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Nos Lecteurs ont la Parole

Les mesures du gouvernement et la grogne du peuple

Les députés ont approuvé dernièrement à l’aveuglette le budget des revenus et dépenses pour 2024. Par un miracle ou un tour de magie, le gouvernement pourrait avoir pour la première fois depuis bien longtemps un excédent d’argent pour un budget de trois milliards de dollars. Cela contrairement aux années précédentes, avant la révolution, où l’État avait effectivement trop de dettes et dépenses. Pour obtenir plus de détails sur ces chiffres erronés, on pourra demander le comment et le pourquoi, et les députés se contenteront de chuchoter d’un ton grave des mots incompréhensibles dans leurs salons privés.

Chers Libanaises et Libanais, vous devrez vous débrouiller pour supporter toutes les grèves qui se produiront en 2024 en raison du mécontentement du peuple envers les nouvelles taxes qui ont été imposées et approuvées, dont certaines seront collectées en devise étrangère pour ne plus avoir à compter nos milliards de livres libanaises qui ne valent plus rien.

La politique de nos leaders tribaux consiste à semer la division entre les différentes factions afin de maintenir leur autorité. Les écoles en conflit avec les enseignants. Parce que l’argent a été volé et que personne ne veut avouer, les banques contre les déposants avec de fausses promesses. Les propriétaires contre les anciens locataires, où les deux parties ont intenté des procès sans fin et sans savoir si la loi de la libération des loyers sera finalement mise en œuvre. Encore plus humiliant, les patients qui n’ont pas reçu de remboursement meurent de manque d’argent aux portes des hôpitaux. Des pharmacies dépourvues de médicaments car elles ne font pas confiance aux importateurs. Les importateurs de carburant menacent de faire grève si une taxe « exceptionnelle » de 700 millions de dollars est imposée… Et le summum, c’est les citernes d’eau que nous sommes obligés d’acheter malgré la pluie abondante.

En revanche, dans le sud du Liban, il est incertain quand la guerre va s’arrêter afin d’évaluer les dommages, de reconstruire les maisons détruites et de déterminer la durée nécessaire pour replanter les terres qui ont été brûlées au phosphore.

Enfin, espérons de ne plus vivre comme un ours qui grogne quand une branche lui tombe sur la tête, mais qui se tait sous le poids d’un arbre.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Les députés ont approuvé dernièrement à l’aveuglette le budget des revenus et dépenses pour 2024. Par un miracle ou un tour de magie, le gouvernement pourrait avoir pour la première fois depuis bien longtemps un excédent d’argent pour un budget de trois milliards de dollars. Cela contrairement aux années précédentes, avant la révolution, où l’État avait...

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