La part de l’État versée par la Régie libanaise des tabacs pour 2023 atteint "270 millions de dollars"

La régie libanaise des tabacs et tombacs affirme pouvoir transférer l’équivalent de 270 millions de dollars au Trésor au titre de l’exercice de 2023, selon son directeur général Nassif Seklaoui qui s’exprimait lundi à l’occasion d’une visite sur le site principal de Hadath (Baabda) du ministre sortant de l’Intérieur et des Municipalités, Bassam Maoulaoui.

Nassif Seklaoui a précisé que le secteur du tabac réalise un chiffre d'affaires annuel de 657 millions de dollars, citant des estimations encore provisoires qui seront affinées d’ici fin mars, selon une source anonyme au sein de l’établissement public. Ce dernier détient le monopole de la production et de la distribution du tabac au Liban.

Il est difficile d’estimer l’évolution réelle d’une année sur l’autre des revenus du Trésor public versés par la Régie à la lumière des seuls chiffres avancés, compte tenu du nombre de paramètres qui ont changé entre le taux de change du marché, l’utilisation des dollars bancaires (ceux bloqués par les restrictions illégales mis en place par les banques) dans le commerce de produits à base de tabacs et enfin, le taux de change officiellement employé par l’administration pour le calcul des taxes et impôts.

Toujours selon Nassif Seklaoui, la Régie exploite 15 lignes de production pour 60 marques de cigarettes nationales et internationales assemblées sur son site de Hadath. Elle affirme assurer des sources de revenus à 25 000 familles et avoir mis en œuvre « plus de 246 projets de développement au Akkar, dans le Sud et dans la Békaa. »

L’établissement public est rattaché au ministère de Finances, dévolu depuis plusieurs années à des ministres proche du mouvement chiite Amal dirigé par le président du Parlement Nabih Berry.