Le mufti de la République, Abdel Latif Deriane, a reçu mercredi les députés membres du Bloc de la Modération nationale, majoritairement sunnites ex-haririens, avec qui il a évoqué les attaques israéliennes au Liban-Sud et dans la Békaa, les conditions de vie des Libanais et l’évolution de l’initiative qu’ils ont lancée pour débloquer l'élection présidentielle, à savoir un second round de concertations.
« Nous avons informé le mufti des développements de l’initiative que nous avons lancée, l’optimisme qui a accompagné ses débuts, mais aussi les obstacles qu’elle a rencontrés, a souligné le député Ahmed Kheir. Nous (lui) avons assuré que nous redoublons d’efforts pour résoudre les problèmes, avec pour objectif de réunir les députés au Parlement et d’élire un président, dès que possible ». Le mandat de l’ancien chef de l’État, Michel Aoun, s’est achevé le 31 octobre 2022. Depuis, le Liban est sans président, en raison des profonds tiraillements au sein de la classe politique.
Le député Kheir a également rappelé que l’initiative de la Modération nationale avait reçu l’approbation de la majorité des partis libanais. « Des obstacles se sont toutefois dressés lorsque nous avons commencé à évoquer les mécanismes », a-t-il souligné, précisant que ces détails ne freineront pas les efforts du bloc pour mettre fin à la vacance présidentielle.
« Le bloc est aujourd'hui le point de rencontre entre tous les Libanais, a ajouté M. Kheir. Et cette réunion consultative doit absolument avoir lieu sous le couvert du Parlement, son objectif étant de pousser les députés à se rendre à l’Hémicycle pour accomplir leur devoir constitutionnel et élire un chef de l’État ».
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