Le commandement de l’armée libanaise a décidé, mardi, de reprendre les patrouilles effectuées par la troupe en coordination avec la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) au sud du Litani. Cette décision survient après la suspension, il y a trois jours, de ces opérations, suite à l’incident du 9 mars courant au cours duquel une patrouille conjointe des deux forces a essuyé des coups de feu tirés par Israël dans les alentours de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil).
Ces coups de feu étaient ceux d’armes légères et provenaient « du sud de la ligne bleue », qui délimite la frontière séparant le Liban d’Israël, a précisé le porte-parole de la Finul Andrea Tenenti à L’Orient-Le Jour. « Un véhicule de l’armée libanaise a été touché, et heureusement, personne n’a été blessé », a ajouté M. Tenenti, soulignant que la Finul est « en train d’examiner si la patrouille a été ciblée », ajoute-t-il.
D’après une source proche de l’armée, ces tirs ont touché le véhicule militaire « par erreur probablement ». L’OLJ a appris auprès de cette source que le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, qui s’est réuni lundi avec son homologue au sein de la Finul Aroldo Lázaro Sáenz, a estimé qu’il était préférable de reprendre les patrouilles, notamment pour « rassurer les habitants ».
Ces patrouilles, réduites au strict minimum depuis le début des affrontements au Liban-Sud en octobre dernier, sont d’autant plus nécessaires que l’institution militaire tente, depuis le début, de faire preuve de « neutralité » dans le conflit qui oppose le Hezbollah à Israël, comme le souligne une source diplomatique européenne.
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