Le président du Parlement Nabih Berry a jugé « utile et prometteur » son entretien avec les ambassadeurs à Beyrouth des cinq pays impliqués dans le dossier présidentiel libanais – États-Unis, France, Arabie saoudite, Qatar et Égypte –, mardi à Aïn el-Tiné.
Fixée à l’origine lundi 22 janvier, cette réunion avec M. Berry avait été reportée pour des raisons « logistiques », avait-on appris de sources concordantes.
« Position unie »
Ces discussions ont porté notamment sur l'impasse présidentielle au Liban, sans chef d'État depuis octobre 2022 et qui ne parvient pas à élire un successeur à Michel Aoun. « La position est unie, la réunion a été utile et prometteuse », a sommairement estimé le chef du Législatif dans un communiqué publié à l'issue de la réunion avec Lisa Johnson, Hervé Magro, Walid Boukhari, Saoud ben Abderrahmane al-Thani et Alaa Moussa, respectivement ambassadeurs à Beyrouth des cinq pays précités (dans le même ordre).
Les cinq ambassadeurs se sont entretenus jeudi dernier au domicile de Walid Boukhari, à Yarzé. Cette rencontre a été l’occasion pour les représentants de ces États de souligner leur unité face aux rumeurs faisant état de divergences au sein du groupe, mais aussi de préparer la prochaine réunion du quintette (au niveau des responsables du dossier), prévue dans les deux prochaines semaines. Pour ce faire, et selon les informations rapportées alors par notre chroniqueur Mounir Rabih, chacun des présents a exprimé les priorités de son pays en vue de s’accorder sur une feuille de route commune.
L’ambassadeur français Hervé Magro avait alors insisté sur le fait que l’élection du prochain président de la République ne peut pas attendre la fin de la guerre à Gaza entre le Hamas et Israël, dans laquelle le Hezbollah est impliqué. Par conséquent, aux yeux de Paris, le quintette devrait faire pression sur les protagonistes libanais afin de clore ce dossier au plus vite.
L’émissaire français pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, devrait d’ailleurs se rendre à Beyrouth bientôt pour transmettre ce message aux acteurs locaux et leur réaffirmer l’importance d’élire une figure de troisième voie, la page des candidatures du leader des Marada Sleiman Frangié (soutenu par le camp du Hezbollah) et de l’ancien ministre Jihad Azour (soutenu par l’opposition et le Courant patriotique libre) étant aux yeux du quintette « définitivement tournée », quand bien même les ténors du 8 Mars semblent plus que jamais attachés à leur favori.
commentaires (3)
On a jamais vu Berry aussi épanoui et jovial que depuis qu’il a usurpé le rôle de président de la république, chef des armées et seul décideur du sort de notre pays, fort de son alliance contre nature avec le parti vendu, armé par un pays étranger sur notre sol. Regardez-le jubiler de sa toute puissance face à tous ces pays aidants qui lui tiennent le crachoir pour, soit disant trouver une solution au problème d’usurpation de notre pays alors qu’il incarne le rôle de saboteur attitré pour empêcher toute solution. Vous avez dit bizarre? Comme c’est bizarre.
Sissi zayyat
12 h 36, le 31 janvier 2024