Quand le guide suprême iranien Khamenei twitte... en hébreu

"Avec l'aide de Dieu, nous ferons repentir les sionistes de leur crime d'agression contre le consulat iranien à Damas." Cette phrase publiée par le compte X du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, fait le tour des réseaux sociaux ce jeudi matin. Elle a été postée en hébreu.

Publié tard dans la nuit, le post a été repris par de nombreux comptes, notamment par des journalistes de la région. Le guide suprême iranien twitte régulièrement en hébreu depuis le 7 octobre 2023, date de l'offensive du Hamas contre Israël. Trois jours après, il avait publié ce message en hébreu : "La défaite du samedi 7 octobre est irrattrapable, vous vous êtes attirés cette calamité."

Le 21 mars, le guide suprême iranien avait posté sur X : "Si le régime sioniste quitte Gaza aujourd’hui, il échouera, et s’il ne le quitte pas, il échouera également". 

Israël "giflé"

L'ayatollah Khamenei a par ailleurs prononcé un discours mercredi soir, dans lequel il a déclaré qu'Israël serait "giflé" après les frappes aériennes qui lui sont imputées sur l'annexe consulaire de l'ambassade iranienne à Damas, dans laquelle ont péri lundi sept gardiens de la révolution. "La défaite du régime sioniste à Gaza se poursuivra et ce régime sera proche du déclin et de la dissolution", a affirmé M. Khamenei dans un discours prononcé à Téhéran devant un parterre de responsables iraniens.

"Des efforts désespérés comme ceux qu'ils ont déployés en Syrie ne les sauveront pas de la défaite. Bien entendu, ils seront également giflés pour cette action", a-t-il prévenu.

Éclairage

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Lundi, des frappes aériennes israéliennes ont détruit l'annexe consulaire de l'ambassade iranienne à Damas, selon des responsables syriens et iraniens, tuant notamment sept membres du corps des gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique. Parmi ces victimes figurent deux généraux de la Force al-Qods, qui intervient hors des frontières, Mohammad Reza Zahedi et Mohammad Hadi Haji Rahimi.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué mercredi que le bilan du raid était passé à 16 morts, dont deux civils. Il s'agissait du cinquième raid israélien en l'espace d'une semaine en Syrie, dont le président Bachar el-Assad est soutenu par l'Iran, ennemi juré d'Israël dans la région.