Quelques dizaines de déposants et de militaires à la retraite ont manifesté à partir de 14h devant le Grand sérail à Beyrouth, en amont d'une réunion du gouvernement prévue à 16h, pour plaider en faveur d'une revalorisation équitable des salaires et des indemnités de fin de service dans le public, mais aussi pour dénoncer le plan de restructuration bancaire, deux dossiers figurant à l'ordre du jour du Conseil des ministres.
« Non au plan du gouvernement pour supprimer les dépôts ; Arrêtez de voler les dépôts ; Nous réclamons un plan juste pour restituer les dépôts », pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les protestataires.
Vendredi dernier, le cabinet avait reporté sa réunion en raison de divergences internes et du blocage des accès au Grand Sérail par des vétérans de l'armée libanaise. Sa réunion, très attendue, abordera des dossiers qui ne font pas l'unanimité, notamment la restructuration bancaire et la répartition des pertes financières du pays, estimées à plus de 70 milliards de dollars. Ces deux volets ont été regroupés en un seul projet de loi, alors qu'il était initialement prévu de les diviser en autant de textes distincts.
Le cabinet sortant devra aussi étudier le dossier concernant l'octroi de « compensations temporaires à tous les salariés du secteur public et les retraités », alors que les fonctionnaires de nombreuses administrations sont en grève pour réclamer une hausse de leurs salaires.
Cette grève avait été lancée après qu'un « bonus de productivité » a été accordé à certains employés de la fonction publique, notamment ceux du ministère des Finances, du bureau du Premier ministre, du bureau de la présidence, de l'Inspection centrale et de la Cour des comptes, tout en excluant d'autres groupes de salariés du secteur public.
Contrairement à ce qui s'est passé vendredi dernier, le Conseil des ministres a réussi à tenir sa réunion mercredi, sans être inquiété par les blocages des vétérans de l'armée, ces derniers ayant obtenu la promesse qu'une nouvelle échelle des salaires serait étudiée dans les prochains mois, conformément à leurs revendications.
Selon la télévision Al-Jadeed, une partie des manifestants avait déjà quitté les lieux vers 17H30, une autre partie étant toujours sur place.
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