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Culture - Cinéma

Pas d’alternative à la paix pour le cinéaste israélien Amos Gitaï

Son dernier film, présenté à Berlin, est une charge contre la politique du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Le réalisateur Amos Gitaï. Photo AFP

« Il n’y a pas d’alternative à la paix » entre Israéliens et Palestiniens, a martelé le cinéaste Amos Gitaï, dont le dernier film, présenté à Berlin, est une charge contre la politique du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Le tournage de Shikun, son long-métrage montré en avant-première au Festival international de Berlin, s’est achevé en janvier 2023, bien avant l’attaque meurtrière menée le 7 octobre par le mouvement palestinien Hamas contre Israël. Figure de proue du cinéma israélien, Amos Gitaï a dit « espérer que de cette terrible tragédie (allait) émerger l’idée d’un modus vivendi entre Israéliens et Palestiniens ».

Shikun, avec l’actrice française Irène Jacob, est une adaptation de Rhinocéros, la pièce du Franco-Roumain Eugène Ionesco, parabole de la montée du totalitarisme. Dans le complexe immobilier israélien Shikun, on assiste à l’ascension d’une pensée autoritaire, où certains se transforment en rhinocéros tandis que d’autres décident de résister. 

L’idée du film est née pendant la réforme controversée du système judiciaire menée par le gouvernement de Benjamin Netanyahu en dépit de manifestations monstres de la société civile. Le réalisateur de 74 ans y voit un projet de transformation d’Israël en « un régime autocratique et autoritaire ». La Cour suprême israélienne a invalidé début janvier une disposition-clé de la réforme.

« Pendant les grandes manifestations, la presse israélienne affirmait que le pays était en train de se transformer en rhinocéros. Donc je suis remonté à la source », a-t-il raconté. Après l’attaque du 7 octobre, qui a déclenché une offensive sans précédent d’Israël dans la bande de Gaza, Amos Gitaï a pensé écrire un épilogue à son film, puis y a renoncé, trouvant que c’était un peu  « kitsch ».

Le cinéaste a dit être en train de préparer  « une sorte de seconde partie » à Shikun, basée sur un échange de lettres entre Albert Einstein et Sigmund Freud intitulé « Pourquoi la guerre ? ». Ces deux sommités de la pensée s’étaient penchées sur cette question qui leur avait été posée en 1932 par la Société des nations (l’ancêtre de l’ONU). Selon l’actrice Irène Jacob, le tournage « pourrait commencer en mai ».

« Il n’y a pas d’alternative à la paix » entre Israéliens et Palestiniens, a martelé le cinéaste Amos Gitaï, dont le dernier film, présenté à Berlin, est une charge contre la politique du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Le tournage de Shikun, son long-métrage montré en avant-première au Festival international de Berlin, s’est...

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