
Le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib (d) et l'ambassadeur de France au Liban, Hervé Magro. Photo Ani
Le Liban a appelé vendredi à la « pleine application » de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU qui a mis fin à la guerre en 2006 entre le Hezbollah et Israël, en réponse à l'initiative française proposée en février dernier pour mettre un terme aux combats à la frontière entre le Liban-Sud et le nord de l’État hébreu.
Les deux camps belligérants échangent quotidiennement des tirs depuis le 8 octobre 2023, au lendemain du jour où la guerre a éclaté à Gaza entre Israël et le mouvement islamiste Hamas. Le Hezbollah n’a cessé de répéter depuis lors qu'un cessez-le-feu à Gaza est une condition préalable à l'arrêt de ses attaques contre Israël.
La diplomatie française a proposé un plan de désescalade en trois étapes qui vise à obtenir « un cessez-le-feu potentiel, afin d'assurer la mise en œuvre de la résolution 1701 de 2006 ». La proposition vise également à relancer, dans une phase ultérieure, les négociations sur la délimitation de la frontière terrestre entre les deux pays. Elle s'inspire d'un accord remontant à avril 1996 et prévoit, parallèlement à ces arrangements, la création d'une commission de surveillance composée des Etats-Unis, de la France, du Liban et d'Israël.
Cessation totale des hostilités
Selon l'Agence nationale d’information (Ani, officielle), le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a remis la réponse libanaise à l'ambassadeur de France au Liban, Hervé Magro, lors d'une réunion tenue plus tôt vendredi. Il a souligné que l'initiative française constitue « une étape importante pour parvenir à la paix et à la sécurité dans le sud du Liban », ajoutant que le pays « ne veut pas de guerre » et « appelle à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 de l'ONU ».
La résolution 1701 demande la cessation totale des hostilités, le déploiement des forces armées libanaises au Liban-Sud, parallèlement au retrait des forces israéliennes derrière la ligne bleue, qui délimite la frontière entre les deux pays, au renforcement de la force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) pour faciliter l'entrée de l'armée dans la région et à l'établissement d'une zone démilitarisée entre la ligne bleue et le fleuve Litani, où opère le Hezbollah.
Les violations israéliennes de l'espace aérien et terrestre libanais se sont poursuivies même après que la résolution 1701 ait été adoptée, alors que certaines parties du territoire libanais au sud sont, selon des politiciens et des dirigeants politiques libanais, toujours occupées par Israël.
Prière d'expliquer, point par point,le sens de "pleine application ". M.Z
12 h 19, le 16 mars 2024