Mikati salue L'Orient-Le Jour, « défenseur acharné » des libertés

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a célébré mercredi la Journée mondiale de la francophonie, fêtée, dans le monde entier le 20 mars, prononçant à l'occasion un discours dans lequel il a notamment salué L'Orient-Le Jour.

En présence de nombreux ambassadeurs de pays francophones, notamment celui de la France, Hervé Magro, M. Mikati a notamment déclaré que le fait de « fêter la francophonie du Liban dépasse largement notre appartenance à un espace linguistique » en vantant les « idéaux humanistes de partage, de solidarité, de fraternité, et d’équité » représentées par la francophonie, seul « recours » pour sauver le Liban « du naufrage morale et éthique ».

Après avoir cité les mots de grandes figures de la francophonie : Léopold Sédar Senghor, Amin Maalouf ou encore, Michel Chiha, fondateur du Jour en 1934, Nagib Mikati a salué le rôle joué par L'Orient-Le Jour, qui célèbre son centenaire, dans la préservation de cet héritage linguistique. « Ce quotidien a défendu de tout temps, malgré vents et marées, un Liban libre, pluriel et souverain, et s’est toujours érigé en défenseur acharné des libertés publiques et de la liberté de la presse. À toute sa famille et au-delà, à toute la presse libre et responsable, mes chaleureuses félicitations », a-t-il déclaré.

Dialogue, respect et tolérance
M. Mikati a ajouté que les principes de « dialogue constructif, du respect mutuel et de tolérance » sont autant de principes auxquels il « (s')attache davantage en ce moment de crise multidimensionnelle à laquelle nous devons faire face ». Il a déploré qu'en plus de cette crise, le Liban est également « victime des agressions d'Israël qui ne cesse de bafouer le droit international en visant les civils, les infrastructures, et persiste à mener une destruction délibérée des écosystèmes naturels et agricoles ».

Les combats qui se poursuivent depuis le 8 octobre 2023 entre le Hezbollah et Israël ont fait plus de 300 morts, parmi lesquels une cinquantaine de civils. En plus de détruire des centaines de bâtiments dans les villages frontaliers, ainsi que dans d'autres régions touchées comme autour de Baalbeck, les frappes israéliennes ont provoqué des incendies sur des centaines d'hectares de terrains boisés et agricoles.