Rechercher
Rechercher

Économie - Irak

La Banque centrale affirme parvenir à mieux réguler les transactions en dollars

La Banque centrale affirme parvenir à mieux réguler les transactions en dollars

Un changeur de rue compte des billets à Bagdad, en 2022. Ahmad AL-RUBAYE/AFP/ARCHIVES

L'Irak a considérablement augmenté les transactions en dollar effectuées via les canaux officiels vers l'étranger, a indiqué lundi à l'AFP le vice-président de la Banque centrale, le pays poursuivant ses réformes du secteur financier en adéquation avec les régulations internationales de Washington.

Fin 2022, Bagdad et son secteur bancaire ont adopté la plate-forme électronique SWIFT, afin de mieux surveiller l'utilisation des dollars, garantir le respect des sanctions américaines visant Téhéran mais aussi mettre au pas une économie informelle florissante. « Un nombre important de transactions commerciales extérieures est mené via la plateforme. Nous avons constaté une augmentation », a indiqué à l'AFP le vice-président de la Banque centrale irakienne, Ammar Khalaf.

« Début 2023 ces transactions ne dépassaient pas les 50 millions de dollars (par jour), aujourd'hui on parle d'environ 200 millions de dollars (par jour) et je pense que c'est en adéquation avec la taille de l'économie irakienne ». Si certains transferts pouvaient être refusés en raison de dossiers incomplets, M. Khalaf assure que « dernièrement ces refus ont beaucoup diminué, les banques irakiennes ayant intégré les exigences internationales, tout comme le commerçant irakien sait ce qu'il doit fournir pour transférer son argent facilement ».

Pour mémoire

En Irak, des restrictions sur le dollar pèsent au quotidien

L'introduction de régulations financières a favorisé l'émergence d'un marché parallèle des devises, attirant ceux qui cherchent à obtenir des dollars hors des canaux officiels. Officiellement, le taux de change est d'environ 1.320 dinars pour un dollar. Dans les bureaux de change, la monnaie locale s'échange aux alentours de 1.470 dinars pour un dollar. Fin 2023, pour encourager les commerçants à obtenir des devises via les canaux officiels, le gouvernement irakien annonçait des facilités pour les importateurs de cigarettes, de voitures, d'or et de téléphones portables.

Mais le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani a lui-même reconnu qu'en raison des sanctions américaines interdisant les transferts bancaires vers l'Iran, les commerçants irakiens qui traitent avec l'influent voisin iranien étaient contraints de se tourner vers le marché parallèle. M. Soudani sera reçu le 15 avril à Washington par le président Joe Biden. Parmi les sujets à l'ordre du jour, « les réformes financières de l'Irak », selon la Maison Blanche.

Pour garantir le respect des régulations américaines en matière de blanchiment d'argent et des sanctions visant l'Iran, une vingtaine de banques en Irak sont interdites de transactions en dollar --même si ces établissements continuent de fonctionner dans le pays en utilisant le dinar irakien selon M. Khalaf. Il a rapporté des « contacts permanents » avec le Trésor américain, « pour tenter de lever l'interdiction ».

L'Irak a considérablement augmenté les transactions en dollar effectuées via les canaux officiels vers l'étranger, a indiqué lundi à l'AFP le vice-président de la Banque centrale, le pays poursuivant ses réformes du secteur financier en adéquation avec les régulations internationales de Washington.Fin 2022, Bagdad et son secteur bancaire ont adopté la plate-forme...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut