Son silence est assourdissant. Son absence est tapageuse. Depuis presque une semaine, le président syrien Bachar el-Assad se fait particulièrement discret alors que les projecteurs du monde entier se sont rallumés sur son royaume morcelé. Il ne s’agit évidemment pas de lui. Plus personne ne s’y intéresse. Cette Syrie qu’il gérait jadis comme sa propriété privée, il l’a vendue aux plus offrants – à commencer par Moscou et Téhéran –, la transformant en un immense échiquier dont il a fini par n’être qu’un pion. Lorsque la planète a les yeux rivés sur Damas, ce n’est pas le palais présidentiel qu’elle observe, mais la déchetterie géopolitique que le raïs-fantôme a largement contribué à installer. C’était le cas lundi dernier, après l’attaque spectaculaire menée par Israël contre le consulat de la République islamique qui a touché celle-ci en...