Ali Mohammad Debs, haut commandant du Hezbollah, a été tué mercredi avec deux autres membres du parti chiite et sept civils lors d'une frappe aérienne israélienne à Nabatiyé, la plus sanglante au Liban-Sud depuis le 8 octobre. Le quadragénaire, qu'Israël aurait déjà tenté d'assassiner le 8 février à Nabatiyé également, faisait partie des forces « al-Radwan », unité d'élite du parti chiite.
Une vidéo partagée le 14 février par l'armée israélienne sur X montre le moment où l'immeuble dans lequel se trouvait Ali Debs a été détruit par un raid mené par des avions de chasse israéliens. Israël a affirmé que son attaque intervenait en riposte à un tir de roquettes depuis le Liban, toujours non revendiqué mais attribué au Hezbollah, sur une base militaire dans la ville de Safed, dans le nord d'Israël. La frappe a touché le bataillon 91 de l'armée israélienne, a affirmé le général à la retraite Elias Hanna à L'Orient-Le Jour.
Originaire du village de Blat, Ali Debs faisait partie des forces « al-Radwan » dont l'effectif est estimé à 2.500 combattants. Son adjoint, Hassan Ibrahim Issa, et un troisième membre du Hezbollah, Hussein Ahmad Akil, ont également été tués.
Le « cerveau » des opérations contre Israël
Selon le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, le haut gradé du parti chiite était le cerveau de « l'attaque terroriste à la jonction de Megiddo » dans le nord d'Israël, en mars 2023. « Il a également dirigé, planifié et opéré de nombreuses attaques contre Israël » depuis le 7 octobre, a indiqué l'officier israélien sur X, le 14 février.
Le 13 mars 2023, un engin avait explosé à la jonction de Megiddo, à environ 60 kilomètres au sud de la frontière libanaise. L'incident avait grièvement blessé un homme de 21 ans, selon The Times of Israel. Un combattant, soupçonné de s'être infiltré en Israël à partir du Liban et d'être affilié au Hezbollah, avait été abattu deux jours plus tard par les forces israéliennes dans le nord du pays alors qu'il portait une ceinture explosive.
Précédentes tentatives israéliennes de cibler al-Debs
Des informations datant du 8 février ont laissé entendre que Ali Debs, connu sous le nom de Hajj Abdallah, avait été tué lors d'une frappe de drone israélienne à Nabatiyé. Mais il s'est avéré plus tard qu'il était toujours en vie, après avoir réussi à sortir de la voiture ciblée par l'aviation israélienne. Celle-ci avait indiqué avoir mené cette frappe en réponse à des tirs d'artillerie du Hezbollah qui ont touché une base israélienne située à proximité de la frontière, blessant grièvement l'un des soldats qui s'y trouvaient.
Selon des habitants de Nabatiyé, des drones israéliens avaient suivi ce jour-là sa voiture dans le quartier de Bayad avant la frappe, et ont échoué à l'atteindre lors d'une première tentative. Les drones ont continué à poursuivre le véhicule et l'ont frappé sur le côté lorsqu'il s'est arrêté près de la statue de Hassan Kamel el-Sabbah. Les personnes qui se trouvaient à l'intérieur de la voiture ont réussi à en sortir avant qu'elle ne soit prise pour cible.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah et l'armée israélienne échangent des tirs quotidiennement à la frontière libano-israélienne. Selon notre décompte en date du 16 février, 205 combattants du Hezbollah ont été tués au Liban et en Syrie depuis le début de la guerre.
commentaires (8)
HN persiste et signe dans ses provocations jusqu’à la perte totale de tout contrôle. Il ne faut pas le laisser détruire notre pays. Le Liban n’a rien à faire dans ce conflit, nous avons déjà assez donné en morts et en destructions. Les prétextes de HN de protéger notre pays sont risibles et tout ce que nous allons gagner c’est la destruction de ce qui reste et la perte de notre pays pour implanter les palestiniens. Aucun des deux peuples n’aura gagné à cause des vendus qui se sont appropriés la cause palestinienne et maintenant celle du Liban alors qu’ils ne sont que les obligés de l’Iran.
Sissi zayyat
12 h 36, le 17 février 2024