Une patrouille de la Finul et de l'armée libanaise essuie des tirs au Liban-Sud, pas de blessé : Jour 155 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël. Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Le Hezbollah a revendiqué une attaque menée à 20h30 sur un convoi militaire israélien alors qu'il entrait dans le site israélien de Malkiya, situé face à la localité libanaise de Aïtaroun (caza de Bint Jbeil).

L'armée israélienne affirme avoir attaqué trois objectifs du Hezbollah au Liban-Sud durant cette journée, indique son porte-parole arabophone Avichay Adraee sur X. "Nous allons continuer à accélérer notre préparation à une guerre, si jamais elle devait nous être imposée", a-t-il ajouté, affirmant que l'armée "est prête à lancer des attaques plus larges si nécessaire".

"Nous continuerons à frapper les organisations militaires du Hezbollah, les sièges de ses leaders, ses entrepôts", a-t-il également prévenu.

⚡️ "Il n'y aura pas de solutions tant que la trêve n'est pas effective", a déclaré le président du Parlement libanais Nabih Berry cité par la chaîne locale al-Jadeed. "Une fois qu'il y aura une trêve, Hochstein aura un rôle. Jusqu'à maintenant, il n'y a rien", a-t-il lancé en évoquant la récente visite de l'émissaire américain Amos Hochstein au Liban, lundi dernier, à l'issue de laquelle le diplomate a fait des propositions pour une désescalade entre Israël et le Hezbollah au Liban-Sud.

"M. Hochstein nous a présenté de nombreuses idées. Certaines sont positives, d'autres suscitent des réserves", a-t-il ajouté, indiquant que le Qatar a "encouragé la discussion" autour des propositions de l'émissaire.

L'armée américaine a procédé samedi à son cinquième largage d'aide humanitaire sur Gaza, composé de plus de 41.000 repas, selon le Pentagone.

Les Etats-Unis, qui font pression pour qu'Israël laisse entrer davantage d'assistance par voie terrestre, sans succès jusqu'ici, ont entrepris depuis le 2 mars de passer par les airs et préparent des livraisons par la mer. Un avion de transport militaire a largué "l'équivalent de 41.400 repas et 23.000 bouteilles d'eau dans le nord de la bande de Gaza", a indiqué le Commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

Cinq personnes avaient été tuées vendredi et dix autres blessés par la chute de colis d'aide humanitaire largués par des avions sur la ville de Gaza, avait indiqué à l'AFP un responsable de l'hôpital al-Chifa. Le commandement américain a assuré qu'il ne s'agissait pas de colis largués par ses soins.

L'armée américaine et les forces de la coalition ont abattu au moins 28 drones au-dessus de la mer Rouge samedi, a déclaré le Commandement central américain (Centcom) dans un communiqué relayé par Reuters.

Des déplacés Palestiniens attendent de recevoir de l'aide de l'Unrwa (agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens) à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 mars 2024. Photo REUTERS/Mohammed Salem


Le gouvernement israélien a accusé le Canada et la Suède de faire une "sérieuse erreur" en reprenant leur aide à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), qu'Israël accuse d'employer "plus de 450 terroristes" à Gaza, rapporte l'AFP.

"La décisions du Canada et de la Suède de reprendre le financement de l'Unrwa (...) est une sérieuse erreur", a écrit Lior Haiat, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, dans un message publié sur X, accusant ces deux pays "de continuer à ignorer l'implication d'employés de l'Unrwa dans des activités terroristes". "La reprise des financements de l'Unrwa ne changera pas le fait que cette organisation fait partie du problème et ne fera pas partie de la solution dans la bande de Gaza", a-t-il ajouté.

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Les derniers développements au Liban-Sud :

- L'artillerie israélienne a ciblé le village de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), ainsi que Yaroun dans le même caza, rapportent des habitants à notre correspondant.

- Le Hezbollah a revendiqué deux attaques contre des soldats israéliens sur le mont Nézer, situé face à la localité libanaise de Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun), ainsi que sur les "hauteurs de Karantina", situées face à Yaroun.

Le chef du Mossad, David Barnea, a rencontré son homologue de la CIA, Bill Burns, pour discuter de l'avancement des négociations sur un échange d'otages, rapporte le Haaretz.

Le Mossad a indiqué que le Hamas est "ancré dans sa position de partie qui ne veut pas d'un accord" et que l'organisation "s'efforce d'enflammer la région pendant le ramadan aux dépens des résidents palestiniens de Gaza". Ils ont également indiqué que les pourparlers sous médiation se poursuivent, dans le but de "minimiser les écarts et de parvenir à des accords".

Un haut fonctionnaire du Trésor américain qui se trouvait à Beyrouth cette semaine a exhorté les autorités libanaises à empêcher les fonds destinés au Hamas de transiter par le Liban, rapporte l'agence Associated Press.

Jeudi et vendredi, des politiciens libanais et des représentants de l'industrie financière ont rencontré Jesse Baker, secrétaire adjoint du Trésor pour l'Asie et le Moyen-Orient au sein du bureau du financement du terrorisme et des crimes financiers.

Sa visite a coïncidé avec ce qui semble être une impasse dans les négociations entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu à Gaza. Certains craignent une escalade régionale, en particulier au Liban, si les combats se poursuivent pendant le mois sacré musulman du ramadan.

Le ministre britannique de la Défense, Grant Shapps, a déclaré qu'un navire de guerre britannique avait abattu deux drones d'attaque des houthis, rejoignant ainsi les forces américaines et françaises dans leur action de protection des voies maritimes en mer Rouge, rapporte Reuters.

"La nuit dernière, le HMS Richmond a utilisé ses missiles Sea Ceptor pour abattre deux drones d'attaque, repoussant ainsi avec succès une nouvelle attaque illégale des houthis soutenus par l'Iran", a déclaré M. Shapps dans un message publié samedi sur X. "Le Royaume-Uni et ses alliés continueront à prendre les mesures nécessaires pour sauver des vies et protéger la liberté de navigation."

⚡️ Une patrouille conjointe de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) et de l'armée libanaise a essuyé des coups de feu ce matin, dans les alentours de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), a indiqué son porte-parole Andrea Tenenti à L'Orient-Le Jour.

Ces coups de feu étaient ceux d'armes légères et provenaient "du sud de la Ligne bleue", ligne qui délimite la frontière séparant le Liban d'Israël. "Un véhicule de l'armée libanaise a été touché, et heureusement personne n'a été blessé", détaille M. Tenenti. "Nous sommes en train d'examiner si la patrouille a été ciblée", ajoute-t-il.

Le Hezbollah indique avoir forcé un drone israélien à se rétracter au Liban-Sud, près de la frontière libano-israélienne, à 16h, sans préciser le lieu exact de l'incident.

Concernant les frappes israéliennes sur Dhaïra (caza de Tyr), celles-ci ont visé une habitation du village via deux missiles, mais ceux-ci n'ont pas explosé, indiquent des habitants à notre correspondant. De fortes détonations ont néanmoins été entendues.

La frappe sur Meis el-Jabal (Marjeyoun), quant à elle, a ciblé une habitation et l'a détruite, rapportent des habitants. Des quartiers du villages sont ciblés par des tirs d'artillerie, précisent-ils.

Les derniers développements au Liban-Sud :

- Une source sécuritaire rapporte que la localité de Dhaïra (caza de Tyr) a été ciblée par l'aviation israélienne, ainsi que Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun).

- Le Hezbollah revendique deux nouvelles attaques, menées à 16h et 16h05. La première a ciblé le site de Rouaissat el-Qorn, la seconde celui de Zebdine. Ces deux zones sont situées dans les fermes de Chebaa.

Des manifestants pro-Palestiniens à Londres, le 9 mars 2024. Photo HENRY NICHOLLS / AFP

Des milliers de personnes marchent à Londres pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza. Partis de Hyde Park Corner, dans le centre de la capitale, les manifestants ayant répondu à l'appel du groupe "Palestine Solidarity Campaign", prévoient, sous très haute présence policière, d'achever leur marche devant l'ambassade américaine, où une tribune a été installée pour des discours.

Dans le cortège et sous une marée de drapeaux palestiniens, certains chantent le slogan "Free, free Palestine" et réclament un cessez-le-feu "maintenant", dénonçant les plus de 30.000 morts causés par les frappes israéliennes, selon les autorités du mouvement islamiste.

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Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé qu'il proposerait au Parlement de voter en faveur de la reconnaissance de l'Etat palestinien d'ici la fin de son mandat en 2027.

« Lors cette législature, je proposerai au Parlement la reconnaissance de l'Etat palestinien par l'Espagne », a déclaré M. Sanchez lors d'un évènement organisé par le Parti socialiste à Bilbao (nord). « Nous le ferons pas conviction morale, parce que c'est une cause juste, mais aussi parce que c'est la seule façon pour que deux Etats, Israël et la Palestine, puissent coexister en paix et en sécurité », a-t-il expliqué.

Le Hezbollah a revendiqué une frappe menée avec des missiles à 15h05 contre des soldats israéliens postés près de la forteresse de Hounine, face au village libanais de Houla dans le caza de Marjeyoun. Il s'agit de la deuxième frappe annoncée aujourd'hui par le parti chiite.

La forteresse de Hounine, également connue sous le nom de Chastel Neuf, a été construite par les croisés au 12e siècle.

Photo fournie par le bureau de presse du Hezbollah

En image :

Les funérailles de deux combattants du Hezbollah tués hier dans des frappes israéliennes, organisées à Blida (Marjeyoun). La foule, qui se pressait dans les rues du village, a notamment scandé lors de la cérémonie des slogans hostiles à Israël et aux Etats-Unis.

La situation au Liban-Sud :

- Après une frappe de drone sur Aïta el-Chaab, la périphérie de cette localité a également été bombardée par l'aviation israélienne, selon des habitants.

- Kafra, village du caza de Bint Jbeil, a été frappé par l'aviation israélienne. Une maison du quartier a été visée et des ambulances se sont rendues sur les lieux.

Hassan Fadlallah, député du Hezbollah. Photo ANI

Hassan Fadlallah, député du Hezbollah, a déclaré que la « résistance » à Israël « suit les règles du terrain et non pas des critères prédéfinis, parce qu'il n'y a pas de règles d'engagement entre nous et l'ennemi ». « Nous entendons ici et là des fuites d'informations et des menaces concernant une offensive terrestre » israélienne au Liban-Sud, « et l'expansion de la guerre, mais d'après ce que nous avons comme données politiques et ce que nous voyons dans les aller-retours des émissaires étrangers, il semble que l'ennemi veut en finir avec cette guerre », a indiqué le député lors d'une cérémonie organisée dans la banlieue sud de Beyrouth en mémoire de combattants du parti tués dans des frappes israéliennes.

Fin février, plusieurs informations de presse faisaient état de craintes, à Washington, qu'Israël ne prépare « une incursion terrestre au Liban ».

 « Nous ne voyons pas de guerre à grande échelle à l'horizon, mais la résistance prend des mesures comme si un tel conflit allait éclater demain, parce que nous devons nous préparer au pire », a-t-il ajouté. En confrontant Israël, le Hezbollah « pose les bases de la période à venir », a ajouté M. Fadlallah, « comme en 2006, lorsque nous avons posé les fondations de 17 années de sécurité, de stabilité et de politique de dissuasion »

La police israélienne présente sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, le 5 avril 2023, après des heurs durant le ramadan. Photo AFP

Parmi les Palestiniens de Jérusalem, difficile de croire aux annonces israéliennes excluant de nouvelles restrictions sur l’accès à la mosquée al-Aqsa durant le Ramadan.

Laure-Maïssa Farjallah, cheffe du service International, a recueilli leurs témoignages. Elle vous les livre ici. 

La situation à la frontière libano-israélienne :

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé une maison de Dhaïra (Tyr), qui a pris feu. La Défense civile des scouts « al-Rissala », affiliée au mouvement Amal, s'est rendue sur les lieux pour éteindre l'incendie.

- Un drone israélien a tiré un missile sur Aïta el-Chaab (Bint Jbeil).

Un ouvrier nettoie les décombres après des bombardements israéliens dans la banlieue sud de Beyrouth, en 2006. Photo d’archives/Hassan Assal

Juillet 2006 vs octobre 2023 : il y a un monde entre la position de Fouad Siniora il y a dix-huit ans et celle de Nagib Mikati aujourd’hui, face aux combats entre le Hezbollah et l'armée israélienne. Et cela pour plusieurs raisons.

Lesquelles ? Jeanine Jalkh vous l'explique ici.

Un bâtiment détruit dans une frappe israélienne nocturne à Rafah, le 9 mars 2024. Photo AFP / SAID KHATIB

Plus d'informations sur le bâtiment résidentiel visé par l'armée israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon Reuters.

Il s'agit d'une des plus hautes tours résidentielles de la ville, dernier refuge pour plus d'un million de déplacés. La tour de 12 étages était située à 500 mètres de la frontière avec l'Egypte. Des dizaines de familles sont désormais sans-abri après sa destruction, mais aucune victime n'est à déplorer. D'après un résident, Israël avait donné 30 minutes aux habitants pour évacuer les lieux, pendant la nuit. « Les gens ont été surpris, ils ont couru dans les escaliers, certains sont tombés, c'était le chaos. Les gens ont abandonné leurs affaires et leur argent » , a déclaré Mohammad el-Nabris, un des résidents, ajoutant que parmi les personnes qui ont trébuché dans les escaliers lors de l'évacuation paniquée se trouvait la femme enceinte d'un ami.

Cette frappe fait monter encore plus la pression sur Rafah, qui n'a pas encore été envahie par les troupes israéliennes mais qui est régulièrement bombardée. 

Un navire de guerre et des avions de chasse français ont détruit quatre drones de combat qui se dirigeaient vers une mission navale européenne dans le golfe d'Aden, a annoncé l'armée française, citée par Reuters.

"Cette action défensive a directement contribué à la protection du cargo True Confidence, battant pavillon de la Barbade, qui a été touché le 6 mars et qui est en cours de remorquage, ainsi que d'autres navires commerciaux transitant dans la zone", a déclaré l'armée dans un communiqué.

Un calme relatif semble régner au Liban-Sud ces dernières heures, à l'exception d'un bombardement sur la périphérie de Majdel Zoun (Tyr), qui a été ciblée à deux reprises par l'aviation militaire israélienne, selon une source sécuritaire.

Les frappes ont visé une maison et des voitures, selon des habitants, qui rapportent que des ambulances se sont dirigées vers les lieux de l'attaque. Aucune information n'était jusqu'à présent disponible concernant d'éventuelles victimes. 

Le député Ali Fayad lors d'une cérémonie partisane. Photo envoyée par le bureau de presse du Hezbollah

Le député du Hezbollah Ali Fayad, a déclaré lors d'une cérémonie à Deir Zahrani en mémoire d'un ambulancier du parti tué la semaine dernière dans une frappe israélienne, que « les habitants du Liban-Sud, et surtout des régions frontalières, payent le prix de la défense de la nation ». « Les générations à venir se souviendront avec fierté de leur position nationale et arabe historique », a ajouté M. Fayad.

Selon lui, « la décision de la résistance de faire face à l'occupation et aux attaques israéliennes ne peut pas en aucun cas être considérée comme servant des intérêts sectaires ou régionaux, mais elle rend service à toutes les composantes de la nation » libanaise. « Notre combat résultera en des gains nationaux, liés à la souveraineté, à la frontière et au territoire », a-t-il ajouté.

« Le projet américain de port temporaire à Gaza pour accroître le flux de l'aide humanitaire est une distraction flagrante de la vraie question : la campagne militaire aveugle et disproportionnée d'Israël et son blocus punitif » contre la population de Gaza, a déclaré l’organisation Médecins sans frontières dans un communiqué. « La nourriture, l'eau et les fournitures médicales dont les habitants de Gaza ont si désespérément besoin se trouvent juste de l'autre côté de la frontière (avec l'Egypte, NDLR). Israël doit faciliter l'acheminement de ces fournitures au lieu de le bloquer », poursuit le communiqué de l’organisation, publié sur son compte X. Le texte conclut : « Il ne s'agit pas d'un problème de logistique, mais d'un problème politique. Plutôt que de se tourner vers l'armée pour trouver une solution contournée, les États-Unis devraient insister sur un accès humanitaire immédiat en utilisant les routes et les points d'entrée qui existent déjà. »

Une fillette attendant de recevoir de la nourriture, à Rafah le 20 février 2024. Mohammad Salem/Reuters

Les bombardements, les maladies et la famine ont fait plus de 13 200 morts parmi les enfants, qui représentent avec les femmes plus de deux tiers des victimes du conflit. La guerre impacte aussi durement la santé mentale des petits Palestiniens qui est poussée « au-delà du point de rupture ».

Que signifie être enfant dans l'enfer de Gaza ? Clara Hage vous le raconte ici. 

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé lors d'un discours à Istanbul que la Turquie "se tient fermement" derrière les dirigeants du Hamas.

"Personne ne peut nous amener à qualifier le Hamas d'organisation terroriste. La Turquie est le pays qui parle de tout ouvertement avec les dirigeants du Hamas et qui se tient fermement derrière eux", a déclaré le chef de l'Etat turc.

A Gaza, les frappes israéliennes ne connaissent aucun répit : les corps de 70 personnes tuées dans des raids menés dans la nuit à travers l'enclave, ont été emmenés dans des hôpitaux, selon le ministère de la Santé du Hamas, cité par l'AFP.

Le bureau des médias du gouvernement du Hamas a fait état de son côté de plus de 30 frappes dans la nuit, dont l'une contre un bâtiment résidentiel dans la ville de Rafah, où s'étaient réfugiées quelque 200 personnes.

A ces morts dans les bombardements s'ajoute désormais le décompte des Palestiniens morts de faim et de soif dans l'enclave. D'après le ministère de la Santé du Hamas, cité par l'AFP, au moins 23 civils sont morts de malnutrition et de déshydratation à Gaza, après le décès de trois nouveaux enfants.

Des déplacés palestiniens attendant de recevoir des aides de l'UNRWA, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 mars 2024. Photo Reuters/Mohammed Salem

Le Canada et la Suède ont annoncé ces dernières heures la reprise de leur financement de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), après l'avoir suspendu comme l'avaient fait une quinzaine de pays, sur fond de polémique autour de l'agence onusienne.

L'UNRWA est au centre d'une controverse depuis qu'Israël a accusé, fin janvier, 12 de ses employés d'implication dans les attaques sanglantes du 7 octobre 2023 menées par le mouvement palestinien Hamas sur le territoire israélien.

A combien vont s'élever les contributions de ces deux pays à l'agence onusienne ?

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La guerre à Gaza a brisé "tout sentiment d'humanité partagée", a déploré la présidente du Comité international de la Croix-Rouge, réclamant la cessation des hostilités, la libération des otages et l'accès aux détenus palestiniens.

Après cinq mois de guerre entre Israël et le Hamas, "la situation dans la bande de Gaza se dégrade d'heure en heure. Il n'y a aucun endroit sûr où se rendre. Le nombre de morts parmi les civils et la détention des otages sont choquants et inacceptables", a déclaré la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, dans un communiqué.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 30.960 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Parmi elles, 82 ont été tuées au cours des dernières 24 heures, a précisé le ministère dans un communiqué en faisant état d'un total de 72.524 blessés depuis le début de la guerre le 7 octobre.

L'armée israélienne a revendiqué des attaques contre des "cibles du Hezbollah au Liban" aujourd'hui, selon Haaretz. Le journal israélien ajoute qu'un missile lancé à partir du Liban est tombé dans un terrain vague dans la haute Galilée.

Une organisation caritative américaine a indiqué qu'elle chargeait de l'aide pour Gaza sur un bateau à Chypre, première cargaison destinée à ce territoire dévasté par la guerre, via à un couloir maritime que la Commission européenne espère voir s'ouvrir ce weekend. Le navire Open Arms, battant pavillon espagnol, a accosté il y a trois semaines dans le port de Larnaca, dans le sud de Chypre, pays de l'Union européenne le plus proche de la bande de Gaza.

"Les équipes de World Central Kitchen sont à Chypre pour charger des palettes d'aide humanitaire sur un bateau à destination du nord de la bande de Gaza", a indiqué l'ONG dans un communiqué vendredi.

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"On a vu Biden s’épancher, comme jamais auparavant, sur les indicibles souffrances endurées depuis cinq mois par les deux millions d’habitants de Gaza (merci de compatir, même s’il en était grand temps !)."

Dans son éditorial, Issa Goraïeb passe au crible le discours sur l’état de l’Union du président américain. A lire ici.

Les houthis du Yémen, alliés à l'Iran, ont pris pour cible le vraquier américain Propel Fortune dans le golfe d'Aden, a déclaré le porte-parole militaire du groupe, Yahya Sarea, dans un discours télévisé repris par Reuters. Le porte-parole a également annoncé que les rebelles yéménites avaient pris pour cible "un certain nombre de destroyers de guerre américains en mer Rouge et dans le golfe d'Aden à l'aide de 37 drones".

Les houthis réitèrent qu'ils attaquent les navires américains et britanniques par solidarité avec les Palestiniens dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

Le secrétaire général de l'ONU s'est entretenu avec de familles d'otages israéliens encore détenus par le Hamas, selon un message posté sur X, dans lequel il appelle à la "libération inconditionnelle de tous les otages". 

"J'ai été profondément ému par les récits bouleversants d'un otage libéré et des familles d'autres personnes enlevées par le Hamas", est-il écrit sur le compte officiel d'Antonio Guterres. "Je réitère mon appel pressant à la libération inconditionnelle de tous les otages MAINTENANT".

Lors de l'attaque du Hamas, le 7 octobre, environ 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza. 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts d'après Israël.

Hier soir, le porte-parole du Pentagone Pat Ryder, a donné plus de détails sur le port temporaire que les Etats-Unis veulent construire à Gaza pour les livraisons d'aide. 

Les Etats-Unis vont "établir une jetée temporaire au large qui permettra aux navires de marchandises de transférer à de plus petits bateaux des cargaisons pour les transporter et les décharger le long d'une chaussée temporaire afin d'acheminer l'aide humanitaire à Gaza", a déclaré M. Ryder à la presse "Il faudra plus de 1.000 soldats américains" pour installer ce port et "jusqu'à 60 jours pour déployer et construire la chaussée et la jetée", a-t-il ajouté.

Il "pourrait fournir plus de deux millions de repas par jour aux citoyens de Gaza", a-t-il déclaré, ajoutant qu'"il n'y aura pas de soldats américains sur le terrain à Gaza" dans le cadre de cette opération, pour laquelle Washington "travaillera avec des partenaires régionaux".

La situation à la frontière entre le Liban et Israël ce matin : 

- Le Hezbollah a revendiqué une frappe lancée à 6h30 contre la position de "Baghdadi", face au village libanais de Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun), au moyen d'un missile Burkan. Ce type de missile peut transporter d'énormes charges explosives.

- Vers 8h, un missile tiré par un drone israélien a frappé une maison vide de Blida (Marjeyoun), selon des habitants.

Au Liban-Sud, plusieurs incidents ont ponctué la nuit, selon des sources sécuritaires :

Entre 22 et 23h

- Des tirs de mitrailleuse ont visé une zone entre Kfar Kila et Adaïssé (caza de Marjeyoun), en provenance de Metoula, dans le nord d'Israël. 

- Des tirs de mitrailleuse ont également visé des bois de la périphérie de Dhaïra (caza de Tyr). 

Entre 23h et minuit 

- La périphérie de Labouné, au sud de Naqoura (Tyr) a été bombardée par des avions de guerre israéliens. La localité a à nouveau été visée par un raid peu après minuit. 

En Mer Rouge

La marine et l'aviation américaines ont abattu quinze drones lancés par les houthis du Yémen, tôt samedi, a annoncé le commandement militaire des États-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom), cité par Reuters. L'armée US a riposté avec ces tirs à une attaque de grande ampleur, "lancée par les terroristes houthis, soutenus par l'Iran", en 4 et 6h30 du matin heure locale, a ajouté le Centcom. Ces drones représentaient "une menace imminente pour les navires marchands, la marine américaine et les navires de la coalition dans la région". 

Les armées jordanienne et américaine ont affirmé qu'aucun de leurs appareils n'était à l'origine du drame. "Nous exprimons toute notre sympathie aux familles de ceux qui ont été tués", a déclaré le commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué vendredi. "Contrairement à certaines informations, ceci n'est pas la conséquence de largages américains."

La Belgique, l'Egypte, la France et les Pays-Bas effectuent également des largages d'aide sur le territoire.

La journée d'hier avait été marquée, dans l'enclave palestinienne où la population est affamée, par un nouveau genre de drame : la chute de colis d'aide humanitaire largués par des avions sur la ville de Gaza a tué cinq personnes et en a blessé dix, selon une source hospitalière. 

"Quand les avions ont commencé à larguer la cargaison, moi et mon frère nous sommes rendus dans la zone dans l'espoir de récupérer un sac de farine", a raconté Mohammed al-Ghoul, un homme de 50 ans vivant dans le camp de réfugiés d'al-Chati où l'accident a eu lieu. "Mais le parachute ne s'est pas ouvert et la cargaison est tombée comme une roquette sur le toit d'une des maisons", a-t-il expliqué.

De son côté, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré qu'il appartenait au Hamas d'accepter une trêve avec Israël, mais la branche armée du groupe a dit que le Hamas ne ferait "aucun compromis" sur ses exigences d'un cessez-le-feu définitif et d'un retrait des troupes israéliennes en échange de tout accord sur une libération des otages.

Alors que les négociations au Caire sur une trêve impliquant les pays médiateurs - Egypte, Qatar, Etats-Unis - doivent reprendre la semaine prochaine, après quatre jours de discussions infructueux cette semaine, le président américain Joe Biden a estimé hier soir qu'il serait « difficile » d'obtenir un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza avant le ramadan, en début de semaine prochaine.

Bonjour et bienvenue sur notre couverture en direct de ce 155e jour de la guerre de Gaza et de ses répercussions en Cisjordanie, au Liban-Sud, en mer Rouge et dans le Moyen-Orient en général.