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Un ex-détenu français en Iran appelle Paris à faire libérer ses compatriotes encore détenus


L'ancien détenu en Iran Benjamin Brière s'exprime lors d'une manifestation à Paris, le 23 mars 2024. Photo AFP/KIRAN RIDLEY

Benjamin Brière, ancien détenu en Iran a appelé samedi le gouvernement français à agir pour faire libérer les quatre Français toujours emprisonnés dans ce pays.

Quelque 200 personnes se sont rassemblées place de la République à Paris pour ne pas oublier Cécile Kohler, 39 ans et son compagnon Jacques Paris détenu depuis mai 2022, le consultant Louis Arnaud détenu depuis septembre 2022 ainsi que Olivier arrêté en octobre 2022 dont le nom n'a jamais été révélé.

"Il y a dix mois, j'ai été libéré avec ce sentiment de soulagement quasi-total mais teinté de culpabilité", a témoigné Benjamin Brière, 38 ans, dont la détention a duré trois ans. "Le mot otage est et sera toujours le plus approprié. Cécile est otage, Louis est otage, Olivier est otage, Jacques est otage", a-t-il souligné. "J'ai été un otage. N'en déplaise aux tortionnaires, aux bourreaux et aux bouchers du régime iranien", a-t-il lancé.

La liste des crimes du régime iranien "semble interminable depuis 45", les condamner ne suffit pas, a-t-il estimé. "Je me dois de rester cordial mais s'il vous plaît, à commencer par le gouvernement français, bougez-vous, putain, bougez-vous !", a-t-il lancé. Jean-Michel Arnaud, le père de Louis, a adressé des questions au président Emmanuel Macron : "Monsieur le Président Macron, comment comprendre que la France, patrie de Voltaire, Rousseau et Montesquieu, Nation des droits de l'Homme, reçoive en tant que pays hôte des Jeux Olympiques une délégation de la République islamique d'Iran ?"

"Monsieur le Président Macron, comment vous exprimer notre détresse et vous prier avec insistance de faire libérer nos enfants ? C'est une urgence", a-t-il déclaré. Sa femme Sylvie a interpelé le président iranien Ebrahim Raïssi. "Nos enfants n'ont rien fait qui justifie leur détention dans vos prisons", a-t-elle dit. "En aucun cas ils n'ont offensé ou menacé la sécurité de la République islamique d'Iran". 

La sœur de Cécile Kohler, Noémie, a rappelé les conditions difficiles dans lesquelles sa sœur était détenue. Elle se trouve dans le quartier 209, une section de haute sécurité de la prison d'Evin à Téhéran, "souvent décrite comme une prison dans la prison". 

Elle a aussi déploré son maintien dans ce quartier alors que "l'enquête est terminée depuis bien longtemps". "Le maintien de Cécile en section 209 n'est pas seulement destructeur, il est illégal", a-t-elle dit. La République islamique d'Iran détient plus de dix ressortissants occidentaux et est accusée par leurs soutiens et des ONG de s'en servir comme monnaie d'échange dans des négociations d'Etat à Etat.


Benjamin Brière, ancien détenu en Iran a appelé samedi le gouvernement français à agir pour faire libérer les quatre Français toujours emprisonnés dans ce pays.

Quelque 200 personnes se sont rassemblées place de la République à Paris pour ne pas oublier Cécile Kohler, 39 ans et son compagnon Jacques Paris détenu depuis mai 2022, le...