributeurs arabes potentiels soulignent qu'ils « n'envisageaient pas de participer sans qu'Israël ne prenne des mesures publiques en faveur de la création d'un État palestinien, entre autres exigences ». Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est rendu en Arabie saoudite en mars et a affirmé, après une rencontre avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman à Djeddah, que les États-Unis et l'Arabie saoudite avaient fait de « bons progrès » dans les discussions sur la normalisation des liens entre le royaume et Israël.

Un cessez-le-feu provisoire à Gaza « permettrait aux Saoudiens de conclure plus facilement leur partie du projet d'accord négocié par les États-Unis », selon des responsables arabes. Toutefois, les discussions sur l'arrêt des combats et la libération des otages détenus par le Hamas et des prisonniers détenus par Israël sont toujours entravées.

L'administration du président américain Joe Biden fait pression en faveur d'un « accord diplomatique à long terme dans les mois à venir qui pousserait le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à accepter un nouvel engagement en faveur de la création d'un État palestinien en échange d'une reconnaissance diplomatique » par l'Arabie saoudite, ont déclaré des...

commentaires (4)

L’Arabie saoudite a un gros rôle à jouer

Eleni Caridopoulou

18 h 57, le 20 avril 2024

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Commentaires (4)

  • L’Arabie saoudite a un gros rôle à jouer

    Eleni Caridopoulou

    18 h 57, le 20 avril 2024

  • Parlez d’abord de la reconnaissance de la Palestine et de son admission à l’ONU et tout deviendra si simple.

    Mohamed Melhem

    05 h 44, le 20 avril 2024

  • Israël est un état menteur, falsificateur, expansionniste, génocidaire, je ne crois en sa bonne foi d’accepter la création d’un état palestinien. Que l’Arabie maintienne ses exigences, pas de normalisation avec Israël sans reconnaissance d’un état palestinien par l’ONU.

    Mohamed Melhem

    04 h 38, le 20 avril 2024

  • L’Arabie Saoudite conditionne sa normalisation avec Israël par sa reconnaissance comme état auprès de l’ONU dont Biden a opposé un véto.

    Mohamed Melhem

    04 h 28, le 20 avril 2024

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