Frappes en série du Hezbollah sur le nord d'Israël : jour 135 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël. Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Le président du conseil exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, a estimé dimanche "qu'il n'y a plus rien qui s'appelle communauté internationale, et que tous les slogans de défense des droits de l'homme et des lois internationales sont tombés, ce qui prouve que les slogans sont faux et qu'ils servent les Etats-Unis", lors d'un événement partisan dans la Békaa, rapporte notre correspondante dans la région.

"Tout ce que les Israéliens ont cherché (à exécuter) n'a pas été réalisé, la résistance est restée à Gaza et y restera et s'étendra à toute la région", a-t-il ajouté.

Le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) a organisé dimanche une rencontre libano-palestinienne et un sit-in de soutien à Gaza dans le camp de Aïn el-Héloué, près de Saïda, selon notre correspondant au Liban-Sud. Les participants ont réitéré leur « rejet de l’offensive sur Gaza et (leur) soutien à l’enclave et à sa résistance ». 

Une 9e attaque a été revendiquée dimanche par le Hezbollah. Le groupe pro-iranien a indiqué dans un communiqué qu'il a attaqué une position de l'armée israélienne, à 17h45 au niveau de la forêt de Ramim. 

Des responsables iraniens ont averti le Hezbollah de ne pas donner au "Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu une raison de lancer une guerre plus large au Liban ou ailleurs", a déclaré dimanche un membre du Hezbollah au Washington Post.

"Netanyahu est au pied du mur. Ne lui donnez pas d'échappatoire", aurait déclaré le membre du Hezbollah. "Ne lui donnons pas l'avantage de lancer une guerre plus large, car cela ferait de lui un gagnant", poursuit le texte.

Selon le rapport, des responsables iraniens auraient également exhorté le Hezbollah à "faire preuve de retenue à l'égard des forces américaines" lors d'une réunion en février. Le Washington Post ajoute que des responsables américains ont déclaré que "samedi, les milices soutenues par l'Iran en Irak et en Syrie n'avaient pas attaqué les forces américaines depuis plus de 13 jours, une accalmie inhabituelle depuis le début de la guerre à Gaza en octobre".

Le ministre israélien de la défense Yoav Gallant a déclaré dimanche que le Hamas "cherche un remplaçant pour [le chef du Hamas Yahya] Sinwar". "Iil y a un appel d'offres pour savoir qui sera l'acteur au pouvoir", a-t-il déclaré, dans des propos rapportés par Haaretz.

M. Gallant a déclaré que le Hamas n'avait pas confiance en ses commandants à Gaza, ajoutant que "la direction externe cherche une direction interne".

Il a par ailleurs déclaré que la brigade de Khan Younès du Hamas "a été maîtrisée et ne fonctionne en aucune façon comme un acteur militaire", ajoutant que "200 terroristes se sont rendus à l'hôpital Nasser" et des dizaines d'autres l'ont fait aussi à l'hôpital Al Amal.

Les États-Unis ont mené cinq frappes dans des zones du Yémen contrôlées par les houthis soutenus par l'Iran, a déclaré dimanche le Commandement central américain, selon des propos rapportés par Reuters.

Une source de l'Union européenne a indiqué à Haaretz qu'elle avait aidé à faire entrer dans la bande de Gaza des médicaments destinés aux otages et qu'elle en avait informé les autorités israéliennes. Des médicaments portant les noms des otages ont été retrouvés vendredi à l'hôpital Nasser de Khan Younis par l'armée israélienne, selon le quotidien.

"Nous pouvons confirmer que l'UE a fourni un soutien logistique pour l'acheminement du matériel médical - en particulier celui envoyé par l'Europe - aux otages par le poste frontière de Rafah", a déclaré cette source.

"L'UE continuera à travailler sans relâche pour obtenir la libération des otages restants, pour protéger tous les citoyens de Gaza, pour une approche humanitaire à Gaza et pour un cessez-le-feu prolongé qui permettra aux parties de trouver un moyen de sortir de la crise actuelle", a ajouté la source.

Le Hezbollah a annoncé une 8e attaque menée aujourd’hui au Liban-Sud contre l’armée israélienne. Dans un communiqué, le parti chiite a indiqué avoir frappé à 15h50 le site de Roueissate el-Alam, dans les fermes occupées de Chebaa, à l’aide d’un missile de type Burkane (Volcan).

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait annoncé vendredi que son groupe avait eu recours ces derniers jours, pour la première fois, à ce type de missiles « qui peuvent transporter des charges explosives de 300 à 500 kilos ».

Le ministère de l'Éducation a appelé à un « sit-in de solidarité » lundi à entre 12h et 13h, dans toutes les écoles du Liban, en mémoire des élèves libanais tués par des frappes israéliennes sur le sud du pays, et en soutien avec les déplacés.

Dans un communiqué, le bureau de presse du ministre sortant de l'Education, Abbas Halabi, a dénoncé « les attaques continues, depuis quatre mois et demi, qui ciblent des infrastructures civiles et des écoles dans les villages du Sud, le déplacement des élèves et leur meurtre dans des bombardements aériens », notamment « le massacre des enfants, des jeunes et des civils à Nabatiyé et Souané ».

Mercredi après-midi, trois civils, dont deux enfants de treize et deux ans, ont été tués dans une frappe sur une habitation de Souané, dans le caza de Bint Jbeil. En soirée, un bombardement à Nabatiyé a tué sept personnes, dont un enfant. Un autre petit garçon de trois ans a, lui, été sorti vivant des décombres. 

Retrouvez ici tous les détails du communiqué du ministère. 

La situation au Liban-Sud au cours de l'heure écoulée (suite) :

- L'armée israélienne a annoncé qu'un missile antichar avait été tiré sur "une ville du nord d'Israël", causant de légers dégâts matériels mais sans faire de blessés, selon Haaretz. Il pourrait s'agir des conséquences d'une des cinq frappes revendiquées par le Hezbollah.

- Trois obus d'artillerie israéliens sont tombés sur les collines de Kfarchouba (caza de Hasbaya), ont indiqué des habitants.

La situation à la frontière sud du Liban au cours de l'heure écoulée :

- Le Hezbollah a annoncé avoir lancé six attaques contre Israël :

1) À 14 h 45, contre des soldats israéliens déployés dans le village d'Even Menachem (face à Ramiyé au Liban, dans le caza de Bint Jbeil). La frappe a "fait des victimes".

2) Au même moment, contre des soldats israéliens déployés dans le village de Chomera (face au village libanais de Marwahine, dans le caza de Tyr).

3) À 14 h 50, contre des soldats israéliens dans le "triangle d'el-Tayhat", face au village libanais de Meis el-Jabal (Marjeyoun).

4) À 15 h 15, contre un bâtiment dans lequel des soldats israéliens étaient positionnés dans le village de Yir'on (face à Yaroun, dans le caza de Bint Jbeil).

5 et 6) A 15h35 et 45, la position israélienne de Sammaqa, dans les fermes occupées de Chebaa, a été ciblée à deux reprises.

Deux Palestiniens ont été tués lors d'un raid des forces israéliennes dans le camp de déplacés de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie occupée, selon l'Autorité palestinienne citée par l'AFP.

L'armée israélienne a confirmé dans un communiqué la mort d'un homme, soupçonné notamment d'avoir participé à des attaques contre les forces israéliennes. 

Plus d'informations ici.

« Malgré l'exagération dans les discours des dirigeants ennemis, la Résistance s'est préparée à toutes les options et possibilités, y compris les plus extrêmes », a affirmé le député du Hezbollah Ali Fayad.

Il a également indiqué que « la Résistance ira plus loin si l'ennemi le fait », rappelant la décision de cet axe de « punir tout ciblage de civils », lors d'une cérémonie organisée par le parti chiite à Houmine (Liban-Sud) pour commémorer la mort d'un membre du parti, tué dans les combats avec Israël.

Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a accusé Israël de commettre un « génocide » des Palestiniens dans la bande de Gaza, établissant le parallèle avec l'extermination des juifs mise en oeuvre par le régime hitlérien.

« Ce qui se passe dans la bande de Gaza n'est pas une guerre, c'est un génocide », a déclaré M. Lula depuis Addis-Abeba, en Éthiopie, où il assiste à un sommet de l'Union africaine. « Ce qui se passe dans la bande de Gaza avec le peuple palestinien (...) s'est déjà produit : lorsque Hitler a décidé de tuer les juifs », a-t-il ajouté.

Tous les détails sur les accusations de Lula ici. 

La situation à la frontière sud du Liban au cours des deux dernières heures :

- Le Hezbollah a annoncé avoir ciblé un groupe de soldats israéliens avec des missiles téléguidés à proximité de la position israélienne de "Baghdadi", face à la localité libanaise de Meis el-Jabal (caza de Marjayoun) à 14 heures.

- Des avions de combat israéliens ont bombardé une zone située entre Adaïssé et Tallet el-Oweida (caza de Marjeyoun), ont indiqué des habitants.

- Selon une source sécuritaire, des tirs d'artillerie israéliens ont visé les abords de Yarine, Tayr Harfa, Jibbein et Chihine (caza de Tyr).

- Trois obus d'artillerie israéliens sont tombés sur une zone située entre Marwahine (Tyr) et Ramiyé (Bint Jbeil), selon une source sécuritaire.

Des membres du mouvement Amal portant les cercueils de combattants du parti tués dans un bombardement, à Nabatiyé, le 18 février 2024. Photo fournie par Amal

Des milliers de personnes ont participé à une cérémonie funéraire organisée par le mouvement Amal dans la ville de Nabatiyé pour commémorer trois membres du parti chiite, Ali Issa, Mohammad Saeed et Kassem Berro, tués lors d'une frappe israélienne à Qantara (caza de Marjeyoun) dans la nuit de jeudi à vendredi.

Onze membres du mouvement Amal ont été tués jusqu'à présent depuis que la guerre à Gaza a commencé à s'étendre au sud du Liban.

Lors des funérailles, le député Amal Hani Kobeissy a déclaré que le parti n'hésitera pas à « faire des sacrifices pour protéger le Liban ». Il a ajouté que « l'État a la responsabilité de renforcer l'armée (libanaise) en effectif et en équipement et ainsi que la fermeté de la population du Sud ».

Le président français Emmanuel Macron et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont exprimé « leur ferme opposition » à une offensive israélienne à Rafah ainsi "qu'à tout déplacement forcé de populations » vers l'Egypte, qui constituerait une violation du droit international humanitaire", selon un communiqué de l'Elysée relayé par l'AFP.

Pour les deux dirigeants, qui se sont entretenus par téléphone samedi, une offensive sur Rafah "conduirait à une catastrophe humanitaire d'une nouvelle ampleur, ainsi qu'à tout déplacement forcé de populations vers le territoire égyptien, qui constituerait une violation du droit international humanitaire et ferait peser un risque supplémentaire d'escalade régionale". 

➡️ Plus de détails ici.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a estimé que les tensions en Cisjordanie, où les attaques de colons contre des Palestiniens se sont multipliées, constitue « le réel obstacle » à une solution à deux Etats entre Israéliens et Palestiniens.

« Je suis surpris parce que tout le monde parle de mettre fin à la guerre à Gaza, mais personne n'a beaucoup parlé de la Cisjordanie, qui est le véritable obstacle à la solution des deux Etats », a jugé le responsable à la tribune de la Conférence de Munich sur la sécurité, selon des propos rapportés par l'AFP. « La Cisjordanie est en ébullition, le niveau de violence contre les Palestiniens augmente depuis le 7 octobre, il était déjà très élevé avant cela », a-t-il rappelé.

Le point sur la situation à la frontière libano-israélienne au cours de la dernière heure :

- Des avions de combat israéliens ont mené un raid sur le quartier d'Abou Laban à Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), ont indiqué des habitants à notre correspondant au Liban-Sud.

- Selon une source de sécurité relayée par notre correspondant, des avions de guerre israéliens ont également mené des raids sur les villages de Aïtaroun et Yaroun (Bint Jbeil) qui avait déjà été touché par trois frappes dans la matinée.

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé Wadi Hamoul dans la périphérie de Naqoura (caza de Tyr), ont indiqué des habitants à notre correspondant. Les riverains avaient précédemment déclaré à L'OLJ qu'ils avaient entendu le bruit d'un missile d'interception israélien dans la région.

C'est la visite à Bagdad du commandant de la Force d'élite iranienne al-Qods, Esmaïl Qaani, qui a permis une pause dans les attaques contre les troupes américaines menées par des groupes alliés à l'Iran en Irak, ont affirmé à l'agence Reuters plusieurs sources iraniennes et irakiennes, estimant qu'il s'agissait d'un signe de la volonté de Téhéran d'éviter un conflit plus large.

Retrouvez ici tous les détails de cette demande iranienne.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son gouvernement voterait une « décision déclaratoire » concernant l'opposition d'Israël à toute imposition unilatérale d'un État palestinien, selon des propos relayés par Reuters. Au début de la réunion hebdomadaire de son cabinet, M. Netanyahu a indiqué que cette décision faisait suite aux « récentes discussions au sein de la communauté internationale sur une tentative d'imposer unilatéralement à Israël un État palestinien ». La déclaration officielle, a-t-il ajouté, reflétera le fait qu' « Israël rejette catégoriquement les diktats internationaux concernant un arrangement permanent avec les Palestiniens. Un tel arrangement ne peut être obtenu que par des négociations directes entre les parties, sans conditions préalables ».

Un porte-parole de l'armée israélienne, cité par le Haaretz, a indiqué que des avions de combat israéliens ont pris pour cible, plus tôt aujourd'hui, des "infrastructures du Hezbollah au Liban-Sud dans le village de Yaroun" (caza de Bint Jbeil), près de la frontière avec Israël. Selon notre correspondant au Liban-Sud, ces frappes ont détruit deux habitations du village.

Le point sur la situation au Liban-Sud au cours des deux dernières heures :

- La déflagration d'un missile intercepteur israélien a été entendu à Wadi Hamoul, à Naqoura (caza de Tyr), ont indiqué des habitants de la région à notre correspondant il y a environ une heure. Parallèlement, l'armée israélienne, citée par Haaretz, a indiqué qu'une fausse alerte dans le nord d'Israël « a déclenché le lancement d'un missile intercepteur près de Nahariya », face à Naqoura.

- Citant un porte-parole de l'armée israélienne, le Haaretz a également rapporté que l'armée israélienne a procédé à des tirs d'artillerie pour « éliminer une menace détectée dans la région de Alma el-Chaab et de Dhayra (caza de Tyr) », sans toutefois préciser quand cela s'est produit. L'Orient-Le Jour n'a pas pu vérifier ces affirmations de manière indépendante et, jusqu'à présent, aucun incident n'a été signalé dans cette zone.

- Aucun autre incident n'a été signalé le long de la frontière libano-israélienne. 

Au moins 28.985 personnes ont été tuées et 68.883 autres blessées depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé du Hamas, selon l'AFP.

Il a également fait état d'un total de 127 morts au cours des dernières 24 heures.

L'administration américaine cherche actuellement un moyen pour venir en aide financièrement à l'Autorité palestinienne en crise, afin que celle-ci soit capable d'administrer la bande de Gaza après la fin de la guerre entre Israël et le Hamas, rapporte le Wall Street Journal, qui cite des officiels américains. Ces moyens visent notamment à contourner une loi empêchant l'administration Biden de financer directement l'AP, alors que cette dernière a averti qu'elle était sur le point de tomber à court de fonds, pour payer les salaires et fournir des services gouvernementaux essentiels, d'ici la fin du mois.

En plus de lui permettre d'assurer la gouvernance de Gaza après la fin de la guerre, un financement aiderait également l'AP à lancer des réformes, jugées essentielles par Washington pour obtenir le soutien d'Israël et l'aval de l'opinion publique palestinienne. La crise financière que connait actuellement l'AP est due à une réduction des aides américaines depuis le mandat de Donald Trump, et à la suspension du versement des recettes fiscales israéliennes depuis le 7 octobre. Tel Aviv verse normalement tous les mois des fonds sur base des taxes perçues, à Ramallah.

Tous les détails sur ce projet américain se trouvent ici, dans l'article du WSJ.

La Russie a invité les factions palestiniennes à se réunir à Moscou le 26 février, a annoncé le Premier ministre de l'Autorité palestinienne (AP), Mohammad Chtayyeh, lors de la conférence de Munich sur la sécurité, ajoutant que l'AP était prête à dialoguer avec le Hamas. « Nous sommes prêts à nous engager. Si le Hamas ne l'est pas, c'est une autre histoire. Nous avons besoin de l'unité palestinienne », a-t-il déclaré. Il a toutefois indiqué que pour faire partie de cette unité, le Hamas devait remplir certaines conditions préalables.

Plus de détails concernant les frappes qui ont visé le village de Yaroun (caza de Bint Jbeil) au Liban-Sud ce matin :

Selon des témoignages d'habitants rapportés par notre correspondant, des avions de guerre israéliens ont visé une habitation dans le quartier al-Bayader et une autre sur la place publique du village.

Un drone israélien a frappé une troisième maison adjacente à la deuxième.

Un porte-parole du ministère de la santé de Gaza a de son côté indiqué à l'agence Reuters que l'hôpital Nasser est « complètement hors service ». « Il n'y a plus que quatre membres du personnel médical qui s'occupent des patients », a déploré Achraf al-Qidra.

L'hôpital Nasser, deuxième plus grand établissement sanitaire de la bande de Gaza, « n'est plus opérationnel, après un siège d'une semaine suivi du raid en cours », a averti ce matin le chef de l'Organisation mondiale de la santé Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X. Il a également indiqué qu' « hier et avant-hier, l'OMS n'a pas été autorisée à entrer dans l'hôpital pour évaluer l'état des patients et les besoins médicaux critiques, bien qu'elle ait atteint l'enceinte de l'hôpital pour livrer du carburant aux côtés de ses partenaires ». Selon M. Tedros, il y a encore environ 200 patients à l'hôpital. « Au moins 20 d'entre eux doivent être orientés d'urgence vers d'autres hôpitaux pour recevoir des soins de santé », a-t-il souligné, appelant à ce que « l'accès aux patients et à l'hôpital soit facilité ».

Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad. Photo fournie par le Hezbollah

Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a déclaré que son parti souhaitait "envoyer à (Israël) un message fort sur le terrain pour lui dire que (sa) folie ne servirait à rien s'il tournait son attention vers le front (libanais)", notant que le Hezbollah "attend" Israël.

"Après la hausse du nombre de martyrs, certains tentent de provoquer de la frustration parmi le peuple, mais (ce nombre), qui avoisine les 200, permet d'épargner les milliers et les centaines de milliers de victimes qui auraient pu tomber si l'agression avait été en mesure de sous-estimer nos capacités", a ajouté le député lors d'une cérémonie organisée par le parti à Adchit (caza de Nabatiyé) pour commémorer la mort de Hassan Najem, un membre du Hezbollah tué dans une frappe israélienne mercredi.

De son côté, le Croissant-Rouge palestinien a indiqué ce matin sur X que des tirs d'artillerie israéliens ont visé le troisième étage de l'hôpital Al-Amal à Khan Younès.

L'armée israélienne a indiqué ce matin avoir tué des dizaines de "militants" palestiniens et saisi une grande quantité d'armes lors des combats qui se sont déroulés dans la bande de Gaza samedi, selon Reuters. Israël a concentré sa campagne sur la ville de Khan Younès, dans le sud de l'enclave palestinienne, où les troupes se sont engagées dans des batailles soutenues par des chars et un appui aérien.

Les forces spéciales israéliennes continuent d'opérer à l'intérieur et autour de l'hôpital Nasser, selon Reuters.

Toujours au Liban-Sud, ce matin, des avions de guerre israéliens ont mené deux raids sur le village de Yaroun (caza Bint Jbeil), ont indiqué des habitants de la région à notre correspondant au Liban-Sud. Aucun autre incident n'a encore été signalé.

Revenons maintenant au Liban, pour un point sur la situation le long de la frontière, la nuit dernière : 

Selon des sources sécuritaires relayées par notre correspondant dans le Sud :

- Entre 23h30 et minuit : un drone israélien a tiré deux missiles sur le quartier d'al-Tarach, au sud-ouest de Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun), sans faire de victimes.

- Des drones et des avions de reconnaissance israéliens ont survolé en permanence de nombreuses régions du Liban, notamment Iqlim al-Touffah, Nabatiyé et sa banlieue, Kabrikha, Touline, Wadi Slouki, Souané (Marjeyoun) et Saïda.

Des pancartes de solidarité avec les Palestiniens brandies à Mexico City, lors d'une manifestation, le 17 février 2024. AFP Rodrigo Oropeza / AFP

Et dans plusieurs grandes villes du monde entier, des manifestations de solidarité avec les Palestiniens ont été organisées dans la journée de samedi, comme à Rome, Londres, Stockholm, Istanbul et Mexico.

Un membre de la police montée israélienne lors d'une manifestation anti-gouvernementale à Tel Aviv, le 17 février 2024. Photo JACK GUEZ / AFP

A Tel-Aviv, des milliers d'Israéliens ont manifesté samedi soir contre le gouvernement Netanyahu et l'ont appelé à conclure un accord pour libérer les otages, selon l'AFP. "Je supplie le Premier ministre et le gouvernement de négocier (...) Ne condamnez pas mon mari à mort", a dit lors du rassemblement Sharon Aloni-Cunio, une otage qui a été libérée avec ses jumeaux alors que son mari est toujours détenu à Gaza. "Je ne veux pas m'égosiller pour récupérer un cadavre", a dit Adi Angrest, la sœur d'un autre otage, Matan Angrest. "Je vous demande de me rendre mon frère maintenant".

Retrouvez ici les explications de Ghadir Hamadi, sur comment les familles des otages israéliens mettent la pression sur Netanyahu.

Et alors que samedi à Jérusalem, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réaffirmé son intention de lancer une offensive à Rafah, de vives inquiétudes se sont exprimées dans le monde ces dernières semaines.

Lors d'un appel téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a, selon ses services, répété "la position catégorique de l'Egypte de rejeter le déplacement des Palestiniens vers (son territoire, ndlr) sous n'importe quelle forme".

Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a menacé de quitter les pourparlers à propos d'une éventuelle trêve si "une aide (humanitaire) n'était pas acheminée dans le nord de Gaza". Son chef Ismaïl Haniyeh a répété que son mouvement exigeait un cessez-le-feu et le retrait israélien de Gaza dans le cadre des négociations. Des conditions rejetées plusieurs fois par Israël, dont l'offensive d'envergure à Gaza a rasé des quartiers entiers, déplacé 1,7 million des 2,4 millions d'habitants et provoqué une crise humanitaire catastrophique selon l'ONU.

En ce qui concerne les négociations en cours, impliquant les médiateurs égyptien, américain et qatari pour obtenir une trêve entre le Hamas et Israël incluant un échange entre otages israéliens et prisonniers palestiniens, le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani a déclaré qu'elles n'ont "pas été très prometteuses ces derniers jours". Mais "nous ferons de notre mieux pour nous rapprocher" d'un accord, a-t-il ajouté, lors d'un congrès à Munich.

Toutefois, les Etats-Unis ont déjà agité la menace d'un véto comme lors de précédents votes mi-octobre et début décembre malgré la pression de la communauté internationale face à la crise humanitaire à Gaza. "Si on en arrivait à un vote sur le projet actuel, il ne serait pas adopté", a indiqué leur ambassadrice à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, dans un communiqué, répétant que cela pourrait "aller à l'encontre" des négociations diplomatiques en cours en vue d'une trêve incluant de nouvelles libérations d'otages. 

Comme de précédents textes fustigés par Israël et les Etats-Unis, le projet ne condamne en revanche pas l'attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre.

Le projet de résolution qui sera proposé au Conseil de sécurité, à l'initiative de l'Algérie, "exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties", selon sa dernière version vue par l'AFP. Le projet de résolution "refuse le déplacement forcé de la population civile palestinienne" et demande à nouveau la libération de tous les otages emmenés à Gaza durant l'attaque du 7 octobre.

Alger a demandé la tenue d'un vote mardi. 

Alors que l'armée israélienne continue de bombarder la bande de Gaza, les perspectives de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël à Gaza s'éloignent, les Etats-Unis menaçant de bloquer une nouvelle fois un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU et les négociateurs qataris faisant part de leur pessimisme quant à la possibilité d'une trêve, rapporte l'AFP.

Bonjour et bienvenue sur notre couverture en direct de ce 135e jour de la guerre de Gaza et de ses répercussions en Cisjordanie, au Liban-Sud, en mer Rouge et dans le Moyen-Orient en général.