« Brasserie à trois », la nouvelle adresse d’Achrafieh

Le 2 février dernier, « Brasserie à trois » a ouvert ses portes à Furn el-Hayek, dans une ambiance tamisée et décalée. « Nous voulions jouer sur le côté ménage à trois, être drôles, tout en donnant un petit côté sensuel à notre ambiance », explique Omar Zantout, l’un des propriétaires du restaurant. « Le nom est venu facilement, car nous sommes trois partenaires à parts quasiment égales : Émile Moawad, Saad Nasrallah et moi-même, et donc nous avons décidé d’en jouer », raconte-t-il.

Le bistrot offre un espace de 100 m², cuisine incluse, qui peut accommoder 45 personnes à l’intérieur, dont 8 au bar, et une terrasse pouvant accueillir une quarantaine de clients. La décoration colle avec l’immeuble de style Art déco. L’investissement a coûté environ 400 000 dollars, avec un bail signé pour cinq ans. « Auparavant, c’était un petit supermarché de quartier, nous avons dû tout rénover, en partant de zéro », explique Émile Moawad.

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Dans le menu, tout se partage et s’accompagne : « Tous les plats sont faits pour être partagés, même les plats principaux. Nous avons une très grande carte d’alcools, avec notamment des cocktails qui s’associent aux plats. Notre idée était d’avoir un menu simple et bon avec des plats qui viennent d’un peu partout, de changer du menu international classique et de prendre un menu de bistrot en le modifiant légèrement », poursuit Émile Moawad.

Ainsi, pour un ticket moyen de 45 dollars, on peut y goûter un tartare de bœuf, des salades ou une pizza sous forme de baguette. Comme plats principaux, on trouve notamment des rigatoni ou de belles pièces de viande. « Nous avons deux desserts spéciaux : une tarte au chocolat et un cheesecake au sirop d’érable. » Spéciaux car la tarte vient d’une recette de la femme d’Émile Moawad, tandis que le cheesecake est lui confectionné par l’épouse de Omar Zantout qui tient une pâtisserie. « Nous sommes une grande famille », rappelle Émile Moawad.

Des trajectoires de vie qui se retrouvent à Beyrouth

Le choix du lieu où implanter le bistrot a vite fait l’unanimité : « Nous aimons ce quartier car il ne passera jamais de mode. Nous ne souhaitions pas spécialement suivre la tendance, mais nous avons voulu nous installer plutôt dans un quartier résidentiel où nos voisins peuvent venir dîner quand ils le souhaitent », explique Émile Moawad, qui s’occupe de la gestion du restaurant avec Omar Zantout. Ce dernier a étudié en Suisse avant de travailler au Qatar, où il a ouvert la franchise Magnolia Bakery, une pâtisserie américaine, et travaillé dans le service-traiteur, avant de revenir au Liban en 2023.

Émile Moawad a ouvert de nombreux restaurants, après avoir travaillé dans l’entreprise familiale qui se spécialisait dans le management et la restauration pour le domaine pétrolier en Irak, mais aussi dans l’hôtellerie au Liban. « Il y a huit ans, j’ai voulu ouvrir mes propres adresses, dont “Brasserie à trois” est l’une des dernières-nées. » Tout est géré à deux, du management aux recettes, et les décisions sont prises entre tous les partenaires, comme tout couple à trois qui fonctionne. « Nous souhaitons poursuivre des projets ensemble, avec notamment l’idée d’ouvrir une cuisine centrale, pour peut-être accueillir des chefs du monde entier ou des cours de cuisine ! »