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Nos Lecteurs ont la Parole

Un petit élan d’amour

Parfois, nous oublions qu’un simple geste peut apaiser les blessures causées par une dispute. Telle l’histoire de cette mère de famille qui, voyant ses deux filles âgées de onze et douze ans se disputer au sujet de la robe qu’elles voulaient mettre pour se rendre à une invitation, essaya de les raisonner et les réconcilier. Cette méthode demeurant sans effet, le père, excédé, leur enjoignit de se taire. Mais ce fut seulement lorsque leur mère les serra toutes deux dans ses bras, en un geste impulsif, que leur querelle s’apaisa.

Nous avons également tendance à oublier combien un contact physique peut apporter de réconfort quand on est dans l’angoisse. Comme le cas de ce mari qui, au moment où son épouse était gravement malade, passa des heures à l’hôpital à lui tenir la main. Ce geste a rapporté du réconfort aux deux. Dans la vie courante, cependant, on a l’impression que même les couples les plus unis se tiennent rarement la main, que ce soit dans les moments de chagrin et d’anxiété, ou dans les instants de sérénité et de joie.

Or le pouvoir du contact est grand pour exprimer des sentiments profonds. Notre langage en est la preuve. On parle d’une « touchante » aventure, on se sent « touché », on garde le « contact ». Quand les paroles nous manquent, nous tendons la main. Aveugle, depuis sa petite enfance, une dame raconte ce souvenir : « Mon chien se roulait dans l’herbe. J’ai eu envie de le « voir » du bout des doigts et je l’ai légèrement effleuré. Il se remit immédiatement sur ses pattes. Son corps grassouillet se tendit et il se pressa contre moi, comme pour se nicher tout entier dans le creux de ma main. Il aimait ce contact. S’il avait pu parler, je crois qu’il m’aurait dit qu’une caresse peut nous porter jusqu’au paradis. »

Un journal scientifique s’est penché sur des études effectuées sur des nourrissons et de petits enfants qui ont prouvé que rien n’est plus important pour un bon développement physique et mental que le contact avec l’entourage. Diverses expériences réalisées sur des enfants montrent que ceux qui sont les plus cajolés par leurs parents ou les personnes chargées de les élever apprennent à marcher et à parler plus tôt que les autres et ont un quotient intellectuel plus élevé. Les recherches sur les animaux donnent des résultats analogues.

Ce qui n’empêche pas certaines personnes d’éprouver du mal à faire des gestes affectueux ou à en accepter. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que le geste peut avoir le rôle d’exprimer l’encouragement, la tendresse ou le partage d’un sentiment. Et, pourquoi pas, un petit geste suivi d’un sourire spontané.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Parfois, nous oublions qu’un simple geste peut apaiser les blessures causées par une dispute. Telle l’histoire de cette mère de famille qui, voyant ses deux filles âgées de onze et douze ans se disputer au sujet de la robe qu’elles voulaient mettre pour se rendre à une invitation, essaya de les raisonner et les réconcilier. Cette méthode demeurant sans effet, le père, excédé, leur...

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