Le Liban reste totalement vulnérable aux cyberattaques, affirme Moussaoui

La commission parlementaire des Médias et des Télécommunications s’est réunie jeudi sous la présidence du député Ibrahim Moussaoui, afin de discuter des récentes cyberattaques qui ont eu lieu dans d’importantes institutions publiques, dont l’aéroport de Beyrouth, ainsi que des infiltrations du réseau de téléphonie fixe dans le pays. Le ministre sortant des Télécommunications, Johnny Corm, et le directeur général d’Ogero (institution publique en charge de la téléphonie fixe), Imad Krediyé, étaient présents, entre autres, pour répondre aux questions des députés.

Dans la nuit du 7 au 8 janvier, l'aéroport Rafic Hariri de Beyrouth a subi une attaque informatique sévère ciblant plusieurs de ses systèmes informatiques, dont le tableau d’affichage des vols et les tapis de bagages. Le 22 janvier, les sites du Parlement et du ministère libanais des Affaires sociales ont été piratés.

A l’issue de la réunion, M. Moussaoui a précisé que la commission n’a pas eu toutes les réponses auxquelles elle aspirait, insistant sur le fait que la cybersécurité est une affaire de « sécurité et de souveraineté nationales ». « Certains Libanais téléchargent des jeux ou des programmes, ne sachant pas qu’ils rendent service à l’ennemi (israélien, NDLR) sans le savoir », a-t-il dit.

Le député a révélé que mardi, Ogero a fait l’objet d’une attaque cybernétique et qu’un suspect a été arrêté à Hazmieh. « Le Liban est totalement vulnérable à des attaques de la part de l’ennemi israélien, notre souci est que le pays soit protégé » de quiconque « ennemis comme alliés », a-t-il ajouté.

Pour M. Moussaoui, la solution radicale à ce problème serait la formation de la Commission nationale pour la sécurité cybernétique, dont on parle depuis 2018. « J’ai su que le gouvernement travaille à adopter la décision de création de cette commission et que 95 % des textes de lois sont déjà prêts, le projet n’attendant plus que son adoption en conseil des ministres et son transfert au Parlement », a-t-il conclu.