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Dernières Infos - Diplomatie

L'Inde irritée par des propos de Washington sur l'arrestation d'un chef de l'opposition

Cette photo d'illustration prise le 27 mars 2024 montre les premières pages des journaux indiens avec des informations sur l'effondrement du pont Francis Scott Key à Baltimore après avoir été percuté le 26 mars par le navire porte-conteneurs Dali, à New Delhi. Photo AFP/ARUN SANKAR

L'Inde a convoqué mercredi une haute diplomate américaine après que Washington a déclaré "surveiller étroitement" la situation à la suite de l'arrestation d'un haut dirigeant de l'opposition quelques semaines avant les élections législatives.

Le Département d'Etat américain a exhorté l'Inde à garantir une "procédure judiciaire impartiale, transparente et dans les meilleurs délais" au ministre en chef de Delhi, Arvind Kejriwal, arrêté la semaine dernière dans le cadre d'une enquête, en cours depuis longtemps, sur une affaire de corruption.

"Nous nous opposons fermement à ces remarques", a réagi le ministère indien des Affaires étrangères dans un communiqué. "En diplomatie, les Etats sont censés respecter la souveraineté et les affaires intérieures des autres".

"Les processus juridiques indiens reposent sur un système judiciaire indépendant dédié à obtenir des résultats objectifs et opportuns", ajoute le communiqué.

La diplomate américaine Gloria Berbena a été filmée par les chaînes de télévision indiennes à son arrivée au ministère des Affaires étrangères. L'ambassade américaine n'a fait aucune déclaration dans l'immédiat.

La semaine dernière, l'Allemagne avait fait part de ses inquiétudes concernant l'arrestation de M. Kejriwal, une des figures de la coalition d'opposition qui affronte le Premier ministre Narendra Modi aux élections législatives débutant en avril.

Le ministère des Affaires étrangères a indiqué avoir convoqué samedi le numéro deux de l'ambassade d'Allemagne.

Le gouvernement local de M. Kejriwal est accusé d'avoir reçu des pots-de-vin pour accorder des licences d'alcool à des entreprises privées.

Le dirigeant a nié ces accusations, et ses partisans affirment que son arrestation vise à écarter les adversaires de M. Modi avant les élections, ce que le ministère des Affaires étrangères a nié.

La principale agence indienne d'enquête sur les crimes financiers, le « Enforcement Directorate » (ED), qui a arrêté M. Kejriwal, a ouvert des enquêtes sur au moins quatre ministres en chef d'autres Etats ainsi que des membres de leurs familles. Les défenseurs des droits et l'opposition accusent le gouvernement de M. Modi d'instrumentaliser la justice à des fins politiques. 

Près d'un milliard d'Indiens voteront, du 19 avril au 4 juin, pour choisir un nouveau gouvernement, constituant le plus grand exercice démocratique au monde.

Nombre d'analystes politiques considèrent acquise la victoire de M. Modi, notamment en raison de la popularité de sa politique nationaliste hindoue, majorité religieuse du pays.


L'Inde a convoqué mercredi une haute diplomate américaine après que Washington a déclaré "surveiller étroitement" la situation à la suite de l'arrestation d'un haut dirigeant de l'opposition quelques semaines avant les élections législatives.

Le Département d'Etat américain a exhorté l'Inde à garantir une "procédure judiciaire impartiale,...